Argentine: les chaussures, «permis de voler» des danseuses de tango

Des couples dansent le tango lors du Festival de tango et du Championnat du monde de tango, à la milonga Salon Canning à Buenos Aires le 7 septembre 2022 (Photo, AFP).
Des couples dansent le tango lors du Festival de tango et du Championnat du monde de tango, à la milonga Salon Canning à Buenos Aires le 7 septembre 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 14 septembre 2022

Argentine: les chaussures, «permis de voler» des danseuses de tango

  • Toutes les danseuses n'ont pas forcément une relation fusionnelle avec leurs «tacos», mais beaucoup en soulignent la centralité
  • Le talon haut emporte les suffrages, même s'il n'est en rien obligatoire

BUENOS AIRES: Bien sûr il y a l'abrazo (étreinte), l'équilibre, le guidage... Mais pour beaucoup de danseurs émérites de tango, dont le Mondial se déroule actuellement (6-18 septembre) à Buenos Aires, la chaussure, chez la femme surtout, est la clef d'un tango épanoui, un véritable "permis de voler".

Maria Teresa Schuster ôte ses bottines de ville, enfile ses talons hauts argentés, s'avance sur la piste de danse. "La chaussure de tango, c'est très spécial. Pour moi il faut qu'elle brille, qu'elle ait un beau talon, qu'elle me fasse sentir plus forte, plus puissante", confie à l'AFP cette cardiologue de 72 ans, habituée de la milonga (local de bal tango) Parakultural.

"Quand je mets les chaussures, j'ai l'impression d'enfiler des gants de façon suggestive, pour (me) préparer à quelque chose de très intense. Les chaussures sont comme un permis de voler. Elles doivent mouler le pied, faire ressentir comme une caresse", insiste cette mordue de tango depuis une vingtaine d'années.

Toutes les danseuses n'ont pas forcément une relation fusionnelle avec leurs "tacos" (chaussures à talon haut), mais beaucoup en soulignent la centralité : esthétique, anatomique, ou pratique. Le talon haut emporte les suffrages, même s'il n'est en rien obligatoire.

Au tango, il faut basculer

Pour Carla Marano, danseuse professionnelle internationalement reconnue, "la courbe de la jambe prend une toute autre esthétique, meilleure à mon sens, quand on danse en talons. Et c'est fonctionnel : danser en talons hauts permet de basculer plus facilement le poids du corps vers l'avant, sur le métatarse et les orteils, ce qui est essentiel dans le tango".

Dans un ouvrage digital collectif, "En talons", compilé en 2020 pendant le confinement, la musicotérapeuthe et professeure de tango Marina Kenny avait convié une douzaine de grandes danseuses à évoquer leur relation à leurs chaussures.

"C'est comme la guitare pour la guitariste, le balai pour le balayeur, le couteau pour le cuisinier", écrivait l'une d'elles, Mariela Sametband. "C'est l'instrument à travers lequel nous nous exprimons. Bien sûr c'est notre corps qui bouge, qui résonne (...) mais les chaussures sont un vecteur fondamental, car elles nous relient au sol".

S'il est des chaussures qui marchent, ce sont celles de "Comme il faut" (en français), un magasin spécialisé du quartier de Recoleta, ouvert il y a 20 ans par deux associées surfant sur le retour en vogue du tango, après des décennies de désuétude depuis son âge d'or (grosso modo années 1940-55). Regain acté par son inscription en 2009 au Patrimoine immatériel de l'Humanité de l'Unesco.

"J'ai commencé en faisant mes propres chaussures, parce que je n'aimais pas celles sur le marché. Des femmes m'ont demandé d'où je les tenais, et le bouche à oreille a fonctionné", explique à l'AFP Alicia Muñiz. "Puis j'ai incorporé des matériaux inédits, de la dentelle, des imitations léopard..."

«Sympathiser avec ses pieds»

Bien sûr, l'apparence importe : "quand tu danses, ce sont tes pieds que les gens regardent. Il faut que cela soit beau". Mais au-delà du design, la chaussure de tango est tout un cahier des charges : des semelles injectées d'un fil d'acier quasi indestructibles -crucial pour le tango acrobatique- qui s'arrêtent exactement où s'arrêtent les orteils, surtout pas de pointe qui gênerait certaines figures, un bracelet qui tient bien la chaussure....

"L'âme de la chaussure, c'est l'arc", qu'il faut mettre un soin particulier à choisir, pour épouser à la perfection la voûte plantaire. Quand au talon, "le plus haut, c'est 9,5-10 cm, au-delà tu ne peux plus danser sans te tordre les chevilles. En deçà, il y tous types de tailles intermédiaires", précise Alicia Muñiz, qui fait également des chaussures pour hommes, elles aussi au talon légèrement surélevé.

