NEW YORK: La journaliste et militante irano-américaine Masih Alinejad a mis en lumière mercredi les crimes du régime de Téhéran. Elle reproche au président américain, Joe Biden, d’avoir permis au président iranien, Ebrahim Raïssi, de prendre la parole à la tribune de l’Assemblée générale des nations unies à New York, quelques jours seulement après qu’une femme de 22 ans a été battue à mort par la police à Téhéran.
Saisissant ses propres cheveux, elle décrit comment Mahsa Amini a été agressée après avoir été arrêtée par des policiers qui l’ont accusée de porter le hijab «de manière inappropriée» et d’exposer une petite mèche de cheveux. Elle est décédée vendredi des suites de blessures à la tête.
S’exprimant en marge de l’Assemblée générale de l’Organisation des nations unies (ONU), lors d’un sommet organisé à Midtown Manhattan par le groupe de défense américain baptisé «United Against Nuclear Iran», la journaliste affirme se sentir coupable du meurtre de la jeune femme. Ses paroles font écho à celles d’autres militants qui regrettent le fait qu’il n’y ait toujours pas eu de changement dans la façon dont l’Iran est gouverné, malgré leurs efforts.
Masih Alinejad, qui a engagé des poursuites judiciaires contre le gouvernement iranien devant un tribunal fédéral américain en 2019, l’accusant de harceler sa famille, a prononcé un discours lors du sommet, dans lequel elle condamne le régime pour une longue série de crimes.
Exhortant les pays occidentaux à rester «unis pour mettre fin à la terreur iranienne», elle déclare que les militants devaient «chasser les dictateurs» hors de Téhéran en donnant la parole au peuple iranien qui ne peut faire entendre sa voix et qui veut un changement de gouvernement.
Dénonçant l’administration sanguinaire de Téhéran, elle ajoute qu’il est «honteux» que les gouvernements américain et européen contribuent à soutenir le régime en poursuivant leurs efforts pour relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire, en faisant valoir que cela n’a pas empêché les dirigeants iraniens d’utiliser leur argent pour financer les activités perturbatrices de leurs mandataires dans la région.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com