Afghanistan: un ex-présentateur de télévision tué dans une explosion

Cette image montre le présentateur Yama Siawash participant à une émission dans leur bureau à Kaboul.  (TOLO TV / AFP)
Cette image montre le présentateur Yama Siawash participant à une émission dans leur bureau à Kaboul. (TOLO TV / AFP)
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Publié le Samedi 07 novembre 2020

Afghanistan: un ex-présentateur de télévision tué dans une explosion

  • Un ancien présentateur de télévision et deux autres civils sont morts dans une explosion à Kaboul
  • "Ce type d'attaques ciblées et explosions de mines magnétiques, ou "sticky bombs", sont typiques du réseau Haqqani et des talibans"

KABOUL: Un ancien présentateur de télévision et deux autres civils sont morts dans une explosion à Kaboul samedi, selon la police, alors que le gouvernement afghan a accusé un groupe lié aux talibans d'être responsable de l'attaque.

Yama Siawash a été tué lorsqu'une bombe placée sur son véhicule a explosé près de sa résidence, a expliqué à des journalistes le porte-parole de la police Ferdaws Faramarz.

M. Siawash, récemment devenu conseiller à la banque centrale afghane, était auparavant un célèbre présentateur de télévision spécialisé en politique chez Tolo News, la plus grande chaîne d'information privée du pays. 

L'attaque n'a pour l'instant pas été revendiquée, mais le ministère de l'Intérieur a accusé le réseau Haqqani, un groupe lié aux talibans.

"Ce type d'attaques ciblées et explosions de mines magnétiques, ou "sticky bombs", sont typiques du réseau Haqqani et des talibans", a déclaré à des journalistes Tariq Arian, porte-parole du ministère.

Le réseau Haqqani est désigné comme groupe terroriste par Washington. 

De nombreux responsables afghans et diplomates internationaux ont immédiatement condamné l'attaque contre M. Siawash.

"Je suis choqué par le meurtre de l'ancien présentateur de journaux télévisés Yama Siawash", a écrit sur Twitter Ross Wilson, le chargé d'affaires américain à Kaboul. 

"Cette attaque est un assaut contre la liberté de la presse, l'un des principes démocratiques essentiels de l'Afghanistan", a-t-il ajouté.

"La mort de M. Siawash est une grande perte pour le pays", a déclaré quant à lui Abdullah Abdullah, en charge du processus de paix pour le gouvernement afghan, dans un communiqué.

"Il s'agit d'un crime impardonnable et inoubliable", a-t-il ajouté, qualifiant également l'incident d'attaque contre la liberté d'expression.

Attaques ciblées

Le Comité pour la sécurité des journalistes afghans (AJSC), un panel mis en place par des médias pour surveiller la sécurité des journalistes du pays, a appelé à "l'identification et la poursuite en justice des responsables" de l'attaque.

Le président Ashraf Ghani a ordonné une enquête, selon le palais présidentiel.

Les attaques ciblées visant des personnalités --journalistes, politiques, défendeurs des droits humains ou encore des religieux-- ont augmenté ces derniers mois, alors que les violences ne font qu'empirer à travers le pays.

Jeudi, le père de Zarifa Ghafari, l'une des premières femmes maires du pays, a été tué par balle devant chez lui à Kaboul.

Son meurtre a été condamné par le secrétaire d'Etat Mike Pompeo, qui avait décerné à Mme Ghafari le Prix international de la femme de courage en début d'année.

Selon un rapport du Bureau de l'inspecteur général spécial pour la reconstruction de l'Afghanistan (Sigar, qui dépend du Congrès américain) publié cette semaine, les attaques "ennemies" ont crû de 50% entre le 1er juillet et le 30 septembre en Afghanistan par rapport au deuxième trimestre.

Des dizaines de personnes ont été tuées, et de nombreuses autres blessées, en moins de deux semaines à Kaboul dans des attaques sanglantes.

Lundi, une attaque contre l'université de Kaboul a tué 22 personnes, dont de nombreux étudiants.

Le groupe Etat Islamique a revendiqué l'incident, mais le gouvernement afghan a accusé le réseau Haqqani.

L'attentat est intervenu quelques jours après une autre attaque suicide près d'un centre éducatif de la capitale, faisant 24 morts, également revendiquée par l'EI.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.