Deux Palestiniens et un officier israélien tués dans des heurts en Cisjordanie

Le poste de contrôle de Jalame est aperçu près de la ville palestinienne de Jénine en Cisjordanie occupée, le 14 septembre 2022 (Photo, AFP).
Le poste de contrôle de Jalame est aperçu près de la ville palestinienne de Jénine en Cisjordanie occupée, le 14 septembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 15 septembre 2022

Deux Palestiniens et un officier israélien tués dans des heurts en Cisjordanie

  • Les échanges de tirs de mercredi interviennent alors que les services de sécurité israéliens avaient déjà renforcé la sécurité dans le nord d'Israël pour le match de football de la Ligue des Champions
  • Des centaines d'agents de sécurité doivent être déployés aux abords du stade

JÉNINE: Deux Palestiniens et un officier israélien ont été tués mercredi lors d'échanges de tirs dans la région de Jénine, théâtre ces derniers mois de heurts récurrents et meurtriers dans le nord de la Cisjordanie occupée.

L'armée israélienne a indiqué que "deux suspects" s'étaient approchés dans la nuit du point de passage de Jalameh, entre le secteur de Jénine et Israël. Ils ont tiré avec des armes automatiques en direction de soldats postés au checkpoint, "qui ont riposté en ouvrant le feu", selon l'armée.

Un commandant israélien, Bar Falah, âgé de 30 ans, a été tué dans les échanges de tirs, a indiqué l'armée. Il a été enterré mercredi soir au cimetière militaire de Netanya, au nord de Tel-Aviv.

"Nous n'hésiterons pas à agir là où l'Autorité palestinienne ne maintient pas l'ordre", a déclaré le Premier ministre israélien Yaïr Lapid qui a salué la mémoire de l'officier tué. "Bar était un soldat dévoué, qui a combattu le terrorisme et mené ses troupes jusqu'à la dernière heure", a-t-il ajouté dans un communiqué.

A Ramallah, le ministère palestinien de la Santé a de son côté confirmé la mort de "deux jeunes hommes".

Selon l'agence de presse palestinienne Wafa, il s'agit d'Ahmed Ayman Ibrahim Abed, âgé de 23 ans, et d'Abdel Rahman Hani Soubhi Abed, 22 ans, originaires de Kafr Dan, près de Jénine. L'un des deux hommes était membre des services de renseignements de l'Autorité palestinienne, a indiqué une source de sécurité palestinienne.

Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du parti Fatah (laïc) du président palestinien Mahmoud Abbas, ont revendiqué l'attaque contre le commandant israélien.

"Après un affrontement de plusieurs heures entre les combattants héroïques et les forces d'occupation, nos combattants des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont réussi à tuer l'officier Bar Falah", a déclaré le groupe armé dans un communiqué.

Depuis une série d'attentats anti-israéliens à partir de mars qui ont fait 19 morts, l'armée israélienne a multiplié ses opérations dans le nord de la Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu, notamment dans les régions de Naplouse et Jénine où des groupes armés palestiniens sont actifs.

Ces opérations, fréquemment émaillées de heurts avec la population locale ou des combattants, ont fait des dizaines de morts côté palestinien et conduit à l'arrestation de plus de 1 500 personnes, selon le chef de l'armée israélienne, Aviv Kohavi.

Fermeture de points de passage

Dimanche, un Palestinien membre des brigades des martyrs d'Al-Aqsa, a succombé à des blessures par balles infligées quelques jours auparavant. Il avait été blessé lors d'affrontements avec l'armée venue détruire à Jénine le logement de l'auteur d'une attaque fatale à trois Israéliens le 7 avril à Tel-Aviv.

La semaine dernière, deux membres de mouvements islamistes armés palestiniens, le Hamas et le Jihad islamique, ont été tués dans des raids.

"Notre peuple palestinien à Jénine, à Naplouse et dans toutes les villes de Cisjordanie poursuit une révolution massive et une lutte permanente contre l'occupation" israélienne, "en réponse à ses crimes", a indiqué le Hamas, mouvement au pouvoir dans la bande de Gaza.

Mercredi soir, le Cogat, l'organe israélien chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens, a annoncé "qu'après une évaluation sécuritaire, le ministre de la Défense (Benny Gantz, NDLR) a décidé de fermer les points de passages de Jalameh et Sallem à compter d'aujourd'hui et jusqu'à nouvel ordre".

M. Gantz a également décidé de suspendre les permis d'entrée en Israël, dont les permis de travail, des résidents de Kafr Dan, a ajouté le Cogat.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.