Comment Netflix et Disney vont chambouler le monde de la publicité télévisée

«Stranger Things» ou «Star Wars» avec des pubs, c'est pour bientôt: avec leurs futures formules, moins chères, Netflix et Disney+ pourraient encore se renforcer au détriment, en premier lieu, des chaînes traditionnelles. (AFP)
«Stranger Things» ou «Star Wars» avec des pubs, c'est pour bientôt: avec leurs futures formules, moins chères, Netflix et Disney+ pourraient encore se renforcer au détriment, en premier lieu, des chaînes traditionnelles. (AFP)
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Publié le Dimanche 25 septembre 2022

Comment Netflix et Disney vont chambouler le monde de la publicité télévisée

  • Après s'être longtemps refusé à ouvrir sa plateforme aux réclames, Netflix ne cesse d'accélérer le calendrier de lancement de sa formule, désormais prévu le 1er novembre
  • «Il n'y a pas si longtemps, on disait que l'abonnement allait tuer la publicité», rappelle le directeur général du cabinet EDO. «Aujourd'hui, on voit bien que ce n'était pas vrai»

NEW YORK: "Stranger Things" ou "Star Wars" avec des pubs, c'est pour bientôt: avec leurs futures formules, moins chères, Netflix et Disney+ pourraient encore se renforcer au détriment, en premier lieu, des chaînes traditionnelles.

Après s'être longtemps refusé à ouvrir sa plateforme aux réclames, Netflix ne cesse d'accélérer le calendrier de lancement de sa formule, désormais prévu le 1er novembre, selon plusieurs médias américains, pour griller la politesse à Disney+, annoncé pour le 8 décembre.

"Ces lancements vont créer le plus grand espace publicitaire premium depuis plus d'une génération", avance Dallas Lawrence, du cabinet Samba TV. "Ça va être un moment majeur pour les annonceurs."

"Il n'y a pas si longtemps, on disait que l'abonnement allait tuer la publicité", rappelle Kevin Krim, directeur général du cabinet EDO. "Aujourd'hui, on voit bien que ce n'était pas vrai."

La manne est considérable. Ross Benes, du cabinet Insider Intelligence, estime que les revenus publicitaires tirés du streaming pourraient atteindre 30 milliards de dollars dans les deux ans, rien qu'aux Etats-Unis, et probablement au moins le double au niveau mondial.

Le marché est jusqu'ici écrasé par YouTube qui s'arroge, pour l'instant, 28,8 milliards de dollars de recettes en 2021.

Des concurrents à l'ADN plus proche de celui de Netflix et Disney, comme Peacock (NBCUniversal), Paramount+, HBO Max ou Discovery+, ont déjà lancé une déclinaison avec publicité, mais aucun n'a la taille des deux mastodontes: 220 millions d'abonnés pour Netflix, 152 millions pour Disney+.

Une partie devrait opter pour l'offre avec publicité, mais les plateformes espèrent aussi attirer de nouveaux venus en cassant les prix.

Selon un document interne cité par le Wall Street Journal, le géant aux lettres rouges vise 40 millions d'utilisateurs de sa formule "low cost" d'ici le troisième trimestre 2023.

Menace pour la télévision d'antan 

"Beaucoup de gens qui regardaient la télévision classique et faisaient partie des cibles publicitaires ne sont plus accessibles" aux marques parce qu'ils ne sont plus téléspectateurs des chaînes traditionnelles, explique Colin Dixon, éditeur du site spécialisé dans le streaming nScreenMedia.

Le streaming "permet aux annonceurs d'accéder à des gens hors d'atteinte depuis quelque temps, au moment où leur attention est la plus soutenue", dit-il, car l'abonné à la demande choisit son programme et son heure, à la différence de la télévision à l'ancienne.

Cette ouverture devrait affaiblir la télévision historique "qui n'aura pas déployé pleinement une stratégie orientée vers le streaming", prévient Dallas Lawrence, plutôt les petites et moyennes chaînes, car les quatre grandes stations américaines majeures ont toutes déjà développé une présence en ligne.

Mais même ces dernières, ABC (propriété de Disney), CBS, NBC et Fox vont souffrir, car elles étaient jusqu'ici les seules à pouvoir offrir des audiences massives aux publicitaires. "Une fois que Netflix et Disney auront ouvert les portes de +Stranger Things+, +Star Wars+ ou +Marvel+, ça va être la ruée", selon l'analyste.

En outre, "les données que vous récoltez de la publicité en streaming sont beaucoup plus conséquentes et plus riches que ce que vous offre la télévision d'antan", souligne-t-il.

Pour tous les contenus qui ne sont pas en direct, "les publicités vont à chaque téléspectateur individuellement, ce qui permet davantage de ciblage", abonde Kevin Krim.

Jusqu'ici vierges de publicité, Disney et Netflix se retrouvent face à une page blanche et peuvent rompre avec les formats traditionnels, jouer sur les durées, le placement et même associer des partenaires à la création de nouveaux programmes.

A la différence des chaînes classiques ou des autres plateformes, les deux nouveaux venus ouvrent aussi l'accès à des dizaines de pays en même temps, une configuration inédite.

"Si vous êtes une multinationale, vous pouvez aller voir un seul interlocuteur et acheter des espaces publicitaires dans le monde entier", détaille Colin Dixon. "C'est une offre assez puissante."

Quant à savoir si Disney et Netflix peuvent prendre des parts de marché au-delà de leurs compétiteurs directs, jusque chez Facebook, Google ou Amazon, Ross Benes souligne que la vidéo à la demande n'y est pas parvenue jusqu'ici.

"Les budgets marketing dans le numérique augmentent, ce qui permet à la fois à la télévision en ligne et aux réseaux sociaux" comme YouTube et TikTok de "recevoir plus de revenus publicitaires".


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.