L'industrie en Ukraine, autre grande victime de la guerre

Des employés travaillent sur une machine à coulée continue dans l'usine de l'entreprise sidérurgique intégrée ArcelorMittal Kryvyj Rih, dans la ville de Kryvyj Rih, dans le centre de l'Ukraine, le 21 septembre 2022 (Photo, AFP).
Des employés travaillent sur une machine à coulée continue dans l'usine de l'entreprise sidérurgique intégrée ArcelorMittal Kryvyj Rih, dans la ville de Kryvyj Rih, dans le centre de l'Ukraine, le 21 septembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 26 septembre 2022

L'industrie en Ukraine, autre grande victime de la guerre

  • En envahissant le sud-est ukrainien, Moscou a pris le contrôle de ports majeurs, notamment ceux de Marioupol et Berdiansk
  • Dans le sud-ouest, ceux d'Odessa et Tchornomorsk sont encore sous bannière ukrainienne

KRYVYÏ RIG: Dans le gigantesque complexe ArcelorMittal de Kryvyï Rig (Sud), trois des quatre hauts fourneaux sont à l'arrêt, tout comme la mine de fer et le reste tourne au ralenti. En Ukraine, la guerre frappe l'industrie, poumon de l'économie nationale.

Le dernier haut fourneau en activité, immense cathédrale de métal qu'enserrent de colossaux tuyaux, est en activité réduite lors de la venue de l'AFP. Une poignée d'ouvriers se relaie autour d'une petite rivière de métal rougeoyant.

Dans un autre hangar de ce site de 70 km2, grand comme les deux tiers de la ville de Paris, des billettes, grosses poutres d'acier carrées, sortent sur un vaste tapis roulant. Mais deux autres installations similaires attendent en silence, un peu plus loin, que le travail reprenne.

Plus grand site "intégré" d'Ukraine, comprenant une mine de fer et une aciérie, le complexe de Kryvyï Rig est un joyau national, acheté en 2005 par ArcelorMittal pour 4,85 milliards de dollars. Ses produits ont permis l'édification de Burj Khalifa, plus haut gratte-ciel du monde, à Dubaï.

Mais depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février, le complexe connaît un énorme coup de frein. D'abord arrêté pendant un mois, alors que les troupes russes étaient aux portes de Kryvyï Rig, il a ensuite redémarré, à un rythme bien moins élevé.

Fin août, la production atteignait "entre 15 et 20%" de ce qu'elle était sur les huit premiers mois de 2021, estime Artem Filipiev, le directeur adjoint du site.

Dans le Donbass, la guérilla technologique de geeks ukrainiens en treillis

Drones volants ou terrestres, reconnaissance ou destruction: une poignée de geeks devenus soldats travaillent à une guérilla "de nouvelle génération", dans le sous-sol d'une maison proche du front, dans le Donbass sous contrôle ukrainien.

Composants électroniques, ordinateurs portables, documents étalés sur deux tables dans une salle à peine éclairée... C'est là que travaillent ces jeunes engagés ukrainiens dont la moyenne d'âge ne dépasse pas les 25 ans.

Dans une autre pièce, l'ancienne buanderie de la maison, on répare les drones en utilisant des pièces détachées prises sur d'autres appareils endommagés "au combat" contre les Russes.

Dehors, en bruit de fond, les tirs d'artillerie du front tout proche.

Et dans une remise au fond du jardin, un jeune homme de 19 ans, dont le nom de guerre est "Varnak", transforme des grenades conçues pour des lance-grenades en bombes à larguer depuis les drones. Il suffit de leur ajouter des ailettes et de changer le système de détonation, dit-il en souriant.

"Je gère les explosifs ici dans ma section (...) On travaille sur les grenades et on crée des objets explosifs faits maison", dit le jeune homme, qui s'est engagé dans cette section après avoir répondu à une annonce sur Twitter.

Sur les petites bombes, Varnak a inscrit des messages personnalisés pour l'ennemi russe: "Victoire, et bon anniversaire!" ou encore "Ceux qui vivent sans liberté ont mauvais goût".

Dans le garage de la maison, une plateforme bourrée d'électronique est montée sur quatre roues: l'équipe met une dernière main à la préparation d'un drone kamikaze, qui sera capable de transporter une mine anti-char pour détruire un tank ennemi, ou tout autre type d'explosif.

Dans un coin de la pièce, une mitrailleuse lourde attend d'être transformée en station de tir robotisée.

