Bien-être animal: à Paris, les balades à poneys en sursis

Un enfant participe à une balade à poney au parc Monceau à Paris le 12 octobre 2022 (Photo, AFP).
Un enfant participe à une balade à poney au parc Monceau à Paris le 12 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 15 octobre 2022

Bien-être animal: à Paris, les balades à poneys en sursis

  • Comme cette trentenaire, ils sont plusieurs dizaines de parents et de grands-parents à offrir aux enfants un tour d'une quinzaine de minutes à dos de poney au Parc Monceau ou au Jardin du Luxembourg
  • Mais depuis des mois, Paris Animaux Zoopolis (PAZ) proteste contre ces balades en place depuis 1992, «au nom d'une défense des intérêts des animaux»

PARIS: "Ils n'ont pas l'air d'être maltraités ces poneys, pourquoi les interdire ?": dans une allée arborée du Parc Monceau à Paris, où sa fille de deux ans attend une monture, Priscilla Boussa s'étonne d'apprendre qu'une association réclame la fin de "l'exploitation" des poneys dans les parcs parisiens.

Comme cette trentenaire, ils sont plusieurs dizaines de parents et de grands-parents à offrir aux enfants un tour d'une quinzaine de minutes à dos de poney au Parc Monceau ou au Jardin du Luxembourg, contre une dizaine d'euros. Un rituel accessible chaque mercredi et tous les week-ends.

Mais depuis des mois, Paris Animaux Zoopolis (PAZ) proteste contre ces balades en place depuis 1992, "au nom d'une défense des intérêts des animaux" et pour en finir "avec l'idée que les animaux sont des jouets".

"On souhaite que la mairie de Paris interdise ces balades d'un autre temps", précise Amandine Sanvisens, cofondatrice de l'association née en 2017. "Les poneys n'ont pas systématiquement accès à du foin et à de l'eau, ils ne bénéficient pas de temps de pause suffisants et supportent des temps de transports beaucoup trop longs".

La question s'est invitée jusqu'au Conseil de Paris cette semaine, poussant Christophe Najdovski, adjoint en charge de la condition animale, à donner rendez-vous au printemps 2023 "pour débattre des activités des poneys à Paris", concédant qu'il "y a encore matière à amélioration".

«Tradition parisienne»

"Ma petite-fille Luise ne jure que par les poneys, on vient toutes les semaines. Qu'on laisse ces pauvres bêtes se promener", tranche la Parisienne Lina Bodart, ajustant le casque de sécurité de la fillette avant une balade. Dominique Reveryon, retraitée accompagnant sa petite-fille de quatre ans, assure de son côté "être très vigilante au bien-être des animaux", tout en souhaitant qu'on puisse "conserver cette tradition parisienne".

A Paris, depuis près de 30 ans, le principal acteur du marché est Animaponey, fort de ses 80 bêtes qui vivent le reste de la semaine en liberté dans la vallée de Chevreuse.

"La raison d'un poney, une fois élevé et dressé, c'est d'avoir un usage au service de l'enfance. On sait très bien que ce n'est pas un jouet", dit Stéphane Michaud, responsable de Animaponey en réponse à PAZ. "Cette association nous harcèle, voulant priver ces gamins, citadins, d'une expérience unique avec les animaux".

"PAZ est la seule association critique et active" à faire de telles demandes, assure M. Michaud, "loin des vraies associations de protection animale respectables et historiques, comme la SPA ou la Fondation Brigitte Bardot".

Du foin et de l'eau 

Jeudi, la Ville de Paris a rappelé qu'elle est "l'une des premières villes à avoir adopté une charte du bien-être animal" en 2021. Ce texte, censé améliorer l'encadrement de l'activité, a notamment réduit à deux heures le temps de transport autorisé, raccourci le temps sur site et réglementé la longueur des longes.

"Si la filière ne s'adapte pas, nous en tirerons les conséquences", a assuré l'adjoint en charge de la condition animale à Paris, dont les services ont effectué "24 contrôles dans ses parcs et jardins avant et durant l'été dernier, notamment pour s'assurer que du foin et de l’eau sont à la disposition des animaux".

Ces mesures ne convainquent pas PAZ - également engagée pour la défense des lapins, rats et pigeons à Paris - pour qui "les problèmes persistent". Selon l'association, la mairie "donne l'illusion qu'elle se préoccupe de la condition animale avec quelques changements de façade".

"Paniqué par la situation", M. Michaud juge la situation intenable. "PAZ a mis le doute dans la tête des gens, sans jamais discuter avec nous. On connaît notre métier, nos poneys sont chouchoutés", se défend-il auprès de l'AFP. "On a accepté cette charte pour survivre, mais les conditions - notamment autour des durées de transports - sont intenables".

L'exploitant assure n'être pas loin de jeter l'éponge. "Avec les charges qui explosent et la clientèle qui diminue, sans de nouvelles discussions avec la mairie, l'interprofession et les exploitants, j'arrêterai mon activité à la fin de l'année".


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.