Iran: Nouvelles manifestations après la mort d'une femme détenue

La mort de Mahsa Amini sous la garde de la police des mœurs iranienne appliquant des règles strictes sur le hijab a reçu une large couverture dans les journaux et les réseaux sociaux (Photo, AFP).
La mort de Mahsa Amini sous la garde de la police des mœurs iranienne appliquant des règles strictes sur le hijab a reçu une large couverture dans les journaux et les réseaux sociaux (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 20 septembre 2022

Iran: Nouvelles manifestations après la mort d'une femme détenue

  • Le décès de la jeune femme a suscité une vague de colère en Iran. Et le président iranien Ebrahim Raïssi a demandé l'ouverture d'une enquête
  • Après une première manifestation samedi à Saghez, la ville natale de Mahsa Amini, une protestation d'environ 500 personnes a eu lieu à Sanandaj, selon Fars

TÉHÉRAN : De nouvelles manifestations ont eu lieu en Iran pour protester contre la mort d'une jeune femme détenue par la police des moeurs, la police rejetant à nouveau lundi toute responsabilité dans ce décès.

Une manifestation a eu lieu dimanche soir à Sanandaj, capitale de la province du Kurdistan dans le nord-ouest de l'Iran, et d'autres protestations se sont déroulées lundi dans plusieurs universités de la capitale, selon les agences de presse Fars et Tasnim.

Le 13 septembre, Masha Amini, originaire de la région du Kurdistan, a été arrêtée à Téhéran par la police des moeurs, une unité chargée de faire respecter le code vestimentaire strict de la République islamique d'Iran pour les femmes.

La jeune femme est tombée dans le coma après son arrestation et est décédée le 16 septembre à l'hôpital, selon la télévision d'Etat et sa famille.

Des militants ont jugé sa mort "suspecte" mais la police de Téhéran a affirmé la semaine dernière qu'il n'y avait "pas eu de contact physique" entre les policiers et la victime.

Le décès de la jeune femme a suscité une vague de colère en Iran. Et le président iranien Ebrahim Raïssi a demandé l'ouverture d'une enquête.

Après une première manifestation samedi à Saghez, la ville natale de Mahsa Amini, une protestation d'environ 500 personnes a eu lieu à Sanandaj, selon Fars.

«Incident regrettable»

"Les manifestants ont crié des slogans contre les responsables, brisé les vitres de voitures et incendié des poubelles", a précisé l'agence. La police a utilisé "des gaz lacrymogènes pour disperser la foule" et arrêté "plusieurs personnes".

"De nombreux manifestants sont convaincus que Mahsa est morte sous la torture", a écrit Fars.

Dans la capitale iranienne, des étudiants ont lancé des mouvements de protestation dans plusieurs universités, dont celles de Téhéran et Shahid Beheshti, d'après Tasnim.

Ils ont exigé auprès des autorités "des éclaircissements" sur la mort de l'Iranienne.

Le chef de la police de Téhéran, le général Hossein Rahimi, a de nouveau rejeté les "accusations injustes contre la police".

"Il n'y eu aucune négligence de notre part. Nous avons mené des enquêtes (...) Et toutes les preuves montrent qu'il n'y a pas eu de négligence, ou de comportement inapproprié de la part des policiers", a-t-il dit.

"Il s'agit d'un incident regrettable et nous souhaitons ne jamais plus être témoins de tels incidents", a-t-il ajouté.

«Vêtements décents»

Le général Rahimi a de nouveau souligné que la jeune femme avait violé le code vestimentaire, et que les policiers avaient demandé aux proches de Mahsa de lui apporter des "vêtements décents".

Le jour de son décès, la télévision d'Etat a diffusé une courte vidéo de surveillance montrant une femme présentée comme Mahsa Amini s'effondrer dans les locaux de la police après une discussion avec une policière.

Lundi, Amjad Amini, le père de la victime, a déclaré à Fars que la "vidéo a été coupée" et affirmé que sa fille avait "été transférée tardivement à l'hôpital".

Le ministre iranien de l'Intérieur, Ahmad Vahidi, a avancé samedi que "Mahsa avait apparemment des problèmes antérieurs" et qu'elle "avait subi une opération au cerveau à l'âge de cinq ans".

Des informations démenties par le père de la victime, qui a assuré que sa fille était "en parfaite santé".

