LE CAIRE: La première réunion préparatoire du prochain sommet arabe a débuté mercredi au Centre international de conférences, à l'ouest d'Alger.
La session préparatoire s'est tenue en prélude au 31e sommet arabe, qui sera accueilli par l'Algérie le 1er et 2 novembre.
La crise palestinienne devrait figurer en tête de l'ordre du jour du sommet, qui abordera également les relations avec l'Afrique et l'Europe à différents niveaux.
Les autorités algériennes ont annoncé l'achèvement des préparatifs de l'événement.
L'agence de presse officielle du pays, l’APS, a publié une vidéo sur les préparatifs, décrivant l'événement comme «le plus important de l'histoire des sommets arabes».
Il fait suite au succès de l'effort de l'Algérie pour réunir les factions palestiniennes afin de signer un accord de réconciliation le 13 octobre.
Les médias ont lancé une grande campagne de promotion de la préparation de l'Algérie à la réunion arabe sous le slogan «Unir la Ligue arabe», lancé par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune.
La campagne a souligné les efforts déployés par le président pour persuader les dirigeants arabes, notamment les rois et les chefs d'État, de participer au sommet, lors des visites qu'il a effectuées dans de nombreuses capitales arabes au cours des derniers mois.
Le Premier ministre, Aymen Benabderrahmane, a déclaré samedi que la réunion arabe serait l'occasion «de réaffirmer le soutien à la cause palestinienne, en tant que cause arabe centrale, en mettant l'accent sur la position arabe commune représentée par l'Initiative de paix arabe, qui est le cadre garantissant la protection des droits légitimes du peuple palestinien».
L'Algérie a succédé à la Tunisie à la présidence du Conseil de la Ligue des pays arabes.
Ennadir Larbaoui, représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, a souligné la relation étroite qui unit l'Algérie et les pays arabes à tous les niveaux.
Il a indiqué que les délibérations pour le sommet d'Alger ont commencé trois ans après le dernier sommet qui s'est tenu en Tunisie en 2019.
Larbaoui a salué les efforts déployés par le secrétariat général de la Ligue arabe afin d’organiser ce sommet dans un contexte de problèmes mondiaux croissants et de polarisation aiguë.
Dans son discours lors de la réunion préparatoire, il a signalé que le défi est «grand» et qu'il faut coordonner les efforts politiques, diplomatiques et collectifs des pays arabes pour le relever.
Il a affirmé que la question palestinienne figurait en tête de la liste des priorités arabes, saluant dans ce contexte le récent accord entre les factions palestiniennes, qui a été conclu sous les auspices de l'Algérie.
«Nous voulons que ce soit un sommet arabe consensuel qui reflète la solidarité du monde arabe. Nous devons tirer les leçons du passé et relever les défis du présent tout en construisant des ponts de coopération», a indiqué Larbaoui.
Mohammed Ben Youssef, représentant permanent de la Tunisie auprès de la Ligue arabe, a souligné que l'atmosphère positive qui a résulté de ces réunions a renforcé la conviction de tous dans la solidarité arabe et «l'unification des attitudes face aux défis auxquels nos pays sont confrontés».
Il a ajouté qu'à la suite du sommet de Tunis il y a trois ans, «nous avons cherché à accroître l'action arabe commune et à renforcer la solidarité dans cette situation délicate marquée par l'instabilité et le phénomène croissant du terrorisme, le crime organisé transfrontalier, la pandémie de la Covid-19 et la crise russo-ukrainienne».
«La tension dans la région arabe et la poursuite des conflits armés nous obligent à intensifier nos efforts de manière à contenir les crises et rechercher des solutions politiques aux conflits et aux divisions qui renforcent la sécurité et protègent nos sociétés des interférences extérieures», a-t-il ajouté.
Ben Youssef a mentionné que la Tunisie tenait à contribuer à la recherche d'une solution à la crise libyenne dans le cadre d'un «accord libyen-libyen».
Il a avisé que la région subit les effets de crises graves et de transformations rapides qui ont encore compliqué la situation, menaçant la sécurité nationale arabe et la stabilité de l'ensemble de la région et exigeant solidarité et coopération afin de résoudre les problèmes et atteindre la prospérité.
Hossam Zaki, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, a souligné l'importance du sommet en Algérie à un moment où les crises se sont aggravées.
Il a salué les efforts de l'Algérie pour rendre le sommet zéro-papier, indiquant que c'était un pas dans la bonne direction, en accord avec les efforts d'autres organisations.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com