Les épargnants prennent d’assaut les banques libanaises pour récupérer leur argent

Mardi, des agents de sécurité libanais se tiennent à l’entrée d’une succursale de la Byblos Bank qui a été prise d’assaut par un déposant tenant une arme de poing. Il a tiré un coup de semonce, exigeant des économies de 40 000 dollars bloquées dans son compte dans le sud du Liban. (AP)
Mardi, des agents de sécurité libanais se tiennent à l’entrée d’une succursale de la Byblos Bank qui a été prise d’assaut par un déposant tenant une arme de poing. Il a tiré un coup de semonce, exigeant des économies de 40 000 dollars bloquées dans son compte dans le sud du Liban. (AP)
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Publié le Mercredi 05 octobre 2022

Les épargnants prennent d’assaut les banques libanaises pour récupérer leur argent

  • Georges Habib Siam, 76 ans, consul général honoraire d’Irlande, est entré dans la succursale d’IBL à Hazmieh, au Mont-Liban, et a refusé de partir avant qu’on ne lui remette ses économies
  • L’Association des banques du Liban affirme qu’elle n’a aucun contrôle sur les politiques financières ou monétaires et que ses membres ne sont pas les décideurs

BEYROUTH: Un ancien policier qui brandissait une arme et un ambassadeur à la retraite faisaient partie des épargnants qui ont pris d’assaut des banques au Liban. Ces dernières ont partiellement réouvert après une semaine de fermeture.
Georges Habib Siam, 76 ans, consul général honoraire d’Irlande et ancien directeur du protocole au ministère libanais des Affaires étrangères, est entré dans la succursale d’IBL à Hazmieh, au Mont-Liban, et il a refusé de partir avant qu’on ne lui remette ses économies.
Ali Dib al-Sahli, membre à la retraite des Forces de sécurité intérieure, est entré dans la succursale de la banque BLC à Chtaura, dans la Bekaa, et a exigé que 4 300 dollars (1 dollar = 1 euro) soient transférés à son fils en Ukraine. Ce dernier a été expulsé de son appartement et de l’université parce qu’il manquait d’argent.
Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre d’autres épargnants qui acclament M. Al-Sahli avant que des employés de la banque ne s’emparent de son arme. Il a ensuite été arrêté puis remis aux forces de sécurité. Une autre vidéo le montre en train de crier qu’il vendrait son rein pour de l’argent.
Ali Hassan Hodroj, un autre épargnant, a exigé que le personnel de la succursale de la Byblos Bank à Tyr, dans le sud du Liban, lui remette 44 000 dollars, le montant de ses économies. Il a pu récupérer une partie de son argent qu’il a remise à un autre manifestant à l’extérieur avant de se rendre à la police.
Entre-temps, des dizaines d’employés de la Kadisha Electricity Co. ont pris d’assaut la succursale de la FNB à Tripoli, exigeant l’intégralité de leurs salaires et de leurs indemnités après que la banque en a prélevé 3%.
Les dernières tentatives des Libanais pour récupérer leur argent sont survenues deux semaines après les prises d’assaut de sept succursales, ce qui a conduit les banques à fermer pendant une semaine en signe de protestation.
Le système financier libanais est en plein bouleversement depuis 2020 et la livre libanaise a perdu l’essentiel de sa valeur. Les banques du pays ont limité les retraits des déposants de leurs comptes en dollars et tout argent retiré en monnaie locale est soumis à des taux de change qui le rendent presque sans valeur. Les autorités n’ont toujours pas adopté de plan de relance.
Hassan Moghnieh, le chef de l’Association des déposants au Liban, déclare à Arab News: «La situation va empirer tant qu’il n'y aura pas de solution radicale au problème d’accès bloqué aux épargnes.»
«Faire abstraction de la situation conduira à davantage de chaos malgré toutes les mesures prises, puisque tout le monde a des dépôts d’argent dans les banques.»
Assad Khoury, le président de l’Union des employés de banque au Liban, confie pour sa part: «La situation ne sera pas résolue en prenant d’assaut les banques. Une solution globale est nécessaire. La responsabilité incombe en premier lieu au pouvoir politique, qui tente toujours de nier ses responsabilités.»
L’Association des banques du Liban affirme qu’elle n’a aucun contrôle sur les politiques financières ou monétaires et que ses membres ne sont pas les décideurs.
Dans un communiqué, elle soutient: «L’État a retiré 62,6 milliards de dollars de la Banque centrale. Ces sommes ont été dépensées pour maintenir les subventions, stabiliser le taux de change, les intérêts élevés, l’électricité, les besoins d’importation de l’État, etc.»
«Au début de la crise, la Banque centrale disposait de réserves d’environ 33 milliards de dollars. Aujourd’hui, les réserves sont tombées à quelque 10 milliards de dollars.»
«Lorsque les banques ont tenté de s’exprimer pour tenter de changer la situation, le chef de l’association a été poursuivi en justice.»
«Si la situation continue, le Fonds monétaire international cessera de négocier avec le Liban, les réserves de la Banque centrale s’épuiseront et l’État ne pourra garantir aucun achat à l’étranger.»
«Le Liban serait ainsi incapable d’assurer les besoins basiques, comme l’électricité, l’eau, les médicaments, les télécommunications... Par ailleurs, l’espoir de récupérer les dépôts d’argent s’évanouirait et la monnaie locale se déprécierait encore plus», ajoute le communiqué.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: l'armée israélienne dit avoir mené des frappes aériennes sur plusieurs combattants