La jeune femme a été arrêtée alors qu'elle était à Téhéran en visite avec sa famille.

Ces derniers mois, la police des moeurs a été critiquée pour des interventions violentes.

De nombreux cinéastes, artistes, personnalités sportives, politiques et religieuses ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux après la mort de la jeune femme.

L'ex-président et chef de file du courant réformateur Mohammad Khatami a appelé les autorités à "traduire devant la justice les auteurs" de cet acte.


Le ministre saoudien de l’Environnement et de l’Eau dirige la délégation du Royaume au Forum mondial de l’eau

Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020
  • Il a mis en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités

RIYAD: Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau à Bali et assistera à la session de haut niveau, au nom du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le forum, inauguré par le président indonésien Joko Widodo, a débuté samedi et se poursuivra jusqu’au 25 mai, en présence de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et de responsables de 180 pays et de 250 organisations internationales.

Une délégation de haut niveau représente le secteur de l’eau au sein du Royaume. Elle participera à une exposition qui met en valeur ses efforts dans le développement de l’industrie de l’eau à travers ses contributions régionales et internationales.

Un dialogue sera également organisé en marge du forum en préparation de l’accueil par le Royaume de la 11e session du Forum mondial de l’eau en 2027 à Riyad, sous le slogan «Action pour un avenir meilleur».

L’organisation de l’événement par le Royaume constitue également «une confirmation du rôle de l’Arabie saoudite dans le règlement des problèmes d’eau dans le monde et de son engagement en faveur des questions de durabilité environnementale, sur la base des services qu’elle a offert, au cours de décennies d’expérience mondiale pionnière, en matière de production, de transport, de distribution d’eau et de solutions techniques innovantes à ses défis», rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020 – et à mettre en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités à tous les niveaux, ajoute la SPA.

Le forum de cette année se déroule sous le slogan « L’eau pour une prospérité partagée» et abordera plusieurs sous-thèmes, notamment la sécurité et la prospérité de l’eau, la réduction et la gestion des risques de catastrophe et l’hydrodiplomatie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Irak: le Parlement échoue à élire son président

Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
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  • Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents
  • De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux

BAGDAD: Les députés irakiens n'ont pas réussi à élire un président du Parlement samedi, aucun des deux principaux candidats n'ayant obtenu la majorité lors d'une séance tendue.

A la mi-novembre, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Irak, avait mis fin au mandat du précédent titulaire, l'influent politicien sunnite Mohamed al-Halboussi, après la plainte d'un député pour "falsification" de document.

Depuis, les parlementaires ont échoué à plusieurs reprises à élire un nouveau président en raison de querelles politiques et surtout de divisions entre les principaux partis sunnites.

Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents.

Le bureau parlementaire des médias a annoncé que 137 avaient choisi Mahmoud al-Mashhadani, le plus ancien membre du Parlement, et 158 avaient voté pour Salem al-Issawi, soit moins pour chacun des deux candidats que les 165 voix requises.

De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux et faisant état d'au moins un blessé.
 

Processus ardu 

La séance a ensuite été ajournée.

Dans ce pays majoritairement chiite, le Parlement est dominé par une coalition de partis chiites pro-iraniens.

La vie politique en Irak, pays multiethnique et multiconfessionnel, est régie par un partage du pouvoir entre les différentes communautés: le poste largement honorifique de président revient traditionnellement aux Kurdes, celui de Premier ministre aux chiites, tandis que la communauté sunnite est représentée par le président du Parlement.

Les élections et nominations de responsables aux plus hauts postes sont bien souvent des processus ardus qui peuvent durer plusieurs mois, compliqués par des tractations interminables et des accords âprement négociés.


Gaza: le bilan du raid israélien sur le camp de Nousseirat revu à 31 morts

De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • L'armée israélienne a dit vérifier ces faits
  • «Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat»

GAZA: Une frappe aérienne israélienne a tué dimanche avant l'aube des dizaines de personnes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza ravagée par plus de sept mois de guerre, ont rapporté l'hôpital Al-Aqsa ainsi que des témoins.

"Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat", a indiqué dans un premier temps, un communiqué de l'hôpital Al-Aqsa. Plus tard dans la journée, ce bilan a été revu à 31 morts. Selon des témoins, la frappe a eu lieu au milieu de la nuit, vers 3H00 (00H00 GMT). L'armée israélienne a dit vérifier ces faits.