DUBAÏ: Le chanteur Shervin Hajipour a été arrêté par la police, son sort est actuellement inconnu et « nous ne savons toujours pas quelles sont les charges retenues contre lui », a indiqué le site d'information Radio Farda.
La chanson Shervin Hajipour, hautement partagée sur les réseaux sociaux ces dernières semaines, est devenue l'hymne des manifestations anti-gouvernementales en Iran.
Quelques jours avant son arrestation le 29 septembre, Hajipour a posté sur Instagram la chanson émouvante décrivant la situation actuelle en République islamique, déclenchée par la mort de Mahsa Amini alors qu'elle était détenue par la police des mœurs.
La chanson de Hajipour a recueilli plus de 40 millions de vues sur Instagram et s'est propagée sur différentes plateformes et réseaux sociaux avant d'être supprimée.
Les paroles de la chanson de Hajipour ont été tissées à partir de tweets postés par des Iraniens après la mort d'Amini, dont beaucoup accusaient les dirigeants religieux du pays des problèmes sociaux, économiques et politiques actuels.
« Pour la honte de ne pas avoir d'argent », mentionne un des tweets cité dans la chanson de Hajipour. « Par peur d'embrasser un amant dans la rue » et « pour les prisonniers politiques », lit-on dans d’autres tweets utilisés par le jeune chanteur.
Radio Farda a également annoncé que les autorités iraniennes ont arrêté l'artiste Donya Rad après sa publication d’une photo d'elle-même en train de manger à Téhéran sans foulard. Une fois postée, la photo de Rad a été hautement partagée sur les réseaux au point de devenir virale.
La sœur de Rad a de son côté affirmé que Donya avait été emmenée dans la prison d'Evine à Téhéran.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com