Casse-tête logistique

"Nous maintenons le site en marche, c'est notre mission", affirme-t-il. Quand 2 000 des 22 000 salariés luttent au sein de l'armée ukrainienne, et 17 ont été tués, "il ne s'agit pas seulement de profit" mais de "responsabilité sociale".

Or les défis sont multiples, pour toute industrie ukrainienne, en temps de guerre. Maintenir ses approvisionnements, garder ses clients, livrer ses produits...

"Parce que les ports de la mer Noire sont fermés, et les industries métallurgiques de Marioupol étaient parmi les principales consommatrices de notre minerai de fer, celles de Zaporijjia (Sud) ayant aussi ralenti leur activité, nos mines de fer sont à l'arrêt", tout comme "nos entreprises métallurgiques", regrette Serguiï Milioutine, le maire adjoint de Kryvyï Rig, où six énormes complexes, dont ArcelorMittal, font vivre la ville.

En envahissant le sud-est ukrainien, Moscou a pris le contrôle de ports majeurs, notamment ceux de Marioupol et Berdiansk. Dans le sud-ouest, ceux d'Odessa et Tchornomorsk sont encore sous bannière ukrainienne, mais la Russie n'a permis leur utilisation ces derniers mois que pour des exportations de céréales, sous forte pression internationale.

ArcelorMittal Kryvyï Rig, qui exporte 85% de ses produits, passe désormais par le rail et le transport fluvial pour ses livraisons, principalement via la Pologne et la mer Baltique, à moindre mesure par la Roumanie, selon son directeur.

Mais les coûts sont "multipliés par deux ou trois" pour les producteurs d'acier, ce qui est d'autant moins tenable que la demande et les prix mondiaux pour cet alliage sont en berne, estime Marina Bozkurt, analyste pour le cabinet Rystad.

Prendre ou détruire 

Les difficultés ne sont pas que logistiques. Le pilonnage des mois durant de l'aciérie Azovstal de Marioupol, dans laquelle l'armée ukrainienne était retranchée, a montré que ces infrastructures pouvaient protéger les troupes de Kiev mais aussi être anéanties.

Début septembre, le centre Kyiv School of Economics estimait à 422 le nombre d'industries et d'entreprises ukrainiennes endommagées ou détruites par la guerre, pour une perte de 30 milliards de dollars.

Alors que l'industrie minière et la transformation représentaient 17% du PIB de l'Ukraine en 2021, celui-ci s'étant effondré de 37% au deuxième trimestre 2022 par rapport à l'an passé, l'industrie est "une composante de la sécurité économique du pays", rappelle Dmytro Goriounov, du Centre de la stratégie économique.

C'est pourquoi l'armée russe la pilonne, estime Anatoli Kovaliov, le recteur de l'université nationale d'économie d'Odessa.

"Après trois jours de Blitzkrieg ratée, les Russes ont compris qu'ils ne prendraient pas notre pays, alors ils ont décidé de le détruire", analyse ce docteur ès sciences économiques.

Et M. Kovaliov d'envisager déjà "5 à 8 années" de reconstruction, une fois la guerre remportée par les siens. "Il nous faudra un plan Marshall".


L'Arabie saoudite renforce ses investissements dans l'industrie minière, surpassant ses pairs mondiaux

Le nombre de licences d'exploitation en Arabie saoudite a augmenté de 138% depuis 2021. (Images Getty)
Le nombre de licences d'exploitation en Arabie saoudite a augmenté de 138% depuis 2021. (Images Getty)
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  • Les ambitions minières de l'Arabie saoudite sont ancrées dans ses importantes ressources naturelles et renforcées par un soutien gouvernemental solide
  • Le pays détient des réserves minérales estimées à 9,37 trillions de riyals saoudiens

RIYAD: Le secteur minier de l'Arabie saoudite est en train de devenir une référence mondiale, grâce à des réformes réglementaires, à des investissements importants et à une solide réserve de projets nationaux, selon une nouvelle analyse.

Dans un rapport intitulé «Saudi Arabia Doubles Down on Mining», S&P Global Ratings a déclaré que le secteur était prêt pour une expansion rapide, avec sa contribution au produit intérieur brut qui devrait passer de 17 milliards de dollars (1 dollar = 0,88 euro) en 2024 à 75 milliards de dollars d'ici à 2030, dans le cadre de la stratégie Vision 2030 du gouvernement.

