Le meurtre de Lola exacerbe la haine de la droite pour les ressortissants algériens 

Éric Zemmour et Marine Le Pen ont tous les deux été accusés de pratiquer de la récupération politique (Photo, AFP).
Éric Zemmour et Marine Le Pen ont tous les deux été accusés de pratiquer de la récupération politique (Photo, AFP).
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Le meurtre de Lola exacerbe la haine de la droite pour les ressortissants algériens 

  • Éric Zemmour, à qui beaucoup reprochent cette politique de récupération, va même jusqu’à parler de «Francocide»
  • Depuis le drame, des centaines de manifestants descendent dans les rues pour condamner ce meurtre

ALGER: L'onde de choc du meurtre sordide de la petite Lola continue de se propager. Elle retentit en controverse dans le monde politique. 

En effet, le drame a relancé la polémique sur le dossier de l'expulsion des immigrés clandestins de France. 

L'extrême droite, s’est emparée du sujet et a accusé le gouvernement d'être responsable de cet incident, étant donné les origines algériennes de la principale suspecte. 

Pour rappel, après investigations, la police française avait inculpé une jeune femme d'origine algérienne du nom de Dahbia. B arrêtée grâce aux caméras de l’immeuble où on peut voir la jeune femme de 24 ans emmener la victime dans l’appartement où vit sa sœur. 

Le corps de la petite fille avait été retrouvé vendredi dernier  près de son domicile dans le 19e arrondissement de la capitale, affreusement mutilée. La police a déterminé que l’accusée, actuellement en isolement, avait des antécédents de troubles psychiatriques.

«Francocide»

Depuis le drame, des centaines de manifestants descendent dans les rues pour condamner ce meurtre, pas tous pour les mêmes raisons. 

L'extrême droite française, à son tour, s'empare de l’histoire, et utilise la photo de la petite fille à des fins politiques et utilise des discours xénophobes.    

Ce vendredi soir, un énième rassemblement du parti d'Eric Zemmour, Reconquête!, a eu lieu à Lyon. Lors de cette manifestation, des centaines de membres de l’ultradroite ont marché dans les rues avec une banderole géante sur laquelle il est écrit «l’immigration tue».

«Dahbia B., Amine K., Friha B. et Rachid N., ce sont les noms des quatre suspects algériens dans l’affaire du meurtre de Lola. » énumère le politicien de droite, lui même d’origine algérienne. 

Et d’ajouter, «quand défendrons-nous nos enfants contre ces francocides qui sont toujours commis par les mêmes, toujours au détriment des mêmes ?» .

Éric Zemmour, à qui beaucoup reprochent cette politique de récupération, va même jusqu’à parler de «Francocide» un terme qu’il a récemment inventé  pour désigner « un crime commis par un étranger contre un Français » explique-t-il.

« Lola, tuée par l’immigration » 

Ce terme largement repris par l’extrême droite  sur les réseaux sociaux et lors des manifestations devient un mantra pour les groupes d’extrême droite tel qu'Action Française, qui voient en ce meurtre une attaque contre «les français de souche».
 

Ces derniers ont dernièrement placardé dans les rues des centaines de posters où l’on peut voir la photo de Lola sous laquelle il est écrit : « La prochaine fois, ta petite sœur ». 

La suspecte, jusqu’à là, inconnue de la police, était venue en France avec un visa étudiant qui avait expiré, avait expliqué le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. 

Marine Le Pen monte au front  

De son côté, Marine Le Pen a appelé à une révision de l'accord de 1968 avec l'Algérie, assurant que cela encourage l'afflux d'immigrants criminels sur le sol Français.

Cet accord prévoit des conditions et procédures particulières de circulation des personnes entre l'Algérie et la France, qui diffèrent des conditions d'immigration que la France applique aux autres pays.

Parmi ces mesures spéciales, les citoyens algériens sont autorisés à obtenir un permis de séjour de 10 ans, après 3 ans de résidence effective dans le pays, au lieu de 5 ans.

Un Algérien marié à une Française se voit également délivrer un certificat de résidence de 10 ans, un an après la conclusion du contrat de mariage. Les membres de la famille de l'époux algérien bénéficient également de la procédure de regroupement familial pour résider en France.

Récupération politique 

Ces attaques à caractère xénophobes en constante expansion inquiètent de plus en plus l’opinion publique qui voit là une forme d’hypocrisie et de récupération politique. 

« Quand Benzema gagne un ballon d’or, vous occultez son algerianité. Quand une personne mentalement instable commet un crime horrible, vous instrumentalisez son algerianité», s’offusque un internaute. 

Sur la toile, de nombreux Français reprochent à l’homme politique d’avoir créé un site «manifpourlola», d’avoir mis en place une pétition et l’organisation de manifestations alors que l’enfant n’avait pas encore été enterrée. 

