Irlande du Nord: Londres renonce à convoquer des élections en décembre

Le chef du parti unioniste démocratique (DUP) d'Irlande du Nord, Jeffrey Donaldson (au centre), entouré de son équipe de l'Assemblée, dans le grand hall du domaine de Stormont à Belfast, en Irlande du Nord, le 27 octobre 2022, alors que les efforts pour parvenir à un accord avec les partis politiques afin qu'ils forment un nouvel exécutif, approchent d'un point critique. (Photo de Paul Faith / AFP)
Le chef du parti unioniste démocratique (DUP) d'Irlande du Nord, Jeffrey Donaldson (au centre), entouré de son équipe de l'Assemblée, dans le grand hall du domaine de Stormont à Belfast, en Irlande du Nord, le 27 octobre 2022, alors que les efforts pour parvenir à un accord avec les partis politiques afin qu'ils forment un nouvel exécutif, approchent d'un point critique. (Photo de Paul Faith / AFP)
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Publié le Vendredi 04 novembre 2022

Irlande du Nord: Londres renonce à convoquer des élections en décembre

  • Le sort de la province britannique au passé sanglant, frontalière de l'Union européenne, constituait un casse-tête pendant les négociations menant au Brexit. Il le reste près de trois ans après la sortie de l'Union européenne
  • Le blocage politique est issu du refus du Parti démocratique unioniste (Democratic Unionist Party, DUP), opposé au protocole post-Brexit octroyant un statut spécial à la province, de participer à l'assemblée locale de Stormont, empêchant la formation d'un

LONDRES : Le gouvernement britannique a renoncé vendredi à sa menace de convoquer des élections anticipées en Irlande du Nord, entretenant le flou sur ses intentions face au blocage politique lié au statut post-Brexit.

Le sort de la province britannique au passé sanglant, frontalière de l'Union européenne, constituait un casse-tête pendant les négociations menant au Brexit. Il le reste près de trois ans après la sortie de l'Union européenne.

Londres avait donné aux partis politiques jusqu'au 28 octobre pour s'entendre et former un nouvel exécutif. Mais les unionistes, attachés à l'ancrage de la province au sein du Royaume-Uni, sont restés inflexibles, comme ils le sont depuis leur départ du gouvernement local en février.

Le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord, Chris Heaton-Harris a consulté toute la semaine les différentes communautés pour tenter d'arriver à une solution, en vain. Il a fini par reculer.

«Je peux désormais vous confirmer qu'aucune élection n'aura lieu en décembre ou avant les fêtes. Je vais faire une annonce au Parlement pour indiquer les prochaines étapes», a indiqué Chris Heaton-Harris, dans un communiqué.

«Mon devoir est de créer l'environnement adéquat pour que les partis d'Irlande du Nord travaillent ensemble afin de restaurer les institutions décentralisées et de résoudre les problèmes cruciaux qui affectent la population d'Irlande du Nord», a-t-il ajouté. «Je ne prends pas ce devoir à la légère, pas plus que les inquiétudes de la population sur le coût de la vie».

Le blocage politique est issu du refus du Parti démocratique unioniste (Democratic Unionist Party, DUP), opposé au protocole post-Brexit octroyant un statut spécial à la province, de participer à l'assemblée locale de Stormont, empêchant la formation d'un exécutif. Ce dernier doit être partagé avec les républicains du Sinn Fein, partisans d'une réunification avec la République d'Irlande, en vertu de l'accord de paix de 1998 qui a mis fin à trois décennies de conflit intercommunautaire ayant fait 3.500 morts.

Le dernier scrutin, en mai, avait été remporté pour la première fois par le Sinn Fein, l'ex-branche politique des paramilitaires de l'IRA, traduisant le recul historique des unionistes protestants face aux républicains, surtout catholiques, et relançant la perspective d'une possible réunification avec la République voisine.

- Tensions avec Bruxelles -

Plusieurs responsables de la province ont averti qu'un nouveau scrutin ne changerait probablement rien à l'impasse puisque la participation des unionistes est obligatoire quel que soit leur résultat et qu'ils la lient au sort du protocole nord-irlandais.

Ce document négocié au moment du Brexit maintient le territoire au sein du marché unique européen pour éviter de créer une frontière physique avec la République d'Irlande, ce qui

pourrait relancer les tensions. Il crée donc une frontière douanière et régulatoire de fait avec l'île de Grande-Bretagne, ce qui est inacceptable pour les unionistes.

«Il n'y a aucune base solide pour (des institutions locales) fonctionnant complètement tant que le protocole nord-irlandais n'est pas remplacé avec des arrangements soutenus par les unionistes», a répété le dirigeant du DUP Jeffrey Donaldson sur Twitter. «Des progrès en Irlande du Nord ne sont possibles que quand unionistes et nationalistes sont impliqués».

Face à la colère unioniste, Londres veut le renégocier en profondeur et a commencé à légiférer pour cela. Mais Bruxelles refuse et n'accepte que des aménagements, menaçant d'une guerre commerciale en cas de violation de ce texte au statut de traité international.

Compliquant encore la situation, des élus représentant la majorité de l'Assemblée nord-irlandaise ont dit soutenir le protocole, demandant simplement que soit revues certaines dispositions perturbant les approvisionnements de certains produits ou causant des complications excessives pour les entreprises locales.

Le gouvernement britannique conserve une obligation légale d'organiser des élections mais les délais impartis pour l'instant permettent qu'elles n'aient lieu qu'en janvier, donnant plus de temps pour tenter de sortir de l'impasse autour du protocole nord-irlandais. Il pourrait aussi choisir de changer les règles en la matière.

