Russie : 11 morts dans un «attentat» sur un terrain militaire

Un Ukrainien ramasse du bois aux abords de la ville de Bakhmout le 15 octobre (Photo, AFP).
Un Ukrainien ramasse du bois aux abords de la ville de Bakhmout le 15 octobre (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 16 octobre 2022

Russie : 11 morts dans un «attentat» sur un terrain militaire

  • Ces derniers jours, la tension est forte dans la région de Belgorod
  • Les autorités ont signalé quasiment quotidiennement des tirs venus d'Ukraine

MOSCOU: Au moins 11 personnes sont mortes samedi et 15 autres ont été blessées lors d'une fusillade sur un terrain militaire russe dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a indiqué le ministère russe de la Défense, qui a dénoncé un "attentat".

Cette fusillade intervient en pleine mobilisation militaire en Russie, décrétée le 21 septembre après des revers de l'armée russe sur le front ukrainien, et alors que les bombardements venus d'Ukraine se sont multipliés ces derniers jours sur la région de Belgorod.

"Le 15 octobre, sur un terrain d'entraînement du district militaire Ouest, dans la région de Belgorod, deux citoyens originaires d'un pays de la CEI ont commis un attentat", a indiqué le ministère russe de la Défense, en référence à la Communauté des Etats Indépendants, une alliance de plusieurs ex-républiques soviétiques.

"Lors de la conduite d'un entrainement au tir avec des personnes s'étant portées volontaires pour prendre part à l'opération militaire spéciale (en Ukraine), les terroristes ont ouvert le feu avec des armes automatiques sur les membres de l'unité", poursuit le ministère.

"Lors de la fusillade, 11 personnes ont été mortellement blessées. Quinze autres ont reçu des blessures de gravité diverses et ont été conduites dans des établissements de santé où elles reçoivent les soins nécessaires".

Selon le ministère, "les deux terroristes ont été abattus lors d'un tir de riposte". Il n'a pas donné plus de précisions sur l'identité des victimes et des auteurs de la fusillade.

Le 21 septembre, le président russe Vladimir Poutine a ordonné une mobilisation militaire "partielle" en Russie pour envoyer des soldats combattre en Ukraine, alors que l'armée russe était en difficulté face à d'importantes contre-offensives ukrainiennes.

Début octobre, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a affirmé que plus de 200.000 personnes avaient été mobilisées en Russie depuis cette annonce. Des dizaines de milliers d'autres ont fui le pays pour éviter un enrôlement forcé.

Région sous tension 

Ces derniers jours, la tension est forte dans la région de Belgorod. Les autorités ont signalé quasiment quotidiennement des tirs venus d'Ukraine.

Samedi, le gouverneur local a annoncé une frappe sur un dépôt de pétrole près de Belgorod, capitale de la région éponyme. La vieille, c'est une centrale électrique qui avait été touchée, entraînant une panne de courant.

Ukraine : situation la «plus difficile» près de Bakhmout, dans l'est, dit Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi que la situation sur le terrain militaire était actuellement la "plus difficile" près de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, quelques jours après que les forces prorusses ont annoncé qu'elles se rapprochaient de cette ville.

"Une situation très grave persiste dans les régions de Donetsk et de Lougansk", dans le bassin industriel Donbass, a déclaré M. Zelensky dans son message quotidien.

"Le plus difficile est près de Bakhmout, comme les jours précédents. Nous tenons toujours nos positions", a-t-il ajouté.

Les forces séparatistes soutenues par la Russie dans la région ukrainienne de Donetsk ont déclaré jeudi avoir pris deux villages voisins, Opytine et Ivangrad.

Depuis des semaines, les troupes russes pilonnent Bakhmout, une cité qui comptait naguère 70 000 habitants, dans l'espoir de s'en emparer.

Cette fusillade sur un terrain militaire intervient aussi alors que le pouvoir russe a mis en garde cette semaine sur des risques "d'attaques terroristes" ukrainiennes.

Les services de sécurité russes (FSB) ont indiqué mercredi avoir arrêté huit personnes suspectées de participation à l'attaque à l'explosif qui a touché le 8 octobre le pont de Crimée, tout en assurant avoir déjoué deux projets d'attentats également imputés à Kiev.

Ces dernières années, des incidents armés ont déjà eu lieu dans des casernes du pays, sur fond de bizutages, un problème qui mine depuis longtemps l'armée russe.

Ces bizutages, parfois très violents, sont régulièrement la cause de suicides ou de meurtres.

En novembre 2020, un conscrit de 20 ans servant sur une base aérienne près de Voronej (ouest) avait tué à la hache un officier, s'était emparé de son arme de service pour tuer deux autres militaires.

En octobre 2019, un jeune homme de 19 ans avait lui ouvert le feu alors qu'il prenait son tour de garde dans sa base militaire de Sibérie, tuant huit camarades dont deux officiers.

Quelques semaines plus tard, il avait décrit dans une lettre son "enfer" et expliqué qu'il subissait des sévices réguliers.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.