Le député LR Eric Ciotti a pareillement dénoncé cette instrumentalisation en assurant qu'il n’assistera pas aux rassemblements par respect pour les proches de la victime, refusant de participer à « toute forme de récupération ».

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Un manifestant tient un portrait de "Lola" lors d'un rassemblement organisé par l'organisation d'extrême droite "Institut pour la Justice" à Paris le 20 octobre 2022 (Photo, AFP).

La cheffe du RN à vehement rejeté ce terme, jugeant que  cette accusation est « utilisée de manière systématique par le gouvernement pour étouffer les questions légitimes que doivent poser les oppositions à un gouvernement ». 

De son côté, Éric Zemmour a répondu « aux journalistes aveugles » lui reprochant ses propos en rendant public un communiqué intitulé « La récupération, c’est l’interprétation interdite. Le chantage à la récupération, c’est la Loi de l’Omerta ».

Une semaine après le crime, la famille de la petite Lola a demandé l'arrêt des récupérations "à des fins politiques" afin de pouvoir faire leur deuil en sérénité. 


Entre Paris et Alger, un divorce est-il possible?

Une stèle commémorative listant 146 noms de Harkis décédés, dont 101 enfants, à Rivesaltes, dans le sud-ouest de la France, le 21 février 2025. (AFP)
Une stèle commémorative listant 146 noms de Harkis décédés, dont 101 enfants, à Rivesaltes, dans le sud-ouest de la France, le 21 février 2025. (AFP)
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  • Jalonnés par des mesures de rétorsion réciproques, prises tout au long des semaines précédentes, la situation se focalise actuellement sur l’arrestation par les autorités algériennes, de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal
  • Pour sa part, Paris a dressé une liste de plusieurs centaines de notables algériens qui seront désormais interdits de séjour en France à moins de fournir des justificatifs administratifs dont ils étaient exemptés auparavant

PARIS: Le bras de fer entre la France et l’Algérie s’intensifie de part et d’autre, alors qu’aucune voie de dialogue ne semble se dessiner dans un avenir proche.

Enclenchée il y a près de six mois, par la décision du président français Emmanuel Macron de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, le bras de fer des relations ne cesse de s’envenimer pour donner lieu selon les experts à une vraie crise.

Jalonnés par des mesures de rétorsion réciproques, prises tout au long des semaines précédentes, la situation se focalise actuellement sur l’arrestation par les autorités algériennes, de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, et leur refus de faciliter le retour de leurs ressortissants sous obligation de quitter le territoire français.

Pour sa part, Paris a dressé une liste de plusieurs centaines de notables algériens qui seront désormais interdits de séjour en France à moins de fournir des justificatifs administratifs dont ils étaient exemptés auparavant.

La densité de la tension, et les esprits échaudés de part et d’autre, permet à juste titre de s’interroger sur l’avenir et de considérer que les relations entre les deux pays sont devant un vrai risque de rupture.

Le directeur du centre d’études et de recherches sur le monde arabe Hasni Abidi, qu’il s’agit « d’une crise inédite sans précédent et sans issue », en tout cas, pour le moment.

 Cependant, les deux pays n'ont pas intérêt à atteindre un point de non-retour, qui rendra selon le chercheur, « impossible de résoudre les sujets de tension », que ce soit le problème des algériens sous obligation de quitter le territoire français ou l’affaire de l’écrivain Sansal.

Mais une rupture, est surtout dangereuse pour les intérêts des deux pays précise Abidi, « puisqu’elle mettra fin à leur collaboration en matière de sécurité, sur le Sahel, et sur les jihadistes » tout en donnant lieu à une grande catastrophe sur le plan économique », sachant que le volume des échanges entre les deux pays, de l’ordre de 11,8 milliards d’Euros.

Ainsi, estime Abidi, les deux protagonistes « tiennent à garder un fil indispensable pour pour maintenir le dialogue et n'ont aucun intérêt à arriver à une situation de rupture totale, qui sera dommageable pour les deux ».

Problème de politique intérieure

Au fil des semaines, les évolutions successives de cette crise, donnent de plus en plus l’impression qu’elle est devenue une sorte de problème de politique intérieure, aussi bien à Paris qu’à Alger, ce qui rend plus compliqué son dénouement.

C’est d’ailleurs ce que concède le président de l’institut prospective et sécurité en Europe Emmanuel Dupuy, en soulignant que c’est effectivement « ce sentiment qui ressort sur le temps long ».

La France est tiraillée entre deux tendances, celle qui estime qu’il faut faire prévaloir la diplomatie pour mettre un terme à la crise et la tendance dure qui refuse dorénavant de se plier aux caprices du régime algérien.

La première tendance est surtout majoritaire dans les milieux politiques de gauche, qui considèrent n’a pas intérêt à antagoniser l’Algérie, en raison de ses liens historiques, économiques et démographiques avec la France.