"Comme il faut" -nom emprunté au titre d'un tango de 1917, sur un amour parisien perdu- vend aujourd'hui quelque 15.000 paires par an, exporte au Japon, aux Etats-Unis, en Europe. Et fournit des spectacles de professionnels sur Buenos Aires.

Les accessoires du tango sont devenus "une niche, un négoce", tempère Marina Kenny, sans pour autant les sous-estimer. Et nul doute que les immigrants impécunieux de Buenos Aires de la fin XIXe siècle, présumés inventeurs du tango, n'avaient d'autres "chaussures de tango" que celles, usées, du jour.

Car le tango, rappelle la danseuse et professeure Cecilia Piccini, est avant tout une expérience, une forme de "quête interne" qui selon elle invite à "sympathiser avec ses pieds, pour qu'ils puissent parler, décider. Les pieds d'abord, les chaussures après".


Les familles affluent vers les festivités de Baha pour échapper à la chaleur estivale pendant l'Aïd

La région de Baha est devenue une destination touristique très prisée, avec 80 parcs, 30 sites touristiques, 20 fermes rurales et 25 sites patrimoniaux ouverts au public pour attirer les visiteurs en quête d'un climat plus frais. (SPA)
La région de Baha est devenue une destination touristique très prisée, avec 80 parcs, 30 sites touristiques, 20 fermes rurales et 25 sites patrimoniaux ouverts au public pour attirer les visiteurs en quête d'un climat plus frais. (SPA)
La région de Baha est devenue une destination touristique très prisée, avec 80 parcs, 30 sites touristiques, 20 fermes rurales et 25 sites patrimoniaux ouverts au public pour attirer les visiteurs en quête d'un climat plus frais. (SPA)
La région de Baha est devenue une destination touristique très prisée, avec 80 parcs, 30 sites touristiques, 20 fermes rurales et 25 sites patrimoniaux ouverts au public pour attirer les visiteurs en quête d'un climat plus frais. (SPA)
Short Url
  • Le climat tempéré de cette région montagneuse la rend attrayante pour les familles et les jeunes voyageurs
  • Le programme des vacances comprend plus de 50 événements culturels, divertissements, événements communautaires et initiatives bénévoles.

RIYAD : Alors que les températures augmentent dans toute l'Arabie saoudite, la région de Baha est devenue une destination de vacances très prisée. Elle a ouvert 80 parcs, 30 sites touristiques, 20 fermes rurales et 25 sites patrimoniaux afin d'attirer les visiteurs en quête d'un climat plus frais pendant l'Aïd al-Adha.

Le climat tempéré de cette région montagneuse la rend attrayante pour les familles et les jeunes voyageurs qui cherchent à échapper à la chaleur qui affecte d'autres parties du royaume pendant les vacances, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Ali Al-Sawat, maire de Baha, a présenté les préparatifs en vue de l'augmentation prévue du nombre de visiteurs. Les équipes municipales ont procédé à l'entretien des équipements publics, modernisé l'éclairage, amélioré l'aménagement paysager, rénové les routes principales et les places publiques, installé des écrans interactifs et des sculptures, et soutenu les équipes de bénévoles.

Les autorités ont intensifié leurs efforts en matière de nettoyage et d'hygiène environnementale tout en renforçant la surveillance des établissements alimentaires, a déclaré M. Al-Sawat.

Le programme des vacances comprend plus de 50 événements culturels, divertissements, événements communautaires et initiatives bénévoles, tels que la distribution de cadeaux et de fleurs, des représentations théâtrales pour enfants dans les parcs Raghdan, Al-Hussam et Al-Hawiya, des écrans numériques, des visites caritatives aux personnes âgées et aux patients, des apparitions de personnages de dessins animés et le soutien de bénévoles pour l'organisation, le nettoyage et les pèlerins. 

En guise de geste envers les pèlerins du Hadj, les autorités distribueront 3 000 roses et parapluies à Baha, chacun muni d'un code QR renvoyant vers des conseils pour le pèlerinage élaborés en collaboration avec les bureaux régionaux de coordination du Hadj.

Les 20 fermes rurales de la région attirent les familles grâce à leurs installations de loisirs situées dans un environnement agricole, a rapporté la SPA.

Fahd Al-Zahrani, directeur régional du ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, a déclaré que son bureau réglementait et soutenait ces fermes, délivrait des licences pour les gîtes ruraux conformément à la réglementation et aidait les exploitants à accéder aux programmes gouvernementaux, notamment l'initiative de développement rural agricole durable.

