La Turquie recherche un partenariat avec l’Arabie saoudite dans le but de devenir un centre énergétique pour l’Europe

Le ministre turc des Finances Nureddin Nebati. (Photo AN)
Le ministre turc des Finances Nureddin Nebati. (Photo AN)
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Publié le Dimanche 30 octobre 2022

La Turquie recherche un partenariat avec l’Arabie saoudite dans le but de devenir un centre énergétique pour l’Europe

  • La Turquie et l’Arabie saoudite s’entraident, ce qui garantira la paix dans la région. Cette paix favorisera des prix de gaz et d’énergie plus abordables et permettra aux deux pays de se tourner vers l’avenir
  • M. Nebati, qui a tenu plusieurs réunions avec des responsables saoudiens, y compris les ministres des Finances et du Commerce, précise que les mesures prises par la Turquie contribueront à réduire le coût de l'énergie en réduisant le coût du transport

RIYAD: La Turquie recherche davantage de coopération avec l’Arabie saoudite et d’autres pays au moment où elle envisage d’être un centre énergétique pour l’Europe, déclare son ministre des Finances.

«De par sa position géographique, la Turquie est un couloir énergétique pour la Russie, l’Iran et l’Arabie saoudite. Tout type de gaz naturel ou de pétrole qui va être transporté ou expédié coûtera moins cher et sera expédié de manière plus sûre», affirme Nureddin Nebati dans un entretien avec Arab News.

S’exprimant en marge de la 6e édition du forum de la Future Investment Initiative à Riyad, le ministre n’a pas donné plus de détails sur la manière dont les deux pays pourraient coopérer, mais a déclaré que la paix dans la région contribuerait à réduire les coûts de l’énergie.

«La Turquie et l’Arabie saoudite s’entraident également, ce qui apportera la paix dans la région. Cette paix favorisera des prix de gaz et d’énergie plus abordables et permettra aux deux pays de se tourner vers l’avenir», ajoute-t-il.

L’Arabie saoudite est le plus grand exportateur de pétrole au monde. Ses réserves de gaz s’élèvent à près de 300 000 milliards de pieds cubes, ce qui en fait la cinquième plus grande réserve de gaz au monde. Cependant, le Royaume n’exporte pas de gaz et a l’intention d’augmenter la production pour répondre à la demande locale et éliminer l’utilisation de pétrole et d’autres liquides dans la production d’électricité.

Le ministre saoudien du Commerce, Majed Al-Qasabi, estime que les investissements saoudiens en Turquie totaliseraient 18 milliards de dollars (1 dollar = 1 euro) et il s’attend à voir environ 3 à 5 milliards de dollars de nouveaux investissements au cours de la période à venir. (Reuters)
Le ministre saoudien du Commerce, Majed Al-Qasabi, estime que les investissements saoudiens en Turquie totaliseraient 18 milliards de dollars (1 dollar = 1 euro) et il s’attend à voir environ 3 à 5 milliards de dollars de nouveaux investissements au cours de la période à venir. (Reuters)

Les commentaires de M. Nebati interviennent une semaine après que le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’il s’était mis d’accord avec son homologue russe Vladimir Poutine pour former un hub de gaz naturel en Turquie.

S’adressant aux membres de son Parti de la justice et du développement au Parlement, le 19 octobre, le président Erdogan souligne que Vladimir Poutine avait indiqué que l’Europe pouvait s’approvisionner en gaz auprès du hub en Turquie.

«Comme l’Europe dépend du gaz russe, l’hiver y sera très stressant. C’est une évidence. De nouvelles étapes et une nouvelle structuration doivent être mises en place», ajoute M. Nebati.

«C’est pour cette raison que notre président Erdogan dit que la Turquie, qui deviendra un centre, devrait prendre les mesures nécessaires pour acheminer le gaz iranien ou russe vers l’Europe. Cela contribuera à l’instauration de la paix dans la région et créera un environnement sûr pour cette cargaison», ajoute-t-il.

M. Nebati, qui a tenu plusieurs réunions avec des responsables saoudiens lors de sa visite, y compris les ministres des Finances et du Commerce, précise que les mesures prises par la Turquie contribueront à réduire le coût de l'énergie en réduisant le coût du transport.

«Cela conduira à la solution des prix élevés qui plonge le monde dans la récession. Et, dans ce sens, il est bon d’interpréter cela comme la Turquie, qui est prête à assumer toutes les responsabilités pour faire un pas en vue de réconforter le monde entier, comme notre président l’a dit, en particulier en Europe face à ce défi gazier », rapporte-t-il.