Les ambitions minières de l'Arabie saoudite sont ancrées dans ses importantes ressources naturelles et renforcées par un soutien gouvernemental solide. Le pays détient des réserves minérales estimées à 9,37 trillions de riyals saoudiens (2,5 trillions de dollars), soit une augmentation de 90% par rapport aux prévisions de 2016, grâce à de nouvelles découvertes de terres rares, de métaux de base et d'importants gisements de phosphate et d'or.

Hina Shoeb, analyste de crédit chez S&P Global Ratings, a déclaré: «Les mesures proactives et les ressources substantielles de l'Arabie saoudite peuvent aider à compenser les pressions continues sur les coûts et à soutenir la résilience des profils de crédit des sociétés minières et métallurgiques.»  

L'agence a noté que, contrairement à de nombreux homologues mondiaux, les sociétés minières et métallurgiques d'Arabie saoudite bénéficient d'un fort soutien du gouvernement, d'un cadre réglementaire moderne – y compris la loi sur l'investissement minier – et d'un investissement substantiel de l'État dans les mégaprojets et l'infrastructure.

Le nombre de licences d'exploitation a augmenté de 138% depuis 2021, et les permis d'exploration sont passés de 58 à 259, grâce à la transparence de la loi et aux politiques favorables aux investisseurs.  

L'entreprise publique phare Ma'aden a déclaré des revenus de 32 milliards de riyals saoudiens en 2024, avec un portefeuille diversifié couvrant l'or, le phosphate, l'aluminium et les métaux de base. Sa production d'or a atteint à elle seule 450 000 onces, tandis que la production de phosphate a dépassé les 6,5 millions de tonnes.   

Le nombre de sociétés d'exploration est passé de six en 2020 à 133 en 2023. «Alors que les budgets continuent d'augmenter, la probabilité de découvrir des ressources supplémentaires et d'étendre les opérations existantes soutient notre vision d'une croissance durable et à long terme de l'industrie minière et métallurgique en Arabie saoudite», indique le rapport.  

Le cadre Vision 2030 a permis de s'éloigner de la dépendance au pétrole, en se concentrant plutôt sur des secteurs tels que l'exploitation minière, le tourisme et l'industrie manufacturière.   

Le secteur minier à lui seul a généré environ 400 millions de dollars de revenus en 2023 et est désormais soutenu par un plan d'investissement de 100 milliards de dollars ciblant les minerais essentiels d'ici à 2035.   

Le financement du gouvernement comprend également un engagement de 29 milliards de riyals saoudiens pour le projet de phosphate Wa'ad al-Chamal.  

La géographie de l'Arabie saoudite offre des avantages logistiques avec un accès aux marchés européens, asiatiques et africains, tandis que les mégaprojets tels que Neom et Qiddiya devraient stimuler la demande locale de matériaux de construction et de métaux de grande valeur.   

Ces projets, selon le rapport, «qui bénéficient de financements et d'investissements dans les infrastructures, visent à réduire les coûts d'importation du pays pour les métaux, y compris le fer, l'acier, les pierres précieuses et semi-précieuses, en créant un marché intérieur solide pour les métaux et les minéraux».  

Toutefois, le rapport indique également que les infrastructures et la main-d'œuvre constituent des goulets d'étranglement potentiels. De nombreux gisements se trouvent dans des régions désertiques éloignées, dépourvues d'infrastructures de transport et d'approvisionnement en eau adéquates.   

En outre, l'expansion du secteur nécessitera des investissements substantiels dans la formation de la main-d'œuvre afin d'éviter les coûts élevés du recrutement à l'étranger.  

S&P indique que l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur de la discipline financière, le faible niveau d'endettement du secteur et le soutien politique ciblé permettent à l'industrie minière du Royaume de connaître une croissance durable, même dans un contexte de volatilité des marchés des matières premières.   

«Nous nous attendons à ce que ces initiatives stimulent la demande intérieure de métaux, réduisent la dépendance à l'égard des importations et améliorent à terme l'efficacité opérationnelle du secteur», ajoute S&P.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le dessalement à grande échelle: Veolia, moteur d’innovation au Moyen-Orient

Le système modulaire breveté Barrel à l'usine de dessalement Sur à Oman. (Photo: Arab News)
Le système modulaire breveté Barrel à l'usine de dessalement Sur à Oman. (Photo: Arab News)
L'usine de dessalement de Sur est équipée des dernières avancées en technologies d’osmose inverse. (Photo: Arab News)
L'usine de dessalement de Sur est équipée des dernières avancées en technologies d’osmose inverse. (Photo: Arab News)
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  • Le dessalement n’est plus une solution de dernier recours, mais un pilier essentiel de la résilience
  • Veolia, leader mondial des technologies de l'eau, est au cœur de cette évolution

MASCATE: Dans un monde où le stress hydrique devient de plus en plus prégnant, le dessalement n’est plus une solution de dernier recours, mais un pilier essentiel de la résilience. Au cœur de cette évolution, Veolia, leader mondial des technologies de l'eau, non seulement étend son influence à travers le Golfe, mais fait également de cette région le centre névralgique de son innovation.