Sans ignorer le poids de ces liens, le gouvernement français adepte de la tendance dure considère que les multiples gestes de bonne volonté à l’adresse de l’Algerie, n’ont jamais suscité l’écho et la dynamique positive de côté français.

De son côté le régime des généraux algériens derrière le président Abdelmajid Tebboune est dans une logique où il souhaite que la France multiplie les gestes en sa faveur, sans rien donner en échange.

C’est donc à juste titre que Dupuy assure « qu’il faut être deux pour construire une relation » et que la France ne peut plus avancer seule sur la voie de la clarification et du rapprochement.

Le renforcement des relations franco-marocaine, ne justifie pas selon lui la dégradation des relations avec Alger, cependant, « on a le sentiment que la position algérienne visait d'une certaine façon à demander à ce que la France désarticule sa relation avec le Maroc pour que la France et l'Algérie puissent être dans de meilleures dispositions ».

Reste à savoir jusqu’où ira cette épreuve de force ?

Si la raison l’emporte, un compromis pragmatique pourrait éviter une rupture aux conséquences lourdes, mais si chaque camp campe sur ses positions, la crise actuelle pourrait bien redéfinir, pour longtemps, la nature des relations franco-algériennes. 

À l’heure où le monde est traversé par des bouleversements majeurs, Paris et Alger peuvent-ils vraiment se permettre un divorce ?


Gilets jaunes: l'Assemblée lance un appel à ouvrir les cahiers du Grand débat

 Dévoiler un "trésor national", c'est l'appel lancé par l'Assemblée nationale au gouvernement mardi, avec l'adoption à l'unanimité d'une résolution demandant une large diffusion et une restitution des cahiers de doléances issus du Grand débat national, réponse à la crise des "gilets jaunes". (AFP)
Dévoiler un "trésor national", c'est l'appel lancé par l'Assemblée nationale au gouvernement mardi, avec l'adoption à l'unanimité d'une résolution demandant une large diffusion et une restitution des cahiers de doléances issus du Grand débat national, réponse à la crise des "gilets jaunes". (AFP)
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  • L'exercice démocratique, inédit à l'époque moderne, avait abouti au recueil de "19.000 cahiers citoyens", un "trésor national", selon la députée écologiste de la Drôme Marie Pochon, à l'origine de cette résolution
  • "Des milliers de cahiers noircis, des colères, des espoirs, des histoires de vie, des préoccupations et des propositions de nos concitoyens", mais "des cahiers qui, malgré la promesse présidentielle, ne seront jamais rendus publics"

PARIS: Dévoiler un "trésor national", c'est l'appel lancé par l'Assemblée nationale au gouvernement mardi, avec l'adoption à l'unanimité d'une résolution demandant une large diffusion et une restitution des cahiers de doléances issus du Grand débat national, réponse à la crise des "gilets jaunes".

Près de six ans ont passé depuis la consultation citoyenne, lancée par Emmanuel Macron entre le 15 janvier et le 15 mars 2019, en réponse aux manifestations des "gilets jaunes".

L'exercice démocratique, inédit à l'époque moderne, avait abouti au recueil de "19.000 cahiers citoyens", un "trésor national", selon la députée écologiste de la Drôme Marie Pochon, à l'origine de cette résolution.

"Des milliers de cahiers noircis, des colères, des espoirs, des histoires de vie, des préoccupations et des propositions de nos concitoyens", mais "des cahiers qui, malgré la promesse présidentielle, ne seront jamais rendus publics", a-t-elle déploré à la tribune de l'hémicycle.

"On les retrouve alors dans les archives soigneusement gardés, parfois encore dans les tiroirs des mairies".

En effet, la plupart de ces "doléances" reposent dans les archives départementales partout en France, et ne sont guère ouvertes que par des chercheurs. Le public, qui y a souvent accès sans le savoir, s'y fait rare.

Adoptée à l'unanimité des députés dans l'hémicycle - de La France insoumise au Rassemblement national en passant par les macronistes - cette résolution appelle notamment le gouvernement à "rendre publiques ces doléances sur une plateforme" en ligne ouverte à tous.

Pour se faire, l'Etat doit finaliser et financer "la numérisation de chaque cahier de doléances" mais aussi "leur anonymisation".

Car lorsque les citoyens ont écrit leurs doléances (parfois en-dehors du cadre du Grand débat national, certains gilets jaunes dès novembre 2018) ils ont souvent livré sur papier des récits très personnels, y laissant parfois des éléments susceptibles de les identifier.

- Recours à l'IA -

 

La loi prévoit ainsi de ne pouvoir mettre à disposition ces archives que cinquante ans après leur dépôt afin de protéger le secret de la vie privée.

