Des Palestiniens manifestent contre les mesures répressives en Cisjordanie

Des manifestants palestiniens érigeant une barricade au cours d'affrontements avec les forces israéliennes, en Cisjordanie occupée (Photo, Reuters).
Des manifestants palestiniens érigeant une barricade au cours d'affrontements avec les forces israéliennes, en Cisjordanie occupée (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 30 septembre 2022

Des Palestiniens manifestent contre les mesures répressives en Cisjordanie

  • Les manifestations ont eu lieu au lendemain des incursions de l'armée à Jénine qui ont fait quatre morts palestiniens, dont un garçon de 7 ans, et plus de 50 blessés.
  • Ibrahim Melhem, porte-parole du gouvernement palestinien, a déclaré que les Palestiniens de toutes les couches de la société payaient le prix de la violence israélienne injustifiée

RAMALLAH: Des dizaines de Palestiniens ont manifesté jeudi dans le centre de Ramallah en réponse aux violentes mesures répressives des autorités israéliennes cette semaine en Cisjordanie.

Une grève a été organisée pour protester contre l'incursion de l'armée israélienne à Jénine mercredi, qui a fait quatre morts palestiniens et plus de 50 blessés.

Des sources médicales palestiniennes à l'hôpital de Beit Jala ont déclaré jeudi qu'un garçon de 7 ans figurait parmi les morts. Des témoins ont affirmé que Rayan Suleiman était avec un groupe de jeunes Palestiniens qui ont été poursuivis par des soldats israéliens mercredi lors d'une confrontation dans le village de Taqua, au sud-est de Bethléem. Il se serait écroulé après que son cœur s’est arrêté. Il a été transporté à l'hôpital où son décès a été constaté.

Ibrahim Melhem, porte-parole du gouvernement palestinien, a qualifié la situation en Cisjordanie de menaçante et a déclaré que les Palestiniens de toutes les couches de la société payaient le prix d’une violence israélienne injustifiée.

Il a critiqué les soldats israéliens pour avoir terrorisé les élèves en effectuant des descentes dans les écoles, provoquant des incidents tels que celui qui a causé la mort de Rayan.

«La simple présence de soldats dans les écoles est un spectacle terrifiant, alors qu'en est-il lorsqu'ils arrêtent des élèves?», a soutenu Melhem.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a qualifié la mort de Rayan de «crime odieux commis par les forces d'occupation».

Il a indiqué qu'il tenait le gouvernement israélien comme directement responsable de l'escalade de la violence, et a condamné l'agression des forces d'occupation pour leurs incursions violentes dans les zones palestiniennes, les mesures qui restreignent la circulation des Palestiniens sur leur propre terre, les démolitions de maisons palestiniennes effectuées par les forces israéliennes et les attaques par les milices de colons qui ont lieu sous la supervision, la protection et le soutien du gouvernement israélien et de ses diverses forces militaires et sécuritaires.

Wasel Abou Youssef, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, a précisé à Arab News qu'Israël menait une guerre ouverte et globale contre les citoyens palestiniens, ciblant leur terre et leurs lieux saints dans le but de briser la volonté du peuple, et utilisant le sang palestinien pour obtenir des votes de la droite extrémiste lors des prochaines élections prévues pour le 1er novembre.

Un citoyen palestinien de Jénine a déclaré à Arab News: «Nous avons lutté pendant cinquante-quatre ans pour avoir un État palestinien indépendant, et non pour obtenir un permis de travail en Israël dans la construction ou l'agriculture.»

Suhair Freitech, une militante politique palestinienne de Naplouse, a indiqué à Arab News que les actions israéliennes étaient conçues pour donner l'impression qu'il n'y avait pas de partenaire politique palestinien, parmi les dirigeants ou parmi la communauté, qui voulait la paix. De cette façon, a-t-elle ajouté, les autorités israéliennes peuvent justifier leur violence contre les Palestiniens.

Les soldats israéliens qui protègent les colons prenant d'assaut la mosquée Al-Aqsa décrivent les Palestiniens qui résistent à de telles incursions comme des terroristes, a affirmé Freitech, ajoutant: «Les vrais terroristes sont les colons qui volent la terre palestinienne.»

Entretemps, la ministre israélienne de l'Intérieur, Ayelet Shaked, a ordonné l'expulsion de plusieurs proches d'un Palestinien qui a perpétré un attentat meurtrier il y a cinq ans à Jérusalem-Est.

Dans un message publié sur Twitter, Shaked a déclaré avoir envoyé un avis à sept personnes liées à Fadi al-Qanbar, qui a tué quatre soldats israéliens lors d'une attaque au camion-bélier dans le quartier d'Abu Tor en 2017, leur enjoignant de «quitter le pays dans un délai d’une semaine, ou d’être expulsés de force».

Jessica Montel, directrice de l'organisation de défense des droits humains HaMoked basée en Israël, a déclaré à Arab News: «C'est un coup politique, essayer de gagner les votes des ultranationalistes aux dépens des Palestiniens de Jérusalem-Est.»

«HaMoked prépare un recours devant le tribunal de Jérusalem, en le contestant. C'est une punition collective, et nous espérons que le tribunal reconnaîtra que cela est inacceptable et empêchera ces expulsions.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".