PARIS: L'écrivain Jean Teulé, auteur de "Fleur de tonnerre" ou "Crénom, Baudelaire!", est mort mardi à l'âge de 69 ans, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
"Betty Mialet et Bernard Barrault ont l'immense tristesse de devoir confirmer que leur auteur Jean Teulé aurait succombé hier soir, 18 octobre, à un arrêt cardiaque", ont écrit les éditions Mialet-Barrault dans un communiqué.
Jean Teulé est mort à son domicile à Paris, a précisé une source policière.
Il vivait depuis 1998 avec sa compagne, l'actrice Miou-Miou.
"Nous ressentons avec une grande tristesse la fin trop précoce de l’histoire d’un rêveur inclassable, dessinateur et poète qui a voulu partager avec tous Rimbaud, Villon et Baudelaire", a salué la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, évoquant "69 ans de fantaisie historique, d'irrévérence littéraire, d’originalité résolue".
Le président Emmanuel Macron et son épouse ont salué dans un communiqué "un écrivain triplement doué pour la bande-dessinée, la télévision et la littérature, qui nous lègue des histoires pleines de fantaisie et de lucidité", adressant leurs "condoléances émues" à "sa compagne Miou-Miou, à sa famille, ses proches, et ses lecteurs".
"Avec Jean Teulé s'éteint l'un de nos auteurs les plus populaires. De bandes-dessinées en romans, il nous entrainait sur les chemins de la poésie et de l'histoire qu'il aplanissait par sa verve de conteur et pavait de son humour", a relevé le communiqué de l'Elysée.
Révélé par la bande dessinée, passé par la télévision (Antenne 2 puis Canal+), Jean Teulé avait trouvé sa voie dans le roman au ton décalé, notamment historique ou biographique, depuis "Rainbow pour Rimbaud" (1991).
Il rencontrait un beau succès populaire, comme en témoigne le lancement à 300.000 exemplaires en février de son dernier roman, "Azincourt par temps de pluie".
L'élite littéraire parisienne a toujours considéré son oeuvre avec distance, de même que lui ne prétendait pas en faire partie.
"Je ne lis pas de romans. Je n'en lisais pas avant d'écrire, et je n'en lis toujours pas. (...) Je n'ai pas envie que ça me coupe les pattes, et de me dire: s'il y a des mecs qui écrivent comme ça, c'est pas la peine que je prenne un crayon", disait-il sur France Inter en 2019.