Effondrement meurtrier d'un pont en Inde: l'entreprise de rénovation mise en cause

Des secouristes mènent des opérations de recherche le 1er novembre 2022, quelques jours après l'effondrement d'un pont sur la rivière Machchhu le 30 octobre 2022 à Morbi, dans l'État indien du Gujarat. (Photo, AFP)
Des secouristes mènent des opérations de recherche le 1er novembre 2022, quelques jours après l'effondrement d'un pont sur la rivière Machchhu le 30 octobre 2022 à Morbi, dans l'État indien du Gujarat. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 02 novembre 2022

Effondrement meurtrier d'un pont en Inde: l'entreprise de rénovation mise en cause

Des secouristes mènent des opérations de recherche le 1er novembre 2022, quelques jours après l'effondrement d'un pont sur la rivière Machchhu le 30 octobre 2022 à Morbi, dans l'État indien du Gujarat. (Photo, AFP)
  • Selon la police, le principal câble de soutènement rouillé n'avait pas été changé et un revêtement trop lourd avait été posé sur le vieil ouvrage datant de l'époque coloniale, fragilisant la structure
  • Environ 500 personnes s'étaient massées sur ce pont piétonnier pour les fêtes de Diwali, à environ 200 kilomètres à l'ouest d'Ahmedabad, la principale ville de l'Etat du Gujarat

AHMEDABAD: L'entreprise chargée de la rénovation du pont de Morbi dont l'effondrement a fait 135 morts dont 47 enfants dimanche dans l'ouest de l'Inde, a été mise en cause par un procureur au vu des premiers éléments d'enquête.

Selon la police, le principal câble de soutènement rouillé n'avait pas été changé et un revêtement trop lourd avait été posé sur le vieil ouvrage datant de l'époque coloniale, fragilisant la structure.

Environ 500 personnes s'étaient massées sur ce pont piétonnier pour les fêtes de Diwali, à environ 200 kilomètres à l'ouest d'Ahmedabad, la principale ville de l'Etat du Gujarat.

Neuf personnes liées au groupe local Oreva, fabricant d'horloges et de vélos électriques, mais aussi gestionnaire du pont, ont déjà été arrêtées pour homicides involontaires, après la catastrophe, l'une des pires en Inde depuis des décennies.

Oreva "a engagé des entrepreneurs qui n'étaient pas assez qualifiés", a affirmé à la presse le procureur général Harshendu Panchal, après une audience préliminaire, mardi soir.

"Le câble principal du pont n'a pas été changé pendant la rénovation", a-t-il ajouté.

"La police pense également que le poids du pont a été augmenté par quatre couches d'aluminium de revêtement pédestre posées par les entrepreneurs, ce qui pourrait avoir provoqué l'effondrement du pont", a-t-il poursuivi.

Le pont de 233 mètres de long, une attraction touristique majeure dans la région, venait de rouvrir au public mercredi dernier après sept mois de travaux de rénovation, dont le coût s'élèverait à 20 millions de roupies (240.000 dollars).

Selon les autorités du Gujarat, aucun certificat de conformité n'avait été délivré avant la remise en service de l'ouvrage.

Les autorités locales avaient attribué à Oreva un contrat de 15 ans pour l'exploitation et l'entretien du pont, mais la société n'avait aucune expérience pour ce type de gestion, selon des éléments d'enquête.

Le directeur du groupe Oreva, Deepak Parekh, aurait déclaré au tribunal : "C'est la volonté de Dieu qu'un incident aussi malheureux se produise".

Lui et un autre directeur d'Oreva, ainsi que deux entrepreneurs, ont été placés en détention provisoire, tandis que cinq vendeurs de billets et agents de sécurité ont été envoyés en prison en attendant leur procès.

Les accidents impliquant des infrastructures anciennes et mal entretenues, notamment des ponts, sont fréquents en Inde mais devant l'ampleur du drame, le Premier ministre Narendra Modi s'est rendu sur les lieux mardi et a promis une "enquête détaillée et approfondie pour identifier tous les aspects relatifs à la tragédie".

Les drapeaux étaient en berne au Gujarat mercredi et tous les événements officiels et de divertissement ont été annulés.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.