Les Saoudiens saluent la réaction du ministre de l'Énergie face aux questions des médias

Le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane (fournie)
Le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane (fournie)
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Publié le Samedi 08 octobre 2022

Les Saoudiens saluent la réaction du ministre de l'Énergie face aux questions des médias

  • Sur les réseaux sociaux, les chroniqueurs ont été impressionnés par sa réaction lors d'une conférence de presse dans le cadre de la réunion de l'OPEP+ à Vienne, cette semaine
  • Dans une vidéo devenue virale mercredi, on peut voir le ministre saoudien de l'Énergie s'en prendre au journaliste de Reuters, Alex Lawler, et refuser de répondre à ses questions, critiquant l'agence

LONDRES : Le ministre saoudien de l'énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane a été vivement salué sur les réseaux sociaux pour sa réponse à un journaliste lors d'une conférence de presse dans le cadre de la réunion de l'OPEP+ à Vienne, cette semaine.

Dans une vidéo devenue virale mercredi, on peut voir le ministre saoudien de l'Énergie s'en prendre au journaliste de Reuters, Alex Lawler, et refuser de répondre à ses questions. Au lieu de cela, il critique les articles publiés par l'agence et qui suggèrent que l'Arabie saoudite et la Russie collaborent pour manipuler le cours du pétrole.

« Vous vous êtes trompé à deux reprises », lance le prince Abdelaziz au journaliste en référence à un reportage de Reuters. « Vous (Reuters) n'avez pas fait du bon travail ».

Il a ajouté que, bien qu'il ait parlé avec un journaliste de Reuters pour clarifier les faits, l'agence ne s'est pas rétractée ni n'a rectifié l'article. Au contraire, Reuters a publié un autre article reprenant les mêmes affirmations.

« Par égard pour l’agence, j'ai agi de manière très respectueuse. Mais vous avez choisi une source saoudienne fantôme », a poursuivi le ministre. Il a ensuite refusé de répondre aux questions de M. Lawler.

Alors que la vidéo était largement partagée sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont félicité le ministre pour sa réponse et sa prise de position.

Une personne a écrit : « Le prince Abdelaziz ne se laisse pas faire ! Pas aujourd'hui, Reuters ».

Un autre internaute commente simplement : « Grillé… »

Plus tard au cours de la conférence, lorsque la journaliste de CNBC Hadley Gamble a interrogé le ministre au sujet d’allégations selon lesquelles la décision de l'OPEP+ de réduire la production de pétrole était un affront à l'Occident, c’est sur un ton irrité que le prince Abdelaziz a répondu : « Montrez-moi où se trouve l'acte de belligérance. Point final ».

Ce n'était pas la première rencontre animée entre le ministre de l'Énergie et Gamble. L'année dernière, lorsque la journaliste américaine a posé une question relative au rapport de l'Agence internationale de l'Énergie prônant le zéro carbone, le prince a rejeté le rapport, le qualifiant d’utopique.

Mercredi, son approche était déjà évidente à son arrivée à la conférence de l'OPEP+ à Vienne. Lorsqu'un journaliste lui a demandé s'il existait un consensus pour réduire la production de pétrole, il a ignoré la question et a répondu : « C'est une journée ensoleillée et elle le restera ».

En octobre de l'année dernière, lors d'une cérémonie de signature d'un projet d'interconnexion électrique entre l'Arabie saoudite et l'Égypte, le ministre en avait surpris plus d’un lorsqu'il a souligné, en marge du propos, que son infirmière était égyptienne.

Il a ajouté : « Je crois que nous serons heureux et fiers de soutenir les citoyens saoudiens et égyptiens, et de mettre de l’électricité dans le sourire de tous ceux qui aiment l’Égypte et l’Arabie Saoudite », en référence aux paroles d'une chanson égyptienne connue.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".