SAO PAULO: Le président élu de gauche du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, doit se rendre à la COP27 en novembre en réponse à l'invitation de la présidence égyptienne à la 27e conférence de l'ONU sur le climat, a annoncé mardi la présidente du Parti des Travailleurs de Lula.
"Il va y aller (...) Il étudie la meilleure semaine pour y aller", a déclaré à la presse Gleisi Hoffmann après avoir rencontré Lula, cofondateur du PT, à Sao Paulo.
Un porte-parole de Lula avait d'abord affirmé à l'AFP que le président, élu dimanche face au président sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro, "réfléchissait à aller à la COP27", mais "n'avait pas encore pris sa décision".
Lula ne sera pas encore président du Brésil, puisqu'il ne doit être intronisé que le 1er janvier.
Dans un communiqué lundi du porte-parole de la présidence égyptienne, Bassam Radi, "le président Abdel Fattah al-Sissi félicite le président Luiz Inacio Lula da Silva pour son élection (...) et l'invite à assister à la COP27".
"Il est certain que le Brésil a un rôle positif à jouer dans cette conférence qui vise à renforcer l'action climatique au niveau mondial", ajoute le texte.
De nombreux militants pour le climat avaient dit espérer une victoire de Lula, candidat de la gauche et du centre qui entrera officiellement en fonction le 1er janvier, pour faire avancer leur cause au Brésil et lors de la COP27.
Sous le mandat de Jair Bolsonaro entamé en 2019, la déforestation annuelle en Amazonie a augmenté en moyenne de 75% par rapport à la décennie précédente.
Dimanche, au soir de son élection, Lula a affirmé que "le Brésil est prêt à reprendre son leadership dans la lutte contre la crise climatique".
"Le Brésil et la planète ont besoin d'une Amazonie en vie", a ajouté le président élu alors que, selon une étude récente, l'Amazonie, longtemps précieux "puit de carbone", émet désormais plus de CO2 qu'elle n'en absorbe.
Ces émissions ont doublé lors des deux premières années du gouvernement Bolsonaro.
L'Egypte accueille du 6 au 18 novembre plus de 90 dirigeants du monde entier, selon les organisateurs de la COP27, notamment le président américain Joe Biden.