BEYROUTH : Le ministère de la Santé publique a annoncé vendredi, dans un rapport établi sur le nombre de cas de choléra au Liban, que 5 nouveaux cas ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, portant ainsi le nombre cumulé de cas confirmés à ce jour à 34 dans les régions du nord du Liban.
Le rapport ajoute qu'aucun cas de décès n'a été enregistré vendredi. En effet, selon un communiqué du ministère de la Santé mercredi, le Liban avait recensé 26 personnes ayant contracté le choléra en octobre, dont l'une est décédée.
Mardi, le ministre de la Santé Firas Abiad a affirmé que "la majorité des patients sont des déplacés syriens". Un bon nombre de réfugiés syriens vit dans le gouvernorat du Akkar, dans le nord du Liban, où les deux premiers cas ont été enregistrés le 6 octobre, selon les médias d’Etat.
Le Liban dit accueillir 1,5 million de Syriens qui ont fui leur pays en guerre. La plupart vivent dans la pauvreté, et leurs conditions de vie se sont dégradées avec la grave crise économique que traverse le Liban. Selon un bilan communiqué mardi par l'agence officielle, la Syrie a enregistré 700 cas de choléra dont 41 décès depuis septembre.
L'OMS a averti fin septembre qu'elle observait une "recrudescence inquiétante" du choléra dans le monde, favorisée par les effets du changement climatique, après des années de déclin de la maladie.
Le choléra, une infection diarrhéique aiguë provoquant une déshydratation parfois mortelle, se contracte par l'absorption d'eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio cholerae. Il se développe dans des zones souvent peuplées, avec des accès limités à l'eau potable ou dépourvues de réseaux d'assainissement adaptés.