Les 25 sites du patrimoine architectural de Baha mettent en valeur l'identité nationale en présentant les civilisations anciennes et contribuent à l'économie locale. Ces sites continuent d'attirer des visiteurs nationaux et internationaux intéressés par le patrimoine culturel de l'Arabie saoudite, a ajouté la SPA. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Malgré des offres, Cristiano Ronaldo ne participera pas au Mondial des clubs

Cristiano Ronaldo (Photo AFP)
Cristiano Ronaldo (Photo AFP)
Short Url
  • « Je ne serai pas à la Coupe du monde des clubs, mais j'ai été contacté », a-t-il confié samedi à Munich, à l'occasion d'une conférence de presse en vue de la finale de la Ligue des nations.
  • Le Mondial-2025 des clubs réunit 32 équipes, réparties dans huit groupes de quatre, et débute dans une semaine aux États-Unis du 14 juin au 13 juillet.

MUNICH : Le Portugais Cristiano Ronaldo (40 ans), qui évolue avec le club saoudien d'Al-Nassr depuis le 1^(er) janvier 2023, a reçu des offres d'équipes souhaitant participer à la Coupe du monde des clubs 2025, mais a annoncé samedi qu'il n'y participera pas.

« Je ne serai pas à la Coupe du monde des clubs, mais j'ai été contacté », a-t-il confié samedi à Munich, à l'occasion d'une conférence de presse en vue de la finale de la Ligue des nations. Le Portugal affronte l'Espagne dimanche (21 h 00) à l'Allianz Arena de Munich.

En mai, Cristiano Ronaldo a annoncé sur les réseaux sociaux la fin du « chapitre » avec Al-Nassr, tout en assurant, sans plus de précisions, que son histoire allait continuer « de s'écrire ». « J'ai pris une décision, elle est presque finale », a expliqué CR7 samedi.

« Il n'y a pas lieu de parler d'autre chose que de la sélection. Mais oui, certaines équipes m'ont contacté. Certaines faisaient sens, d'autres non, et vous ne pouvez pas attraper chaque ballon », a expliqué CR7, sans préciser quels clubs ont tenté de l'attirer pour disputer la Coupe du monde des clubs.

Le Mondial-2025 des clubs réunit 32 équipes, réparties dans huit groupes de quatre, et débute dans une semaine aux États-Unis (du 14 juin au 13 juillet).


Le prix de littérature du musée Guimet pour un romancier sri-lankais

L'écrivain sri-lankais Shehan Karunatilaka a reçu le prix Guimet de littérature asiatique, pour un roman déjà consacré en 2022 par le prestigieux Booker Prize au Royaume-Uni, a annoncé le musée parisien jeudi. (AFP)
L'écrivain sri-lankais Shehan Karunatilaka a reçu le prix Guimet de littérature asiatique, pour un roman déjà consacré en 2022 par le prestigieux Booker Prize au Royaume-Uni, a annoncé le musée parisien jeudi. (AFP)
Short Url
  • Ce musée a consacré "Les Sept Lunes de Maali Almeida", traduit de l'anglais par Xavier Gros, et paru aux Éditions Calmann-Lévy en 2024
  • Le roman imagine un photographe de guerre, tué en 1990 lors de la guerre civile au Sri Lanka, qui après son meurtre est renvoyé parmi les vivants pour élucider son propre homicide

PARIS: L'écrivain sri-lankais Shehan Karunatilaka a reçu le prix Guimet de littérature asiatique, pour un roman déjà consacré en 2022 par le prestigieux Booker Prize au Royaume-Uni, a annoncé le musée parisien jeudi.

Ce musée a consacré "Les Sept Lunes de Maali Almeida", traduit de l'anglais par Xavier Gros, et paru aux Éditions Calmann-Lévy en 2024.

Le roman imagine un photographe de guerre, tué en 1990 lors de la guerre civile au Sri Lanka, qui après son meurtre est renvoyé parmi les vivants pour élucider son propre homicide.

La présidente du musée Guimet, Yannick Lintz, a salué dans un communiqué une "invention littéraire de dimension universelle" et "la modernité et la radicalité de son écriture".

Dans la catégorie bande dessinée, le prix Émile Guimet a consacré "Hana" (Éditions Çà et Là), du dessinateur et du scénariste sud-coréens Jeong Yi-yong et Lee Dong-eun.

Le prix des étudiants de l'Inalco pour le manga est allé à Taiyô Matsumoto pour "Tokyo, ces jours-ci" (Éditions Kana).