Les acteurs de la finance durable internationale en conclave à Casablanca

L’événement a réuni à Casablanca des acteurs de renom dans le domaine, après une semaine de pourparlers en présence notamment – et pour la première fois en Afrique – de l'Alliance mondiale des centres financiers internationaux (WAIFC) et des Centres financiers pour le développement durable (FC4S). (Photo : Jazia El Hammari)
L’événement a réuni à Casablanca des acteurs de renom dans le domaine, après une semaine de pourparlers en présence notamment – et pour la première fois en Afrique – de l'Alliance mondiale des centres financiers internationaux (WAIFC) et des Centres financiers pour le développement durable (FC4S). (Photo : Jazia El Hammari)
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Publié le Samedi 22 octobre 2022

Les acteurs de la finance durable internationale en conclave à Casablanca

  • L’objectif de cette journée était d’évoquer le rôle crucial des places financières pour intégrer la finance durable
  • Le défi de l’Afrique est de mobiliser l’épargne du continent et de collaborer à l’international pour développer la finance verte

CASABLANCA: Passer de la parole à l’action, et réfléchir à des propositions concrètes à la veille d’une COP27 très attendue en Égypte, c’est le pari relevé par la place financière casablancaise, la Casablacanca Finance City (CFC), qui a accueilli vendredi une conférence sur la finance durable.

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L’objectif de cette journée: évoquer le rôle crucial des places financières pour intégrer la finance durable. (Photo : Jazia El Hammari)

L’événement a réuni à Casablanca des acteurs de renom dans le domaine, après une semaine de pourparlers en présence notamment – et pour la première fois en Afrique – de l'Alliance mondiale des centres financiers internationaux (WAIFC) et des Centres financiers pour le développement durable (FC4S). Après les assemblées générales annuelles de ces réseaux internationaux, l’heure était à la réflexion.

Les places financières mises à contribution

L’objectif de cette journée: évoquer le rôle crucial des places financières pour intégrer la finance durable. Les challenges, les opportunités et défis auxquels le continent africain est confronté ont rythmé les discussions. Un continent, mais surtout un pays fait figure d’exemple à plusieurs niveaux: le Maroc. «Le pays a toujours été engagé dans le développement durable et fait partie des benchmarks en Afrique. Au CFC, nous avons même piloté la plate-forme africaine du réseau des centres financiers verts, un projet précurseur», explique à Arab News en français Lamia Merzouki, directrice générale de CFC.

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Les intervenants ont estimé qu’il fallait indéniablement travailler main dans la main et renforcer la coopération à la fois au niveau national et international afin de contribuer à massifier les flux d’investissements verts et agir en faveur de cette transition verte. (Photo : Jazia El Hammari)

Un événement inédit qui a mis en lumière dans un premier temps les avancées dans la transition climatique ainsi que la transformation numérique qui vise particulièrement à généraliser la finance durable. Un premier panel a traité cette question et l’échange entre les participants à la conférence et les cinq intervenants a mis en exergue l’importance de mettre en place les bons cadres réglementaires, de créer un espace pour des instruments financiers adaptés et de développer des écosystèmes d’acteurs verts.

D’ailleurs, Alba Aguilar, PDG de Green Finance Advisory Board, persiste et signe lors de ce débat. «Je pense que tout nouveau marché a besoin de normes et de règles du jeu, si nous voulons un marché durable avec des actifs et des projets durables, il est important de s'assurer que tous les acteurs utilisent le même langage.»

Les intervenants ont estimé qu’il fallait indéniablement travailler main dans la main et renforcer la coopération à la fois au niveau national et international afin de contribuer à massifier les flux d’investissements verts et agir en faveur de cette transition verte. Des projets qui passeront nécessairement par la sensibilisation des populations, ainsi que par la formation et l’éducation des générations futures à ces questions et aux métiers de demain.

Une perspective africaine

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Manal Bernoussi, directrice stratégie, partenariat et communication au CFC, rappelle à Arab news en français que «l’Afrique est confrontée à un paradoxe.» (Photo : Jazia El Hammari )

Dans un second panel, la préparation de la COP27 – une COP africaine –, a été au cœur du dialogue entamé par quatre autres experts. Le but de cette discussion était notamment de passer en revue les options et expériences en matière d'«écologisation» du secteur financier pour mieux sauter le pas vers une économie à faible émission de carbone et des investissements résilients au climat à l’échelle mondiale.

Pour ce faire, un état des lieux est primordial. Dans ce sens, Manal Bernoussi, directrice stratégie, partenariat et communication au CFC, rappelle à Arab news en français que «l’Afrique est confrontée à un paradoxe. Le continent a une responsabilité historique limitée dans les émissions de gaz à effet de serre et est le plus vulnérable aux effets des changements climatiques. Pourtant, c’est le continent qui reçoit le moins de flux d’investissements durables». Un constat qui doit permettre à l’Afrique de mettre en avant les opportunités, car elle a le potentiel et les moyens adéquats dans divers secteurs comme les énergies renouvelables ou l’agriculture verte.

Désormais, le défi pour ce continent est de mobiliser l’épargne africaine et de collaborer à l’international pour développer cette finance verte. Un pas essentiel pour surmonter les obstacles actuels faisant de l’Afrique le maillon faible. «Il est important d’avoir confiance dans le processus, notamment la taxonomie (classification des activités durables)», a ainsi conclu Ayman Cherkaoui, directeur du Centre international Hassan II de formation à l'Environnement.

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La matinée a pris fin avec la remise des prix WAIFC pour les jeunes universitaires. (Photo : Jazia El Hammari )

La matinée a pris fin avec la remise des prix WAIFC pour les jeunes universitaires. Une cérémonie lors de laquelle Harshini Moonisamy-Ellapah, Paul P. Momtaz, Tristan Caballero et Victor Saint-Jean ont été primés par le réseau international.


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".

 


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.