Avant les funérailles du siècles, les dirigeants étrangers s'inclinent devant Elizabeth II

Le président américain Joe Biden signe un livre de condoléances à Lancaster House à Londres le 18 septembre 2022 suite au décès de la reine Elizabeth II le 8 septembre. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden signe un livre de condoléances à Lancaster House à Londres le 18 septembre 2022 suite au décès de la reine Elizabeth II le 8 septembre. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 18 septembre 2022

Avant les funérailles du siècles, les dirigeants étrangers s'inclinent devant Elizabeth II

Le président américain Joe Biden signe un livre de condoléances à Lancaster House à Londres le 18 septembre 2022 suite au décès de la reine Elizabeth II le 8 septembre. (Photo, AFP)
  • Joe Biden a rendu hommage au sens de la «dignité» et du «service» d'Elizabeth II, qui s'est éteinte le 8 septembre à l'âge de 96 ans
  • Depuis les célébrations des 70 ans du règne d'Elizabeth II en juin, la proportion des Britanniques désireux de conserver la monarchie a augmenté de cinq points

LONDRES: Chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier se sont joints dimanche aux Britanniques se recueillant en masse devant le cercueil d'Elizabeth II, à la veille de funérailles d'Etat qui s'annoncent grandioses. 

Alors que touche à sa fin la dizaine de jours de deuil national ayant suivi le décès de la souveraine, tellement populaire après 70 ans de règne, des milliers de personnes ont continué de faire la queue pour lui rendre un dernier hommage. 

Joe Biden, accompagné de son épouse Jill, a fait le signe de croix devant le cercueil de la défunte souveraine, exposé à Westminster Hall, la plus ancienne salle du Parlement britannique. Il a rendu hommage au sens de la "dignité" et du "service" d'Elizabeth II, qui s'est éteinte le 8 septembre à l'âge de 96 ans. 

Le président français Emmanuel Macron est arrivé à Westminster Hall avec son épouse Brigitte, main dans la main, tous les deux habillés en noir, avec baskets sombres et lunettes de soleil. "Nous partageons la peine des Britanniques", a dit Emmanuel Macron à des journalistes. 

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ou encore le roi d'Espagne, Felipe VI, se sont également inclinés devant la dépouille de la reine, ainsi que la première dame ukrainienne, Olena Zelenska, visiblement très émue. 

Les dirigeants étrangers devaient être reçus à Buckingham Palace en début de soirée, pour le premier grand rendez-vous diplomatique de Charles III. 

Premières loges 

Le public a encore jusqu'à 06H30 (05H30 GMT) lundi pour se receuillir devant le cercueil de la reine, exposé depuis mercredi. 

Mais compte tenu du temps d'attente considérable pour défiler devant le cercueil - au moins 10 heures annoncées dimanche en fin d'après-midi - le gouvernement a averti que la décision d'interdire aux nouveaux arrivants de rejoindre la file d'attente, devenue un phénomène en soi, serait prise dans la journée. 

Dans ce défilé continu qui a vu passer des dizaines - voire centaines - de milliers de personnes, un seul incident a été relevé: un homme a été inculpé pour trouble à l'ordre public après avoir quitté la queue et s'être approché du cercueil vendredi. 

A 20H00 locales (19H00 GMT) dimanche, le Royaume-Uni se figera dans une minute de silence pour un "moment de réflexion", en mémoire de sa monarque qui a régné 70 ans, une longévité sans précédent dans l'Histoire britannique, jusqu'à son décès dans sa résidence écossaise de Balmoral. 

L'organisation de ses funérailles d'Etat, les premières depuis celles de Winston Churchill en 1965, représente pour la police de Londres un défi sans précédent, et mobilise des milliers de policiers et militaires. 

En coulisses, les répétitions battent leur plein, et aux abords de Westminster Hall, les plus ardents campent déjà pour s'assurer une place de choix. 

A sa grande surprise, Shaleen MacLeod, venue de Glasgow, a réussi à s'assurer une place en première ligne dimanche matin pour voir passer la procession lundi. "Je m'attendais à être derrière", a expliqué à l'AFP cette fervente admiratrice de la reine. 

« Pas ennuyeux » 

Lundi matin, 2 000 invités, dont les chefs d'Etat, se retrouveront à l'abbaye de Westminster, où Elizabeth II a été couronnée en 1953, pour le point d'orgue des hommages rendus dans une immense émotion depuis la mort de la monarque à la popularité planétaire. 

Ce sera "la meilleure des cérémonies funéraires", a prévenu sur la BBC l'ancien archevêque d'York John Sentamu. La reine ne voulait pas un service "ennuyeux", a-t-il ajouté, annonçant une cérémonie qui "élève" et "réchauffe" les coeurs. 

Dernier des enfants de la reine à lui rendre hommage, le prince Andrew, réputé fils préféré d'Elizabeth II et tombé en disgrâce après des accusations d'abus sexuel soldées par un accord financier, a salué sa "compassion", sa "confiance", ses "conseils" et son "humour". 

Dans un message vidéo enregistré qui sera diffusé dimanche sur la BBC, la reine consort Camilla insiste sur les difficultés qu'Elizabeth II, "femme solitaire", a rencontrées dans un monde de chefs d'Etat et de gouvernement essentiellement masculin. 

Popularité en hausse 

Comme pour à la fois jauger et entretenir le lien entre les Britanniques et la famille royale, enfants et petits-enfants de la reine ont multiplié les rencontres avec le public ces derniers jours, alors que la période de deuil écrase toute autre actualité au Royaume-Uni. 

Depuis les célébrations des 70 ans du règne d'Elizabeth II en juin, la proportion des Britanniques désireux de conserver la monarchie a augmenté de cinq points, pour atteindre 67%, selon un sondage YouGov publié dimanche. Charles enregistre un bond de popularité (70% d'opinions favorables) mais reste derrière son fils William (84%) et l'épouse de ce dernier, Kate (80%). 

Après une dernière procession, Elizabeth II sera inhumée dans l'intimité lundi dans la chapelle Saint-Georges au château de Windsor, à l'ouest de Londres, auprès de son père le roi George VI et de son époux le prince Philip. 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.