Ukraine: Des frappes russes privent 4,5 millions de personnes d'électricité

Des ouvriers communaux réparent des lignes électriques coupées par des bombardements dans la ville de Kupiansk (Photo, AFP).
Des ouvriers communaux réparent des lignes électriques coupées par des bombardements dans la ville de Kupiansk (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 04 novembre 2022

Ukraine: Des frappes russes privent 4,5 millions de personnes d'électricité

  • 4,5 millions de personnes en Ukraine étaient privées d'électricité dans la nuit de jeudi à vendredi en raison de frappes russes contre les infrastructures du pays
  • De son côté, l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) a annoncé n'avoir décelé aucun signe d'activités nucléaires non déclarées

KIEV: Près de 4,5 millions de personnes en Ukraine étaient privées d'électricité dans la nuit de jeudi à vendredi en raison de frappes russes contre les infrastructures du pays, le président Volodymyr Zelensky dénonçant une "terreur énergétique".

"Rien que ce soir, environ 4,5 millions de consommateurs ont été temporairement déconnectés" à Kiev et dans dix autres régions à travers le pays, a souligné M. Zelensky dans son adresse du soir.

Les Russes "ne peuvent pas vaincre l'Ukraine sur le champ de bataille, c'est pourquoi ils essaient de briser notre peuple" en se livrant à la "terreur énergétique", a-t-il accusé.

De son côté, l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) a annoncé n'avoir décelé "aucun signe d'activités nucléaires non déclarées" dans trois lieux inspectés à la demande de Kiev.

Ces conclusions sont des "preuves claires et irréfutables" de l'absence de tout préparatif en vue de la fabrication d'une "bombe sale" en Ukraine, accusée par Moscou d'en fabriquer une, a réagi M. Zelensky.

L'Ukraine a en outre "fermement" condamné les "déplacements de masse forcés" par les militaires russes d'habitants de la région méridionale de Kherson.

Ils se déroulent aussi dans les environs de Zaporijjia et en Crimée, également dans le sud, ainsi que dans l'est (provinces de Lougansk et de Donetsk) et sont accompagnés de "pillages par les occupants", a dénoncé le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

426 bateaux
Les exportations de céréales à partir des ports ukrainiens ont repris jeudi, après le retour de la Russie dans l'accord sur un couloir humanitaire.

A la mi-journée, "sept cargos transportant un total de 290.102 tonnes de céréales et de produits agricoles" transitaient par le couloir humanitaire "en vertu de l'Initiative pour les céréales ukrainiennes en mer Noire", a confirmé la délégation de l'ONU au Centre de coordination conjointe (JCC) à Istanbul, chargé de superviser son application.

Les exportations alimentaires ukrainiennes ont atteint jeudi dix millions de tonnes grâce à cet accord international, s'est réjoui le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, appelant à reconduire cette Initiative qui "réduit les risques de faim" dans le monde.

La Russie a repris mercredi sa participation à cet accord, signé en juillet sous l'égide des Nations unies et de la Turquie, sur les exportations de céréales et d'autres produits agricoles, estimant avoir reçu des garanties de Kiev sur la démilitarisation du couloir humanitaire en mer Noire.

Selon le ministère turc de la Défense, 426 bateaux ont déjà suivi ce trajet sécurisé depuis le 1er août.

Les Etats-Unis se sont félicités, comme l'ONU, de ce dénouement, mais ont souligné que l'accord céréalier devait maintenant être prolongé au-delà de la date-limite prévue du 19 novembre.

"Avant de décider de continuer, il sera nécessaire de procéder à une évaluation", a toutefois prévenu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Une haute responsable des Nations unies impliquée dans les négociations, Rebeca Grynspan, a quant à elle dit son "espoir" que l'accord soit prorogé.

D'autant que les négociations sur un autre sujet épineux, le déblocage des exportations d'engrais russes, ont fait, selon elle, d'"importants pas en avant", même s'il "reste encore du chemin à faire".

Une avancée sur ce plan pourrait sans doute faciliter les choses.

Moscou avait suspendu samedi sa participation à l'accord céréalier après une attaque effectuée avec des drones marins contre sa flotte basée dans la rade de Sébastopol, en Crimée annexée.

L'armée russe a accusé l'Ukraine d'avoir réalisé cette opération, dans laquelle au moins un bâtiment militaire russe a été touché, avec l'aide d'"experts britanniques" et en utilisant le couloir maritime réservé aux exportations de céréales.

La Russie a d'ailleurs convoqué jeudi l'ambassadrice britannique à Moscou afin de lui signifier que de "telles actions hostiles par le Royaume-Uni risquent de mener à une escalade de la situation qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles et dangereuses", tandis que Londres nie toute implication.

Des responsables américains ont pu voir la basketteuse Griner prisonnière en Russie

Des responsables de l'ambassade américaine à Moscou "ont pu rendre visite aujourd'hui à Brittney Griner", championne de basket-ball détenue en Russie, a dit jeudi la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre.

"Ils nous ont dit qu'elle allait aussi bien que possible au vu des circonstances", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre aux journalistes accompagnant le président américain Joe Biden pour un déplacement au Nouveau-Mexique (sud-ouest).

"Le gouvernement américain a fait une offre significative aux Russes pour mettre fin aux détentions inacceptables et sans fondement des Américains Brittney Griner et Paul Whelan", a rappelé la porte-parole.

Appareils de chauffage, tentes
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a de son côté qualifié d'"inacceptables" la fourniture de drones et celle éventuelle de missiles balistiques par l'Iran à la Russie pour sa guerre contre l'Ukraine.

Les Ukrainiens et les Occidentaux accusent Téhéran de d'ores et déjà livrer des drones de combat à Moscou, ce que ces deux capitales réfutent.

Les pays du G7, réunis à Münster en Allemagne, ont quant à eux dénoncé les "méthodes perfides" de la Russie dans sa façon de faire la guerre en essayant d'"affamer, d'assoiffer ou de faire geler les gens en attaquant des infrastructures civiles".

Face à l'intensification des frappes russes sur les équipements civils, les sept pays industrialisés de ce groupe vont coordonner leur aide pour livrer "pompes à eau, appareils de chauffage, conteneurs d'habitation et sanitaires, lits, couvertures, tentes", a annoncé la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.