Rencontre Poutine-Erdogan jeudi à Astana

La Turquie, qui maintient une position neutre depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, a offert dans le passé sa médiation pour ouvrir des pourparlers entre Kiev et Moscou (Photo, AFP).
La Turquie, qui maintient une position neutre depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, a offert dans le passé sa médiation pour ouvrir des pourparlers entre Kiev et Moscou (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 11 octobre 2022

Rencontre Poutine-Erdogan jeudi à Astana

  • Bien que membre de l'Otan, la Turquie ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre la Russie
  • M. Erdogan, qui fait face à une situation économique difficile avant des élections prévues en juin, est soucieux de développer les échanges commerciaux avec Moscou

MOSCOU: Le président russe Vladimir Poutine va rencontrer jeudi son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Astana, en marge d'un sommet régional dans la capitale du Kazakhstan, a annoncé mardi le Kremlin. 

"Les préparatifs sont en cours pour la rencontre" entre MM. Poutine et Erdogan, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. 

La rencontre, qui sera l'occasion de discuter de la situation en "Ukraine, des relations bilatérales et d'échanger leurs avis sur les sujets d'actualité", aura lieu jeudi, a-t-il précisé. 

M. Erdogan devrait partir pour Astana mercredi pour des entretiens avec le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, avant d'y rencontrer jeudi M. Poutine, a dit un responsable turc sous le couvert de l'anonymat. 

La Turquie, qui maintient une position neutre depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a offert dans le passé sa médiation pour ouvrir des pourparlers entre les deux belligérants, avec lesquels elle conserve de bonnes relations. 

M. Erdogan, qui n'a pas encore fait de commentaires sur les frappes russes à travers tout le territoire ukrainien lundi, qui ont fait au moins 19 morts et une centaine de blessés, a assuré que l'approche "équilibrée" d'Ankara sur ce conflit était appréciée des Occidentaux. 

Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a eu un entretien téléphonique lundi avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba après les dernières attaques russes, a souligné une source diplomatique turque sans plus de précisions. 

Mardi, M. Cavusoglu a appelé Moscou et Kiev à un cessez-le-feu "dès que possible". 

Les présidents turc et russe se sont rencontrés en marge d'un sommet régional en Ouzbékistan le mois dernier. 

M. Erdogan nourrit l'espoir d'amener Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à se rencontrer pour des pourparlers de paix dont les belligérants ne semblent pas vouloir, mais jugés essentiels et réalistes par les officiels turcs. 

Bien que membre de l'Otan, la Turquie ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre la Russie. M. Erdogan, qui fait face à une situation économique difficile avant des élections prévues pour juin, est soucieux de développer les échanges commerciaux avec Moscou. 

Toutefois, sous la pression des Etats-Unis, Ankara a annoncé le mois dernier que les trois dernières banques turques qui acceptaient encore les cartes bancaires russes avaient décidé d'y mettre fin. 

Cette décision a fait suite à des semaines d'avertissements de plus en plus pressants de Washington, enjoignant à la Turquie de limiter ses relations économiques avec la Russie, sous peine de risquer d'être elle-même soumise à des sanctions. 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.