«Les pays du Golfe, et en particulier Oman, sont désormais notre centre mondial d'innovation en dessalement», a affirmé Estelle Brachlianoff, PDG de Veolia. «Ce que nous construisons ici représente l'excellence mondiale, soutenue par une constante évolution technologique.»

Un leader mondial en pleine expansion

Veolia contrôle actuellement 18% de la capacité installée de dessalement dans le monde, exploitant plus de 2 300 sites dans 108 pays. Son prochain grand objectif stratégique: doubler sa capacité opérationnelle, passant de 1,4 à 2,8 milliards de mètres cubes par an d’ici 2030, consolidant ainsi sa position sur un marché qui devrait dépasser les 40 000 millions de litres par jour (MLD) d’ici la fin de la décennie.

Les récentes victoires illustrent une dynamique de croissance forte: des projets comme Hassyan et Mirfa 2 aux Émirats arabes unis (2023-2024), ainsi qu’une grande installation à venir à Rabat, au Maroc. En Arabie saoudite, où les projets dépassent souvent les 500 à 600 MLD, Veolia soutient la transition vers le dessalement par membranes avec des solutions sur mesure adaptées aux échelles et aux objectifs à long terme. À travers ces mégaprojets, Veolia met en avant des technologies de pointe telles que le système modulaire breveté Barrel™, des usines alimentées par énergie solaire, et des systèmes de membranes optimisés par intelligence artificielle.

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L’usine Barka IV est la plus grande installation de dessalement d’eau de mer d’Oman et contribue à la Vision 2040 du sultanat. (Photo: Arab News)

Démystification des anciennes idées reçues sur le dessalement

Le succès de Veolia ne réside pas uniquement dans les capacités produites, mais dans la réécriture des règles du dessalement. Comme le dit Brachlianoff: «Tous les vieux mythes sur le dessalement, nous les avons brisés un par un.»

  1. Ce n'est plus énergivore: la consommation d'énergie a diminué de plus de 85% depuis le début des années 2000, grâce à des membranes de nouvelle génération et à une récupération intelligente de l'énergie.
  2. C'est plus abordable: autrefois, l'eau dessalée coûtait 5 $ par mètre cube, elle peut désormais être produite pour moins de 0,50 $, la rendant accessible même aux municipalités et industries de taille moyenne.
  3. Ce n'est pas seulement pour les villes: les solutions de Veolia servent désormais également les raffineries, les mines et même les centres de données.
  4. C'est plus propre et plus vert: de l’intégration solaire à Sur au contrôle avancé de la décharge de saumure, de nouvelles normes sont mises en place pour la gestion marine et environnementale.
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Conférence sur le dessalement avec Estelle Brachlianoff, PDG de Veolia et des experts de Veolia à Oman. (Photo : Arab News)

Oman, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis: la construction du modèle

Les initiatives de Veolia à Oman s’inscrivent dans les objectifs définis par la Vision 2040 du pays.

«Nous contribuons directement à l'objectif d'atteindre 30% d'énergie renouvelable dans le mix national», a déclaré Erwan Rouxel, PDG de Veolia Oman. Une centrale solaire alimente plus d’un tiers des besoins énergétiques de l'usine de dessalement de Sur, et des initiatives en cours de conversion de gaz de décharge en énergie soutiennent la décarbonisation générale.

Oman est également un terrain d'expérimentation pour le développement de la main-d'œuvre: 75% du personnel de Veolia Oman est constitué de nationaux. «Nos efforts d’omanisation sont cruciaux, non seulement pour la continuité des affaires, mais aussi pour créer une valeur partagée avec les communautés que nous servons», a ajouté Rouxel.

