REIMS: Élisabeth Borne a annoncé jeudi un "fonds pour une aide alimentaire durable" de 60 millions d'euros en 2023, destiné à permettre aux Français "les plus fragiles" d'accéder à "une alimentation de qualité", lors d'une visite de la Banque alimentaire de la Marne, à Reims.
"C'est 60 millions d'euros que nous allons mobiliser en 2023 pour à la fois soutenir nos grands acteurs nationaux, pour qu'ils puissent acheter davantage de produits de qualité, de produits frais", a déclaré la Première ministre à la presse à l'issue de sa visite.
"On veut également soutenir des initiatives comme celle qu'on a pu voir ce matin dans les territoires, par exemple des produits de qualité en circuit court pour nos banques alimentaires et les associations qui sont mobilisées sur cette aide alimentaire", a expliqué Mme Borne.
La Première ministre était accompagnée pour ce déplacement du ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe et de la secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, Marlène Schiappa. Le maire (Horizons) de Reims Arnaud Robinet était également présent.
Ces 60 millions d'euros iront, a expliqué Mme Borne, "à la fois aux grands réseaux nationaux qui proposent de l'aide alimentaire, dans des appels à projets qu'on va lancer" mais également "à des projets locaux, au travers des préfets de région".
Ces derniers "pourront soutenir des initiatives (...) entre les agriculteurs, des producteurs qui pourront aussi proposer des circuits courts pour une alimentation de qualité. Par exemple aussi mettre en place des chèques alimentation durable puisque c'est quelque chose qu'on veut pouvoir développer ensuite à l'échelle nationale", a poursuivi la cheffe du gouvernement.
"On travaille sur un chèque alimentation, qui est un sujet très compliqué. On a souhaité démarrer avec ce dispositif d'aide alimentaire renforçant la qualité des produits qui sont proposés", a-t-elle précisé.
Casse-tête pour l'exécutif, le chèque alimentaire ne figure pas dans le budget 2023. Il devait initialement permettre aux foyers modestes d'acheter des produits frais et locaux, mais devant la complexité du système, le gouvernement avait annoncé en juin qu'il se fondrait dans un "chèque inflation", plus simple, distribué à la rentrée.