Corse: Première réunion vendredi à Paris pour discuter de l'avenir de l'île

Darmanin avait fait valoir qu'il n'y aurait «aucun tabou» lors de ces consultations, notamment sur une évolution vers l'autonomie, tout en fixant deux lignes rouges: une Corse qui reste «dans la République» et ne pas créer «deux types de citoyens» sur l'île (Photo, AFP).
Darmanin avait fait valoir qu'il n'y aurait «aucun tabou» lors de ces consultations, notamment sur une évolution vers l'autonomie, tout en fixant deux lignes rouges: une Corse qui reste «dans la République» et ne pas créer «deux types de citoyens» sur l'île (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 16 septembre 2022

Corse: Première réunion vendredi à Paris pour discuter de l'avenir de l'île

  • Darmanin, qui s'était engagé en mars à discuter de l'autonomie de la Corse, avait mis sur pied en juillet un comité stratégique sur l'avenir de l'île
  • Les discussions porteront à partir de 10H00 sur le «modèle économique et social» de la Corse avant d'aborder, dans l'après-midi, les différents statuts d'autonomie

PARIS: Gérald Darmanin reçoit vendredi place Beauvau une délégation d'élus pour discuter du modèle institutionnel, économique et social de la Corse, premier rendez-vous d'un cycle de huit réunions "sans tabou" consacré à l'avenir de l'île de Beauté.

Le ministre de l'Intérieur, qui s'était engagé en mars à discuter de l'autonomie de la Corse, avait mis sur pied en juillet un comité stratégique sur l'avenir de l'île, quatre mois après l'agression mortelle en prison du militant indépendantiste corse Yvan Colonna, condamné à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac.

Les discussions porteront à partir de 10H00 sur le "modèle économique et social" de la Corse avant d'aborder, dans l'après-midi, les différents statuts d'autonomie déjà existants en Méditerranée.

Gérald Darmanin a d'ores et déjà échangé ce jeudi avec le député de Corse du Sud Laurent Marcangeli, qui participera vendredi à la réunion.

"La #Corse doit engager avec l'Etat une réflexion sur son modèle économique et social", a tweeté celui qui a quitté son fauteuil de maire d'Ajaccio après sa victoire aux législatives.

Dans un communiqué commun, les députés autonomistes Jean-Felix Acquaviva et Michel Castellani, le député européen Europe-Ecologie François Alfonsi et le sénateur autonomiste Paulu-Santu Parigi ont regretté que "deux dossiers de portée économique relatent un fossé important entre les discours et la volonté affichée d'une part, et les actes de portée législative et règlementaire d'autre part".

Concernant le prix des carburants, ils regrettent que "la remise conjoncturelle de l'Etat de 30 centimes" négociée avec le groupe Total, "créée une grave distorsion de concurrence, contribuant à mettre à genoux des groupes indépendants de petite ou taille moyenne dans les territoires, dont le groupe Ferrandi en Corse, avec le risque encouru de suppression des 150 emplois".

Concernant "l'application du crédit d'impôt investissement Corse (CIIC), prolongé jusqu'en 2023", ils regrettent que l'Etat ait "réduit sensiblement la possibilité" de l'obtenir. "Cette nouvelle lecture frappe de plein fouet l'hôtellerie insulaire, essentiellement de dimension familiale", assurent-ils.

Ils exposeront ces deux dossiers "de manière prioritaire sur la table demain à Beauvau", attendant "des réponses opérationnelles".

Cet été, M. Darmanin avait fait valoir qu'il n'y aurait "aucun tabou" lors de ces consultations, notamment sur une évolution vers l'autonomie, tout en fixant deux lignes rouges: une Corse qui reste "dans la République" et ne pas créer "deux types de citoyens" sur l'île.

Le cycle de concertation doit s'étaler sur une année, à raison d'une réunion toutes les six semaines.

La deuxième réunion sera consacrée à la "spéculation financière, l'urbanisme et le logement" et la troisième, prévue "avant la fin 2022", à "la langue et la culture corses", avait annoncé M. Darmanin.

Pour chaque thème, il est prévu de lister les différents statuts en vigueur dans les pays voisins et d'évoquer les éventuelles "évolutions" à apporter au statut de la Corse.