En Arabie saoudite, l'entreprise profite d’une vague de transformation. «Le pays passe du dessalement thermique au dessalement basé sur des membranes, en particulier l'osmose inverse», a expliqué Adrien de Saint Germain, PDG de la zone Technologies de l'eau chez Veolia. «Et ce ne sont pas des petits projets – certains font 500 à 600 MLD. Ce qui compte maintenant, c'est comment nous optimisons tout l'environnement autour des membranes», ajoute-t-il.

Le rôle de Veolia va au-delà de l’exécution technique. En proposant des ajustements de conception qui réduisent les coûts sans compromettre la qualité, l'entreprise a établi une relation de confiance à long terme avec ses clients du Golfe. «Ce qui rend les projets saoudiens uniques, c’est leur horizon sur plusieurs années et leur échelle. Nous pouvons planifier de manière stratégique et livrer de façon cohérente», a expliqué de Saint Germain.


L'Arabie saoudite progresse dans l'indice mondial 2025 de la propriété intellectuelle

Ces progrès sont le résultat d'une transformation complète de l'écosystème national de la propriété intellectuelle, avec notamment le renforcement des cadres juridiques et des mécanismes d'application. (Photo Fournie)
Ces progrès sont le résultat d'une transformation complète de l'écosystème national de la propriété intellectuelle, avec notamment le renforcement des cadres juridiques et des mécanismes d'application. (Photo Fournie)
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  • L'Arabie saoudite a réalisé des progrès notables dans l'indice mondial de la propriété intellectuelle 2025, avec un score en hausse de 17,5 %.
  • Ce qui la positionne parmi les économies qui progressent le plus rapidement parmi les 55 pays évalués.

RIYAD : L'Arabie saoudite a réalisé des progrès notables dans l'indice mondial de la propriété intellectuelle 2025, avec un score en hausse de 17,5 %, ce qui la positionne parmi les économies qui progressent le plus rapidement parmi les 55 pays évalués.

Selon la 13 e édition de l'indice, publiée par la Chambre de commerce des États-Unis, le Royaume se classe désormais au 40^e rang mondial, reflétant les réformes importantes menées dans le cadre de sa stratégie Vision 2030. Ces réformes visent à renforcer la protection de la propriété intellectuelle, à encourager l'innovation et à soutenir la croissance d'une économie basée sur la connaissance.

Depuis 2019, le score global de l'Arabie saoudite est passé de 36,6 % à 53,7 %, marquant une amélioration cumulée de plus de 40 % en seulement six ans.

Ces progrès découlent d'une transformation complète de l'écosystème de la propriété intellectuelle du pays, avec notamment le renforcement des cadres juridiques et des mécanismes d'application. 

Parmi les principales étapes notées dans le rapport, figurent l'extension de la protection des dessins et modèles de 10 à 15 ans, la création d'un bureau des poursuites spécialisé dans les affaires de propriété intellectuelle, ainsi que le lancement d'outils avancés d'application en ligne pour les droits d'auteur et les marques.

Ces développements soulignent la capacité institutionnelle croissante de l'Arabie saoudite et la modernisation réglementaire en cours, sous l'égide de l'Autorité saoudienne pour la propriété intellectuelle.

Le rapport a également mis en évidence des avancées significatives dans les initiatives de sensibilisation du public, la collaboration entre les agences et l'adhésion de l'Arabie saoudite à des traités internationaux clés en matière de propriété intellectuelle. Ces avancées ont permis d'aligner le cadre de la propriété intellectuelle du Royaume sur les normes mondiales. 

L'Arabie saoudite a notamment obtenu de meilleurs résultats en ce qui concerne l'application des droits, la participation aux traités internationaux et l'efficacité de son système d'application des droits d'auteur. Ces avancées renforcent l'ambition du royaume de devenir un centre régional et mondial d'innovation et de créativité.

En favorisant un environnement plus transparent et fiable en matière de propriété intellectuelle, l'Arabie saoudite attire davantage d'investissements étrangers tout en permettant aux entrepreneurs locaux de développer des idées, des produits et des technologies innovants. 

La Chambre de commerce des États-Unis a salué les efforts institutionnalisant les droits de propriété intellectuelle déployés par le Royaume, faisant de l'Arabie saoudite un modèle pour les marchés émergents.

Dans le même temps, les Émirats arabes unis ont également obtenu d'excellents résultats dans l'indice 2025, se classant au 26^e rang mondial avec un score global de 60,66 %. Les Émirats arabes unis ont été félicités pour la solidité de leurs protections en matière de brevets et de marques, pour l'application cohérente de la législation et pour leur engagement résolu en faveur de la transformation numérique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com