PARIS: L'insuffisance cardiaque, qui affecte au moins 1,5 million de Français et ne cesse de progresser, n'est pas assez connue, selon l'Assurance maladie, qui a annoncé mardi le lancement d'une campagne de sensibilisation sur cette maladie chronique et ses signes d'alerte.
A l'origine d'une "détérioration de la qualité de vie, d'hospitalisations répétées, de décès", l'insuffisance cardiaque est "lourde de conséquences", souligne la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) dans un communiqué.
Or le nombre de personnes concernées, actuellement "sous-estimé car les malades tardent à être diagnostiqués", devrait "progresser de 25% tous les quatre ans", note-t-elle.
Sur fond d'amélioration de l'espérance de vie, l'insuffisance cardiaque augmente avec l'âge, touchant ainsi 10% des seniors de 70 ans et plus.
Si cette maladie affecte principalement des personnes de plus de 60 ans, "son incidence augmente avant 55 ans, comme dans d'autres pays européens, en raison d'habitudes de vie délétères à la santé (tabagisme, sédentarité, alimentation)", relève aussi la Cnam.
Jugeant cette pathologie trop mal connue, notamment des seniors, l'Assurance maladie va lancer le 25 septembre une campagne nationale de sensibilisation, sous le slogan "Insuffisance cardiaque: et si votre cœur essayait de vous dire quelque chose"?, indique-t-elle.
A l'approche de la Journée Mondiale du Coeur du 29 septembre, cette campagne sera déclinée pour le grand public dans la presse, à la radio, à la télévision ou sur les réseaux sociaux afin d'"améliorer la connaissance de l'insuffisance cardiaque, des signes d’alerte et ainsi en favoriser le diagnostic précoce, en incitant les patients à en parler avec leur médecin".
"Essoufflement inhabituel, prise de poids rapide, oedèmes des pieds et des chevilles, fatigue excessive"... Isolement, ces symptômes ne sont "pas spécifiques de la maladie mais leur association ou leur récente survenue doivent faire penser à une insuffisance cardiaque", souligne ainsi l'Assurance maladie.
Ils sont à surveiller surtout après 60 ans, notamment pour les personnes déjà diagnostiquées vu le risque d'"aggravation de la maladie pouvant entraîner une décompensation, voire une hospitalisation".
Les professionnels de santé (médecins et paramédicaux) seront également sensibilisés par l'Assurance maladie via leurs canaux d'informations spécifiques.