«Choqués et attristés»: des experts de l’ONU condamnent la mort de Mahsa Amini en détention en Iran

La mort de Mahsa Amini a suscité de vastes manifestations dans tout l’Iran. (Capture d’écran, Twitter)
La mort de Mahsa Amini a suscité de vastes manifestations dans tout l’Iran. (Capture d’écran, Twitter)
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Publié le Jeudi 22 septembre 2022

«Choqués et attristés»: des experts de l’ONU condamnent la mort de Mahsa Amini en détention en Iran

La mort de Mahsa Amini a suscité de vastes manifestations dans tout l’Iran. (Capture d’écran, Twitter)
  • Un groupe d’experts indépendant appelle les autorités de Téhéran à cesser de recourir à la force contre les manifestants pacifiques
  • «L’Iran doit abroger les lois et politiques discriminatoires en raison du sexe et du genre, conformément aux normes internationales en matière de droits humains», ont affirmé les experts

LONDRES: Des experts de l’ONU ont condamné la mort de l’Iranienne Mahsa Amini, 22 ans, décédée en garde à vue après avoir été détenue pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict du pays.

La mort d’Amini a suscité de vastes manifestations dans tout l’Iran, et plusieurs manifestants pacifiques ont été gravement blessés après avoir été attaqués par les forces de sécurité. La jeune femme a été arrêtée par la police des mœurs du pays le 13 septembre. Elle aurait été battue pendant sa détention et serait tombée dans le coma. Elle est morte trois jours plus tard à l’hôpital.

Les autorités iraniennes affirment qu’Amini a été victime d’une crise cardiaque, mais des rapports contradictoires indiquent qu’elle est décédée des suites des tortures et des violences physiques qui lui auraient été infligées.

Les experts de l’ONU ont appelé Téhéran à éviter de recourir à la force pour disperser des manifestations pacifiques. Parmi les experts figuraient Javaid Rehman, rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran, et Reem Alsalem, rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes. Ils font partie des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme, le plus grand corps d’experts indépendants du système des droits de l’homme de l’ONU.

«Nous sommes choqués et profondément attristés par la mort d’Amini. C’est une nouvelle victime de la répression permanente et de la discrimination systématique dont sont victimes les femmes en Iran, qui se voient imposer des codes vestimentaires discriminatoires les  privant de leur autonomie corporelle et des libertés d’opinion, d’expression et de croyance», déclarent les experts dans un communiqué.

«Nous condamnons fermement le recours à la violence physique à l’encontre des femmes et la négation de la dignité humaine fondamentale lors de la mise en œuvre des politiques de port obligatoire du voile ordonnées par les autorités étatiques», dénoncent les experts onusiens.

«Nous demandons aux autorités iraniennes de mener une enquête indépendante, impartiale et rapide sur la mort d’Amini, de rendre publiques les conclusions de l’enquête et de traduire tous les responsables en justice.»

Les autorités iraniennes auraient également autorisé des coupures d’Internet dans certaines parties du pays, notamment dans la capitale Téhéran. «Les coupures d’Internet s’inscrivent généralement dans le cadre d’un effort plus vaste visant à étouffer la liberté d’expression et d’association de la population iranienne, et à réduire les manifestations en cours. Les coupures d’Internet imposées par l’État ne peuvent en aucun cas être justifiées», soulignent les experts.

«Au cours des quatre dernières décennies, les femmes iraniennes n’ont cessé de protester pacifiquement contre le port du voile obligatoire et les violations de leurs droits humains fondamentaux.»

«L’Iran doit abroger toutes les lois et politiques discriminatoires en raison du sexe et du genre, conformément aux normes internationales en matière de droits humains.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.