La méga-fusée de la Nasa pour la Lune de retour sur son pas de tir

Sur cette image publiée par la NASA, la fusée Artemis-1 commence à monter sur la rampe de lancement 39B du Centre spatial Kennedy en Floride, le 4 novembre 2022. (AFP)
Sur cette image publiée par la NASA, la fusée Artemis-1 commence à monter sur la rampe de lancement 39B du Centre spatial Kennedy en Floride, le 4 novembre 2022. (AFP)
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Publié le Vendredi 04 novembre 2022

La méga-fusée de la Nasa pour la Lune de retour sur son pas de tir

  • Il s'agira du premier vol pour SLS (Space Launch System), un lanceur lourd développé par la Nasa depuis plus d'une décennie
  • La nouvelle tentative de décollage est prévue dans la nuit du 13 au 14 novembre, sept minutes après minuit heure locale (04H07 GMT). La fenêtre de tir dure un peu plus d'une heure en cas de besoin

FLORIDE: La nouvelle fusée géante de la Nasa, SLS, est de retour sur son pas de tir en Floride pour une nouvelle tentative de décollage vers la Lune dans dix jours, devant marquer le grand début du nouveau programme phare américain Artémis.

Après deux échecs de lancement cet été à cause de problèmes techniques, la fusée avait dû être rentrée dans son bâtiment d'assemblage afin d'être protégée d'un ouragan.

La Nasa en a profité pour recharger les batteries de nombreux éléments de la fusée, y compris celles de certains mini-satellites scientifiques embarqués à bord.

Le trajet de quelques kilomètres séparant le bâtiment d'assemblage de l'aire de lancement 39B du centre spatial Kennedy a pris environ neuf heures. L'opération consistait à déplacer la fusée (haute de 98 mètres) sur une gigantesque plateforme roulant très doucement pour éviter au maximum les vibrations.

Elle est arrivée à destination à 08H30 heure locale.

La mission test Artémis 1, sans astronaute à bord, marquera le tout premier vol du grand programme américain de retour sur la Lune, dont le but sera d'emmener par la suite la première femme et la première personne de couleur.

Il s'agira du premier vol pour SLS (Space Launch System), un lanceur lourd développé par la Nasa depuis plus d'une décennie.

La nouvelle tentative de décollage est prévue dans la nuit du 13 au 14 novembre, sept minutes après minuit heure locale (04H07 GMT). La fenêtre de tir dure un peu plus d'une heure en cas de besoin.

"Nous sommes à l'aise avec l'idée de lancer la nuit", a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse Jim Free, administrateur associé à la Nasa. Les données nécessaires à l'analyse des performances de ce nouveau véhicule seront récoltées grâce à des radars et des caméras infrarouge, a-t-il précisé.

En cas de réussite du lancement ce jour-là, la mission durera un peu plus de 25 jours, avec un amerrissage dans l'océan Pacifique le 9 décembre.

Le but est notamment de vérifier que la capsule Orion, au sommet de la fusée, est sûre pour transporter à l'avenir des astronautes. Elle sera propulsée jusqu'à 64.000 km au-delà de la Lune, sans s'y poser, mais en s'aventurant plus loin que tout autre vaisseau spatial habitable avant elle.

A son retour dans l'atmosphère terrestre, son bouclier thermique devra supporter une vitesse de près de 40.000 km/h et une température moitié aussi chaude que la surface du Soleil.

Deux dates de repli pour le décollage ont été arrêtées, les 16 et 19 novembre.

La dernière fois que des hommes se sont rendus sur la Lune remonte à 1972.

Le programme Artémis doit cette fois permettre à la Nasa d'y établir une présence humaine durable, avec notamment la construction d'une station spatiale en orbite autour de la Lune.

Pour l'agence spatiale américaine, il s'agit d'une étape permettant d'y tester toutes les technologies nécessaires à un futur voyage vers Mars.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.