En Bref

Le ministre saoudien du Commerce, Majed Al-Qasabi, estime que les investissements saoudiens en Turquie totaliseraient 18 milliards de dollars (1 dollar = 1 euro) et il s’attend à voir environ 3 à 5 milliards de dollars de nouveaux investissements au cours de la période à venir. (Reuters)

L’Arabie saoudite augmente également ses exportations de pétrole vers l’Europe, soutient le ministre de l’Énergie du pays, le prince Abdelaziz ben Salmane, lors du même événement à Riyad. Il dit que les expéditions en septembre avaient presque doublé par rapport à il y a un mois, atteignant 950 000 barils par jour.

Le ministre turc des Finances a déclaré que son pays avait une stratégie de production de gaz naturel.

«Comme vous le savez, nous avons trouvé du gaz naturel en mer Noire et nous avons une réserve importante. Dans les mois à venir, nous commencerons à utiliser ce gaz naturel», renchérit-il.

Coopération saoudo-turque

M. Nebati déclare que son pays tente d’élargir la coopération économique avec l’Arabie saoudite, ce qui pourrait être bénéfique pour la région.

«Dans la période à venir, la coopération entre l’Arabie saoudite et la Turquie favorisera, bien sûr, de nouveaux domaines de coopération et, avec la vision de l’Arabie saoudite et la vision 2023 de la Turquie, nous entrerons dans un nouveau siècle et contribuerons à apporter la paix et la prospérité dans la région», explique-t-il.

Il ajoute que la Turquie soutient la candidature du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 et que les deux pays sont solidaires contre le terrorisme.

S’adressant à la chaîne TRT la semaine dernière, le ministre saoudien du Commerce, Majed Al-Qasabi, affirme qu’il évalue les investissements saoudiens en Turquie à 18 milliards de dollars et qu’il s’attend à voir environ 3 à 5 milliards de dollars de nouveaux investissements au cours de la période à venir.

Selon M. Nebati, le récent échange de visites entre le président turc et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, «sera bénéfique pour les deux parties» et, qu’en conséquence, les investissements, les relations commerciales et le volume des échanges augmenteront dans les deux sens.

Croissance économique turque

L’économie turque a progressé de 7,6% sur une base annuelle au deuxième trimestre de 2022, entraînant une croissance du PIB de 7,5% au premier semestre de l’année. L’année dernière, l’économie a connu un essor de 11,8%, selon les chiffres officiels.

«En observant cette croissance, on constate qu’elle s’est produite grâce au commerce intérieur, au commerce extérieur et à une croissance équilibrée. Cela montre le potentiel interne d’une population plus jeune et d’un centre pour la production et la fabrication», soutient M. Nebati. Le modèle économique turc est basé sur l’investissement, la productivité et l’emploi et, dans la période à venir, avec la baisse des prix des matières premières et de l’énergie, «cela contribuera à établir un équilibre dans le déficit actuel. Par ailleurs, cela permettra à la Turquie de résoudre tous les défis auxquels nous avons dû faire face depuis l’année dernière», poursuit-il.

La croissance économique turque a été soutenue par d’énormes investissements dans les infrastructures au cours des deux dernières décennies, dit-il.

«Nous avons mis en place d’énormes infrastructures comme les chemins de fer, les autoroutes, les aéroports et les ports maritimes. Nous avons achevé toutes nos infrastructures, y compris les investissements dans les hôpitaux et l’éducation – des écoles primaires aux universités.»

Le niveau de localisation dans l’économie turque est élevé, atteignant 80% dans l’industrie de la défense, où il était dans le passé d’environ 20%, poursuit-il.

Inflation turque

 

M. Nebati s’attend à ce que cette croissance se poursuive, mais admet que la hausse de l’inflation et les fluctuations des taux de change restent un défi.

Il dit que l’inflation en Turquie augmente parce que les prix des matières premières ont augmenté depuis l’année dernière avec les frais d’expédition, les coûts de transport et les prix de l’énergie.

«Mais dans la lutte contre l’inflation, nous nous sommes concentrés sur les êtres humains. Nous voulions grandir. Nous ne voulions pas que les gens perdent leur emploi alors que nous poursuivions notre fabrication et notre productivité.»

«Nous n’appuyons pas trop sur le frein et nous voulons résoudre ce problème lentement. Nous avons de la chance parce que la pression sur les prix de l’énergie diminue», dit-il.

«Nous ne percevons pas l’inflation comme ailleurs dans le monde. Nous l’abordons au moyen d’une approche humaine. Nous ne voulons pas que les gens perdent leur emploi. Et nous déploierons tous les efforts possibles pour atteindre ce but ».

M. Nebati s’attend à ce que l’inflation ralentisse à partir de décembre et, pour l'année prochaine, « nous atteindrons le niveau cible de 25% d’inflation. Comme je l’ai dit, nous agissons de manière décisive pour résoudre ce problème ».

Les prix des produits agricoles ont baissé et l’effet de l'inflation «découlant des variations de change de l’année dernière a également diminué», ajoute-t-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".