L'armée israélienne a dit avoir mené lundi des frappes aériennes sur plusieurs combattants palestiniens qui tentaient, selon elle, de placer des engins explosifs dans la bande de Gaza. (AFP)
L'armée israélienne a dit avoir mené lundi des frappes aériennes sur plusieurs combattants palestiniens qui tentaient, selon elle, de placer des engins explosifs dans la bande de Gaza. (AFP)
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  • Malgré le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël en vigueur depuis le 19 janvier, l'armée mène régulièrement des frappes dans le territoire palestinien
  • Samedi, des frappes à Beit Lahia (nord) ont fait neuf morts, dont quatre journalistes palestiniens, selon la Défense civile de Gaza, le plus lourd bilan sur un même site depuis le 19 janvier

JERUSALEM: L'armée israélienne a dit avoir mené lundi des frappes aériennes sur plusieurs combattants palestiniens qui tentaient, selon elle, de placer des engins explosifs dans la bande de Gaza.

Une première frappe a visé "trois terroristes qui opéraient à proximité des troupes (de l'armée) et tentaient d'enfouir un engin explosif dans le sol, dans le centre de la bande de Gaza", a indiqué l'armée dans un communiqué, rapportant une autre frappe dans la région de Rafah (sud) contre "plusieurs terroristes".

Malgré le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël en vigueur depuis le 19 janvier, l'armée mène régulièrement des frappes dans le territoire palestinien dévasté par la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Samedi, des frappes à Beit Lahia (nord) ont fait neuf morts, dont quatre journalistes palestiniens, selon la Défense civile de Gaza, le plus lourd bilan sur un même site depuis le 19 janvier.

Le Hamas a dénoncé "une violation flagrante du cessez-le-feu".

L'armée a confirmé deux frappes à Beit Lahia, contre "deux terroristes opérant un drone" et un véhicule transportant "d'autres terroristes venus récupérer" le drone.

 


Liban: l'armée israélienne dit avoir «frappé» des membres du Hezbollah dans le sud du pays

"Il y a peu, deux terroristes du Hezbollah qui servaient d'agents d'observation et dirigeaient des activités terroristes ont été frappés par les FDI (armée israélienne, NDLR) dans la région de Yohmor, dans le sud du Liban". (AFP)
"Il y a peu, deux terroristes du Hezbollah qui servaient d'agents d'observation et dirigeaient des activités terroristes ont été frappés par les FDI (armée israélienne, NDLR) dans la région de Yohmor, dans le sud du Liban". (AFP)
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  • L'armée israélienne a déclaré lundi avoir mené des frappes aériennes sur deux membres du mouvement chiite Hezbollah dans le sud du Liban, pays avec lequel elle a signé un accord de trêve le 27 novembre
  • "Il y a peu, deux terroristes du Hezbollah qui servaient d'agents d'observation et dirigeaient des activités terroristes ont été frappés par les FDI (armée israélienne, NDLR) dans la région de Yohmor, dans le sud du Liban"

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré lundi avoir mené des frappes aériennes sur deux membres du mouvement chiite Hezbollah dans le sud du Liban, pays avec lequel elle a signé un accord de trêve le 27 novembre.

