JÉRUSALEM: Le géant de la mode Zara est l'objet d'une campagne de boycott après que le représentant israélien de la marque espagnole a reçu une figure de l'extrême droite, Itamar Ben Gvir, à quelques jours de législatives en Israël.
Des médias israéliens ont rapporté la rencontre, la semaine dernière, entre Itamar Ben Gvir et Joey Schwebel, qui a reçu à son domicile dans le centre d'Israël le chef du parti "Force juive", en lice pour les élections du 1er novembre.
Des Arabes israéliens et des Palestiniens ont réagi en diffusant sur les réseaux sociaux des vidéos dans lesquelles ils brûlent des vêtements de la marque.
"Nous devons brûler ces vêtements et j'appelle mes concitoyens à boycotter cette entreprise", a déclaré dans une vidéo Fayez Abou Souhaiban, maire de Rahat, ville à majorité arabe dans le sud d'Israël.
Le député arabe Ahmad Tibi a fustigé dans un tweet la "laideur" de la rencontre, ce à quoi Itamar Ben Gvir a répondu "Zara, de beaux vêtements, de beaux Israéliens".
Sollicité par l'AFP, un porte-parolede M. Ben Gvir a estimé qu'il s'agissait d'un "événement privé" et n'a pas commenté davantage.
Dans un communiqué envoyé lundi à l'AFP par un porte-parole, la famille Schwebel a indiqué ne pas se prononcer "sur des questions personnelles de la famille".
Sollicité par l'AFP, le groupe Zara n'a pas commenté dans l'immédiat.
Itamar Ben Gvir, connu pour ses propos incendiaires sur les Palestiniens, pourrait faire partie de la troisième force au Parlement à l'issue des législatives, d'après des sondages.
Il a autrefois milité dans le mouvement anti-arabe Kach du rabbin extrémiste Meir Kahane, organisation bannie en Israël après l'assassinat en 1994 de 29 Palestiniens en train de prier à Hébron, en Cisjordanie occupée, par un sympathisant, Baruch Goldstein.