Brexit: Von der Leyen et Johnson pointent de « grandes divergences », reprise des négociations lundi

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen  et le président du Conseil européen Charles Michel. (AFP)
La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel. (AFP)
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Publié le Samedi 07 novembre 2020

Brexit: Von der Leyen et Johnson pointent de « grandes divergences », reprise des négociations lundi

  • Cet appel téléphonique, le troisième entre les deux dirigeants en un peu plus d'un mois, était destiné à dresser « l'état des lieux » des pourparlers entre Londres et Bruxelles
  • « Quelques avancées ont été faites, mais de grandes divergences subsistent »

BRUXELLES : La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont fait état samedi, à l'issue d'un entretien, d'importantes "divergences" pour parvenir à un accord sur la relation post-Brexit, avant une reprise des négociations lundi à Londres.

Cet appel téléphonique, le troisième entre les deux dirigeants en un peu plus d'un mois, était destiné à dresser « l'état des lieux » des pourparlers entre Londres et Bruxelles, après deux semaines de discussions intensives qui n'ont pas permis de se rapprocher d'un accord, renforçant la menace d'un « no deal » dévastateur.

« Quelques avancées ont été faites, mais de grandes divergences subsistent », notamment sur la pêche et les garanties que réclame l'UE en matière de concurrence, a souligné Mme von der Leyen sur Twitter.

« Nos équipes continueront de travailler d'arrache-pied la semaine prochaine et nous resteront en étroite communication dans les prochains jours », a ajouté la chef de l'exécutif européen.

Constat similaire du côté de Downing Street: "D'importantes divergences subsistent dans un certain nombre de dossier, y compris la pêche et le soi-disant cadre non faussé de concurrence", a souligné un porte-parole dans un communiqué distinct.

Les deux dirigeants « ont accepté de rester personnellement en contact » et « se sont entendus pour que les équipes de négociateurs continuent leurs pourparlers la semaine prochaine à Londres, à compter de lundi », précise-t-il.

Mi-novembre était considéré comme la limite au-delà de laquelle un éventuel accord commercial ne pourrait pas entrer en vigueur à temps pour le 1er janvier 2021, quand le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier, cessera d'appliquer les normes européennes.

Le négociateur européen Michel Barnier a confirmé samedi qu'il retournerait à Londres dès dimanche soir pour reprendre ses discussions avec son homologue David Frost, afin de « trouver un accord qui respecte les intérêt et les valeurs de l'UE et de ses vingt-sept Etats membres », selon une déclaration sur Twitter.

M. Barnier avait indiqué mercredi que les pourparlers continuaient d'achopper sur trois sujets: l'accès des Européens aux eaux poissonneuses britanniques, les garanties réclamées à Londres en matière de concurrence, et la manière de régler les différends dans le futur accord.

De source diplomatique, Michel Barnier a informé les Etats membres que les deux parties restaient loin d'un accord sur la pêche, sujet très sensible pour quelques capitales, dont Paris.

Sur les conditions de concurrence équitables, Londres s'oppose à la volonté de l'UE de pouvoir instaurer immédiatement des mesures pour protéger le marché européen et ses entreprises si le Royaume-Uni s'écartait de ses engagements, par exemple en matière de droit du travail ou d'environnement.

L'UE entend d'ailleurs mettre en place un mécanisme « robuste » pour régler les différends si l'une des deux parties ne respecte pas le futur accord, notamment en matière de concurrence.

De son côté, le ministre irlandais des Affaires européennes, Thomas Byrne, s'est inquiété samedi matin sur la BBC du « nombre énorme de dossiers devant faire l'objet de discussions techniques ».

« Nous n'imaginons pas que soient rétablies des contrôles douaniers » entre l'Irlande et l'Irlande du nord, et « c'est au Royaume-Uni de s'assurer que tout est prêt » pour éviter ce scénario, ligne rouge pour Dublin, a-t-il ainsi insisté.

« Il est absolument essentiel que les Britanniques soient prêts à toute éventualité, afin de satisfaire (quelques soient les circonstances) aux obligations légales du protocole » conclu pour encadrer leur sortie de l'UE, a-t-il rappelé.

M. Byrne n'a pas exclu que des discussions s'engagent entre Boris Johnson et la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, mais soulignait que, pour l'heure, la Commission européenne reste à la manœuvre.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.