Nucléaire iranien : Paris dit être «en contact étroit» avec Washington

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  • "Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique
  • Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir

PARIS: La France est "en contact étroit" avec les Etats-Unis sur le dossier du nucléaire iranien et soutient les efforts diplomatiques américains, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, après une conversation entre les chefs de la diplomatie des deux pays.

"Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique visant à parvenir à un accord solide et durable", a dit Christophe Lemoine.

Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir.

Aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, partisan d'une ligne très dure, le président américain Donald Trump avait créé la surprise en annonçant lundi que les Etats-Unis étaient engagés dans des discussions "directes" avec l'Iran, alors que ces deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.

Mercredi, il avait ensuite souligné qu'une action militaire n'était pas exclue. "S'il faut recourir à la force, nous recourrons à la force", avait-il lancé. "Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file".

Cette menace survient à quelques jours de discussions qui doivent avoir lieu samedi dans le sultanat d'Oman et auxquelles participeront l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ainsi que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Interrogé sur le niveau de coordination entre les Américains et les Européens qui ont, quant à eux, des discussions en format E3 (Allemagne, France, Royaume Uni) avec l'Iran, le porte-parole du Quai d'Orsay est resté évasif.

"Nous sommes en lien étroit avec nos partenaires américains. Nous continuerons à discuter avec eux", a-t-il affirmé, se refusant à dire si les Européens avaient été informés en amont des négociations menées par Washington.

Christophe Lemoine a par ailleurs répété que l'objectif était que l'Iran ne se dote pas de l'arme nucléaire, réaffirmant que "la seule voie est diplomatique".

"Toute initiative visant à amener l'Iran à l'abandon de son programme nucléaire est bienvenue", a-t-il dit, même si la fenêtre est "étroite" pour y parvenir.

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.


France: le blocage de Sciences Po Strasbourg levé par la police

Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.  Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP. Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
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  • C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université
  • Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage"

STRASBOURG: Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.

Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt.

C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université.

Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage".

La décision de maintenir le partenariat entre Sciences Po Strasbourg et la Lauder School of Government de l'Université Reichman en Israël - que les étudiants accusent de soutenir la politique du gouvernement israélien à Gaza - "est prise" et "il me semble, a été la plus démocratique possible", avait-elle observé.

Mardi soir, le conseil d'administration de l'établissement d'enseignement supérieur a approuvé le maintien du partenariat par 16 voix pour, 14 contre et trois abstentions. Il a ainsi décidé de ne pas suivre les conclusions d'un "comité d'examen du partenariat" composé de 10 membres (cinq étudiants et cinq enseignants) mis en place en mars pour tenter de dégager une solution consensuelle et ainsi mettre fin aux blocages qui s'étaient tenus depuis janvier.

Ce comité a préconisé de mettre un terme aux échanges entre l'IEP Strasbourg et la Lauder School of Government, et de rechercher un "partenariat alternatif" avec une autre université israélienne.


Wauquiez et Saint-Pierre-et-Miquelon: «pas de polémique» sur une proposition «déroutante», dit Retailleau

 Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
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  • Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence
  • "Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues"

PARIS: Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon.

"Je ne veux pas en rajouter. Je me suis engagé, quand j'ai déclaré ma candidature, à ne pas polémiquer avec un compétiteur de ma famille politique", a souligné le ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse, place Beauvau, sur le bilan de ses six mois en poste.

"Donc je ne polémique pas, pas plus maintenant que demain sur cette cette question, cette proposition qui est à première vue déroutante", a-t-il ajouté. "Mais chacun a le droit en démocratie de s'exprimer et de proposer", a-t-il conclu.

Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence des Républicains.

"Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues", a-t-il écrit sur le réseau social, proposant au ministre de l'Intérieur de "travailler ensemble" pour trouver des solutions.

Interrogé lors de sa conférence de presse sur l'hypothèse d'un départ de Beauvau s'il était désigné en mai président des LR, Bruno Retailleau l'a écartée: "Non, j'assume d'être candidat et ministre. Je pourrai assumer demain d'être président d'un parti et d'être ministre de l'Intérieur", a-t-il répondu. "Ce n'est pas ça qui constitue pour moi une butée. Ce qui constituerait une butée, c'est l'impossibilité d'agir ou d'autres éléments, mais nous n'en sommes pas là", a-t-il ajouté.