En réponse, le gouvernement a annoncé s'engager à chercher de "nouvelles solutions techniques pour anonymiser les contributions et permettre (ainsi) un accès en ligne au contenu des cahiers de doléances", selon le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola dans l'hémicycle.

Il a notamment évoqué des tests pour "anonymiser" et "analyser" les contenus déja numérisés avec le recours à l'intelligence artificielle, et promis d'associer à son pilotage un comité constitué de parlementaires, d'élus locaux et du Conseil économique, social et environnemental (Cese).

En outre, le ministre a annoncé qu'un arrêt signé dans les prochains jours par le gouvernement actera une dérogation "à la règle des 50 ans" pour permettre un accès libre aux cahiers de doléances numérisés et rassemblés au Service interministériel des Archives nationales, notamment pour les chercheurs. C'est là que se trouve une partie des écrits qui n'ont pas été rendus anonymes.

Pour Mme Pochon, les annonces du ministre semblent correspondre à l'appel lancé pour "engager un travail constructif et transparent" en vue de "la publicisation effective des doléances", dans un communiqué après le débat.

Les députés "resteront vigilants et mobilisés jusqu’à la pleine application de cette résolution", a-t-elle cependant précisé.

Fait rare à l'Assemblée, la résolution a été votée par tous les groupes politiques, n'empêchant cependant pas des débats animés.

Comme lorsque le Rassemblement national a critiqué une proposition de résolution "ironiquement cosignée" par tous ceux responsables de la crise des gilets jaunes, selon les mots de la députée d'extrême droite Edwige Diaz.

Elle a fustigé une "classe politique" qui "s'improvise pompier pyromane" et un entêtement de la "détestation des automobilistes" dans les mesures prises depuis 2018.

Pour le député LFI Arnaud Le Gall, la publication des "cahiers peut permettre de rendre son vrai visage à une révolte dont les acteurs ont été largement diffamés et dont les principaux mots d'ordre ont été occultés".

Il a ciblé le camp gouvernemental, affirmant que certains "espèrent sans doute, avec cette publication, clore le cycle ouvert en 2018", mais affirmé y voir "une étape du combat" pour "la dignité des gilets jaunes" et pour que "leur revendication de justice sociale, fiscale et de démocratie".

Lui comme Mme Pochon ont tenu à souligner la dernière fois que des doléances avaient été publiées. C'était en 1903, l'année où "Jean Jaurès initie un travail de recherche et de publication des doléances de la Révolution française, lui aussi devant l'Assemblée nationale", selon Mme Pochon. "Aujourd'hui, nous aurons l'occasion de le faire en moins d'un siècle".


Syrie: Paris salue l'accord avec les Kurdes

L'accord a été signé lundi par le président par intérim, Ahmad al-Chareh, et le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour une application prévue d'ici à la fin de l'année. (AFP)
L'accord a été signé lundi par le président par intérim, Ahmad al-Chareh, et le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour une application prévue d'ici à la fin de l'année. (AFP)
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  • L'accord a été signé lundi par le président par intérim, Ahmad al-Chareh, et le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour une application prévue d'ici à la fin de l'année
  • La France, qui souligne y avoir "contribué en lien avec ses partenaires américains", ajoute qu'elle "poursuivra ses efforts pour faciliter le dialogue entre les autorités syriennes de transition et ses partenaires kurdes du Nord-Est de la Syrie"

PARIS: La France a salué mardi l'accord pour intégrer au sein de l'Etat syrien toutes les institutions relevant des Kurdes, y voyant "une étape positive vers une solution négociée et pacifique pour l'unification de la Syrie" et une "garantie" des droits et intérêts kurdes.

L'accord a été signé lundi par le président par intérim, Ahmad al-Chareh, et le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour une application prévue d'ici à la fin de l'année.

La France, qui souligne y avoir "contribué en lien avec ses partenaires américains", ajoute qu'elle "poursuivra ses efforts pour faciliter le dialogue entre les autorités syriennes de transition et ses partenaires kurdes du Nord-Est de la Syrie", selon un communiqué du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

"La France rappelle son attachement à la mise en œuvre d'un processus de transition politique pacifique, qui représente l'ensemble des composantes de la société syrienne, en vue de la construction d'une Syrie libre, unie, stable, en paix, souveraine et pleinement intégrée à son environnement régional et à la communauté internationale", poursuit Christophe Lemoine.

L'administration autonome kurde, soutenue par les Etats-Unis, contrôle de vastes territoires dans le nord et l'est de la Syrie, riches en blé, pétrole et gaz, des ressources cruciales pour les autorités de Damas dans cette période de reconstruction.

Son bras armé, les FDS, ont joué un rôle clé dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique, battu dans son dernier bastion en 2019.

L'accord est intervenu alors que la Syrie a connu ces derniers jours dans l'ouest du pays ses pires violences depuis la chute de l'ancien président Bachar al-Assad en décembre.