Les constructeurs automobiles se protègent face aux pénuries et à l'inflation

BMW a fait état d'une hausse de son bénéfice net de 23% au troisième trimestre, à 3,17 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires de 37,18 milliards (+35,3%). (Photo, AFP)
BMW a fait état d'une hausse de son bénéfice net de 23% au troisième trimestre, à 3,17 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires de 37,18 milliards (+35,3%). (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 03 novembre 2022

Les constructeurs automobiles se protègent face aux pénuries et à l'inflation

BMW a fait état d'une hausse de son bénéfice net de 23% au troisième trimestre, à 3,17 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires de 37,18 milliards (+35,3%). (Photo, AFP)
  • L'inflation menace le marché automobile, mais «la dynamique reste positive», a souligné le directeur financier de Stellantis Richard Palmer, très optimiste pour la fin de l'année
  • Mercedes, qui a affiché une belle santé au troisième trimestre, reste aussi prudent pour les mois à venir, compte tenu du «degré exceptionnel d'incertitude» entourant les conditions macroéconomiques et géopolitiques

PARIS: Les constructeurs automobiles ont haussé leurs prix pour protéger leur chiffre d'affaires sur un marché encore freiné par les pénuries de puces électroniques, mais certains craignent les conséquences de l'inflation. 

Stellantis, le groupe né de la fusion de PSA et Fiat-Chrysler, a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 29% sur un an, à 42,1 milliards d’euros, grâce à une amélioration dans les livraisons de semi-conducteurs, ainsi que des prix de vente en hausse et des effets de change positifs. 

L'inflation menace le marché automobile, mais "la dynamique reste positive", a souligné le directeur financier Richard Palmer, très optimiste pour la fin de l'année. Les prises de commandes n'ont pas ralenti en Amérique du Nord, tandis qu'elles baissent légèrement en Europe. Les ventes de véhicules électriques tirent aussi les prix à la hausse. 

BMW a fait état de son côté d'une hausse de son bénéfice net de 23% au troisième trimestre, à 3,17 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires de 37,18 milliards (+35,3%). 

En continuant à augmenter les prix, le constructeur allemand de voitures haut de gamme "devrait partiellement compenser la légère baisse attendue des livraisons et la hausse des prix des matières premières et de l'énergie", a indiqué le groupe, confirmant ses prévisions de marge opérationnelle entre 7 et 9% pour l'année. 

Les entreprises du secteur automobile profitent depuis deux ans d'une situation mêlant une demande forte pour leurs véhicules et une offre réduite en raison des problèmes de production liés à la pénurie de composants électroniques. 

Dans ce contexte, les prix des véhicules vendus ont beaucoup augmenté, les ristournes disparu, et de nombreux constructeurs ont dégagé de juteux bénéfices. 

"Les prix restent élevés. La demande reste élevée", a asséné fin octobre le directeur financier du groupe américain General Motors, Paul Jacobson. 

« Vents copntraires » 

Selon le cabinet Inovev, le marché automobile mondial (utilitaires compris) est en train de rattraper une partie de son retard au cours du troisième trimestre de 2022, après deux années médiocres", poussé notamment par le marché chinois. 

Si les points de blocage logistiques se détendent, d'autres nuages s'amoncellent pourtant sur le secteur. 

Les taux d'intérêt ne cessent de grimper, faisant monter au passage le prix d'un éventuel emprunt pour une voiture, l'inflation rogne le portefeuille des automobilistes, et certains observateurs craignent un ralentissement des achats. 

L'augmentation "record" des prix de l'énergie vient aussi "bouleverser le secteur et pourrait ralentir le retour des volumes de ventes à un niveau pré-COVID", a souligné Alexandre Marian du cabinet AlixPartners. 

"Avec des coûts énergétiques aussi importants, l'industrie automobile va devoir s'organiser et trouver des solutions, que ce soit une augmentation des prix, de l'optimisation de la consommation énergétique ou en s’appuyant sur des politiques publiques aidantes", selon l'expert. 

Volvo Cars a vu ses ventes et son bénéfice reculer au troisième trimestre, victimes de ces différents paramètres, même si son chiffre d'affaires a été soutenu par une demande robuste pour ses SUV. 

Pour le N°2 mondial Toyota, "les vents contraires explosent", a commenté le directeur financier du groupe Kenta Kon lors d'une conférence de presse mardi. 

Le groupe est balloté par les taux de change: la faiblesse du yen dope les ventes du groupe japonais à l'étranger mais gonfle d'un autre côté ses coûts de matières premières et de production. 

Mercedes, qui a affiché une belle santé au troisième trimestre, reste aussi prudent pour les mois à venir, compte tenu du "degré exceptionnel d'incertitude" entourant les conditions macroéconomiques et géopolitiques. 

Le PDG de Tesla Elon Musk a de son côté affiché sa confiance habituelle : "nous n'allons pas réduire notre production, récession ou pas récession", puisque la transition vers les véhicules électriques est en route, a-t-il déclaré fin octobre. 


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.