En attendant, Londres gère les affaires courantes en Irlande du Nord mais de nombreux dossiers sont gelés, en pleine crise économique et sociale liée à l'envolée des prix.


Les dernières heures du pape racontées par le média officiel du Vatican

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
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  • "Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News
  • "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège

CITE DU VATICAN: "Merci de m'avoir fait retourner sur la place" Saint-Pierre: ces mots, adressés par François à son infirmier pour l'avoir encouragé à un ultime tour en papamobile le dimanche de Pâques, sont parmi les derniers du pape avant sa mort.

Ces propos adressés à son fidèle infirmier personnel, Massimiliano Strappetti, ont été rapportés mardi par Vatican News, le média officiel du Saint-Siège.

Après la traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, le pape François s'était offert dimanche un bain de foule surprise à bord de sa papamobile place Saint-Pierre au milieu des milliers de fidèles réunis pour célébrer Pâques.

Avant de se lancer, il avait demandé à son infirmier: "Tu crois que je peux le faire?" Et Massimiliano Strappetti l'avait rassuré. Il avait alors parcouru pendant près de quinze minutes les allées de la place et béni des nourrissons dans une ambiance survoltée, encadré par de nombreux gardes du corps.

Selon Vatican News, le pape s'était ensuite reposé l'après-midi dans son appartement de la résidence Sainte-Marthe au Vatican, puis avait dîné.

Lundi, aux environs de 05H30 (03H30 GMT), les premiers signes d'un malaise sont apparus. Plus d'une heure plus tard, après avoir fait un salut de la main à son infirmier, il est tombé dans le coma, et est finalement mort à 07H35 locales.

"Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News. "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège.

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur.


Le Vatican diffuse les premières images du pape dans son cercueil

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
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  • Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait
  • Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet

CITE DU VATICAN: Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait.

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet.

 


Le Vatican prépare les obsèques du pape, où sont attendus Trump et Macron

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité. (AFP)
Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité. (AFP)
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  • A l'issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté exprimée dans son testament
  • Le Saint-Siège a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait

CITE DU VATICAN: Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre au Vatican, où sont attendus des centaines de milliers de fidèles mais aussi des dirigeants étrangers comme les présidents américain Donald Trump, français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky.

A l'issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté exprimée dans son testament.

Le Saint-Siège a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait.

Sa dépouille sera transférée à la basilique Saint-Pierre mercredi matin à 07H00 GMT afin d'être exposée aux fidèles, sans catafalque, une demande du souverain pontife argentin qui a souhaité introduire plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux.

Sur des photos et une vidéo réalisées lundi soir après la mise en bière, le pape, qui a succombé lundi matin à un accident vasculaire cérébral (AVC) à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, tandis que ses mains ensèrent un chapelet.

Soeur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode des évêques, qui s'est recueillie lundi soir devant le cerceuil, a confié à des journalistes avoir vécu un moment "très émouvant, très touchant", éprouvant "à la fois de la tristesse et de l'action de grâce pour tout ce qu'il a donné jusqu'au bout".

"Pour nous, c'est le temps du deuil. L'Eglise c'est comme une grande famille et dans un moment comme ça, pour ceux qui ont côtoyé le pape de près, qui l'ont servi, on perd quelqu'un d'assez proche", a-t-elle ajouté.

Pour la première fois depuis le décès du pape, les cardinaux sont réunis à huis clos depuis 09H00 (07H00 GMT), notamment pour décider des modalités des funérailles papales. Les 135 cardinaux électeurs, ceux âgés de moins de 80 ans, auront aussi la lourde tâche d'élire son successeur lors du conclave, qui devrait débuter début mai.

"Révolutionnaire" 

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité.

Donald Trump a annoncé qu'il viendrait avec sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique anti-migrants. "Nous sommes impatients d'y être!" a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Emmanuel Macron sera présent lui aussi: "Nous serons aux obsèques du pape, comme il se doit", a-t-il déclaré depuis l'île de La Réunion, où il est en déplacement.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a remercié lundi celui qui "a prié pour la paix en Ukraine et pour les Ukrainiens", prévoit également d'assister à la cérémonie en la basilique Saint-Pierre.

Le décès du chef des 1,4 milliard de catholiques fait mardi la une de toute la presse internationale: plusieurs journaux italiens mentionnent le "pape des laissés pour compte". "Perdimus Papam", titre Libération, tandis que le quotidien britannique The Guardian évoque la mort d'un pape "révolutionnaire".

Au Vatican mardi matin, des centaines de journalistes des quatre coins du monde affluent tandis que la police italienne a bouclé les accès à la place Saint-Pierre pour encadrer l'entrée des touristes et fidèles.

Hommages unanimes 

De l'Iran à l'Allemagne en passant par les Etats-Unis, l'UE, l'ONU, le Liban, Israël ou l'Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier ont rendu un hommage unanime à François.

Pékin a présenté mardi ses "condoléances" et dit vouloir continuer à développer ses relations avec le Vatican.

Son compatriote, la star du football Lionel Messi qu'il avait rencontré, a évoqué "un pape différent, proche, argentin... Repose en paix, pape François", a-t-il écrit sur Instagram.

Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l'Histoire, sorti de l'hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l'avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.

Apparu épuisé dimanche, à l'occasion des célébrations de Pâques, il s'était tout de même offert un bain de foule en "papamobile" sur la place Saint-Pierre.

En 12 ans de règne, "Papa Francesco" s'est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l'environnement et la justice sociale, sans remettre en cause les positions de l'Eglise sur l'avortement ou le célibat des prêtres.

Opposant acharné au commerce des armes, l'ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d'innombrables appels à la paix.

Face au drame de la pédocriminalité dans l'Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.