"Il y a peu, deux terroristes du Hezbollah qui servaient d'agents d'observation et dirigeaient des activités terroristes ont été frappés par les FDI (armée israélienne, NDLR) dans la région de Yohmor, dans le sud du Liban", précise le communiqué publié au lendemain d'une autre annonce de l'armée dans laquelle elle affirmait avoir identifié un tir depuis le Liban sur Israël.

 


Les autorités syriennes accusent le Hezbollah d'avoir tué trois militaires

Une source de sécurité libanaise a déclaré à l'AFP que "les tensions ont commencé après que trois membres de la sécurité générale syrienne ont pénétré en territoire libanais dans le village de Qasr, où ils ont été abattus par des hommes armés locaux liés à une famille impliquée dans la contrebande". (AFP)
Une source de sécurité libanaise a déclaré à l'AFP que "les tensions ont commencé après que trois membres de la sécurité générale syrienne ont pénétré en territoire libanais dans le village de Qasr, où ils ont été abattus par des hommes armés locaux liés à une famille impliquée dans la contrebande". (AFP)
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  • Le ministère a ajouté qu'il prendrait "toutes les mesures nécessaires après cette dangereuse escalade de la part de la milice du Hezbollah", précisant que l'incident s'était produit près du barrage de Zeita, à l'ouest de Homs, dans le centre de la Syrie
  • Le Hezbollah a nié, dans un communiqué, toute implication dans des affrontements avec les forces de sécurité syriennes ou en territoire syrien

DAMAS: Le ministère syrien de la Défense a accusé dimanche le Hezbollah, ancien allié du président déchu Bachar al-Assad, d'avoir enlevé et exécuté trois soldats syriens après les avoir emmenés au Liban.

"Un groupe de la milice du Hezbollah (...) a enlevé trois membres de l'armée syrienne à la frontière syro-libanaise (...) avant de les emmener en territoire libanais et de les éliminer", a affirmé le ministère, cité par l'agence officielle Sana.

Le ministère a ajouté qu'il prendrait "toutes les mesures nécessaires après cette dangereuse escalade de la part de la milice du Hezbollah", précisant que l'incident s'était produit près du barrage de Zeita, à l'ouest de Homs, dans le centre de la Syrie.

Le Hezbollah a nié, dans un communiqué, toute implication dans des affrontements avec les forces de sécurité syriennes ou en territoire syrien.

Le mouvement libanais a dit "nier catégoriquement tout lien avec les événements qui se déroulent aujourd'hui à la frontière libano-syrienne" et "réaffirmé ses précédentes déclarations selon lesquelles le Hezbollah n'a aucun lien avec les événements qui se déroulent sur le territoire syrien".

Par ailleurs, l'agence de presse officielle libanaise Ani a rapporté que des roquettes tirées depuis la Syrie avaient atterri dans le village libanais de Qasr, près de la frontière.

"De nombreuses roquettes, tirées depuis la région de Qusayr en territoire syrien, sont tombées sur la ville frontalière de Qasr", a indiqué l'agence.

Une source de sécurité libanaise a déclaré à l'AFP que "les tensions ont commencé après que trois membres de la sécurité générale syrienne ont pénétré en territoire libanais dans le village de Qasr, où ils ont été abattus par des hommes armés locaux liés à une famille impliquée dans la contrebande".

Cette source a indiqué que la raison pour laquelle ils étaient entrés au Liban n'était pas connue. Après leur mort, "les hommes armés ont remis leurs corps à l'armée libanaise, qui les a ensuite remis à la partie syrienne".

Ani a également rapporté que les corps de trois soldats avaient été remis à la Syrie par l'intermédiaire de la Croix-Rouge libanaise.

Selon la source libanaise, "les forces de sécurité syriennes ont ensuite bombardé des maisons à Qasr".

Le Hezbollah a été l'un des principaux soutiens de Bachar al-Assad avant qu'il ne soit renversé le 8 décembre par une offensive de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux.

Les nouvelles autorités syriennes ont annoncé en février le lancement d'une campagne de sécurité dans la province frontalière de Homs, visant à fermer les routes de contrebande d'armes et de marchandises avec le Liban. Elles ont accusé le Hezbollah de lancer des attaques et de soutenir des groupes de contrebandiers.