PARIS: Le chef de la file de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a estimé dimanche qu'Adrien Quatennens, qui s'est mis en retrait après avoir reconnu des violences conjugales, "doit revenir" à l'Assemblée nationale.
"Je pense qu'il doit revenir", a affirmé M. Mélenchon sur France3.
"Adrien Quatennens est un des éléments les plus brillants qui se soit imposé dans la dernière période", a assuré l'ancien candidat à la présidentielle, en répétant son "affection" pour le député du Nord, ainsi que pour son épouse.
Adrien Quatennens s'est mis en retrait de la coordination de LFI mi-septembre après avoir reconnu des violences contre son épouse, qui a depuis déposé plainte. Il n'a pas siégé au Parlement depuis.
"J'ai cru comprendre qu'il faisait l'objet d'un arrêt maladie" a ajouté M. Mélenchon, selon qui M. Quantennens "n'est pas un violent parce qu'il a été violent une fois, il y a de cela plus d'un an" et "n'a jamais recommencé cette violence".
Appelant à une "graduation des peines qui lui sont infligées", il a souhaité "que cesse le lynchage qui a été fait de lui", en déplorant une "répétition de gifles politiques qui lui sont données du matin au soir dans tous les médias" au cours de "trois semaines de lynchage" où "on n'a tenu aucun compte de la parole de sa femme, ni de la mienne au passage".
Interrogée sur le soutien de M. Mélenchon à M. Quatennens, la cheffe de file des députés Renaissance Aurore Bergé s'est insurgée contre le "caractère invraisemblable de cette déclaration".
"On en vient à avoir un ancien candidat à l'élection présidentielle, qui a recueilli sur son nom des millions de votes, dire qu'il lui renouvelle son affection. Moi je n'ai pas d'affection pour un homme qui frappe sa femme", a insisté Mme Bergé sur BFMTV.
M. Mélenchon a par ailleurs relancé sa proposition de "blocage des prix", estimant qu'"il y a urgence" et que "c'est d'abord aux entreprises" de faire des économies.
La marche du 16 octobre, à laquelle appellent LFI, le PS et EELV notamment, "c'est la marche du peuple qui a a faim, qui a froid", a-t-il ajouté, en assurant qu'elle se passerait sans violence.
"La violence c'est le rêve de Macron, c'est lui qui espère qu'il y ait de la violence", a-t-il ajouté.
M. Mélenchon avait été critiqué vendredi après un tweet polémique évoquant la Révolution française, et qualifié d'"appel à la violence sociale" par le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.