LFI vers une marche contre la vie chère mi-octobre, la CGT temporise

Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, s'exprime lors d'un débat de la coalition de gauche française Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES) dans le cadre du festival de musique annuel "Fête de l'Humanite" organisé par le journal communiste français L'Humanite à La Base 217, au Plessis-Pate et Brétigny-sur-Orge, dans le sud de Paris, le 10 septembre 2022. (AFP).
Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, s'exprime lors d'un débat de la coalition de gauche française Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES) dans le cadre du festival de musique annuel "Fête de l'Humanite" organisé par le journal communiste français L'Humanite à La Base 217, au Plessis-Pate et Brétigny-sur-Orge, dans le sud de Paris, le 10 septembre 2022. (AFP).
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Publié le Mardi 13 septembre 2022

LFI vers une marche contre la vie chère mi-octobre, la CGT temporise

  • Etape d'un dialogue entamé à l'initiative de LFI, qui souhaitait une grande marche commune sur les sujets sociaux et climatiques pour la rentrée, une réunion a eu lieu lundi soir
  • Les participants ont convenu de se revoir le 4 octobre, après les manifestations et grèves à l'appel des syndicats les 22 et 29 septembre

PARIS: La France insoumise va initier dans les prochains jours l'organisation d'une marche contre la vie chère à la mi-octobre, a indiqué la députée Aurélie Trouvé à l'AFP, les syndicats préférant pour l'heure se concentrer sur leurs propres mobilisations fin septembre.

Etape d'un dialogue entamé à l'initiative de LFI, qui souhaitait une grande marche commune sur les sujets sociaux et climatiques pour la rentrée, une réunion a eu lieu lundi soir entre les partis membres de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), la CGT, Solidaires, FSU et plusieurs associations comme Oxfam et Attac.

Les participants ont convenu de se revoir le 4 octobre, après les manifestations et grèves à l'appel des syndicats les 22 et 29 septembre.

Les Insoumis n'ont pas obtenu d'engagement ferme d'appel commun à une marche, mais comptent de leur côté "commencer son organisation" dans les prochains jours pour mobiliser au maximum, a rapporté Aurélie Trouvé, qui mène les pourparlers pour LFI.

"Ce sera mi-octobre par respect et souci de complémentarité" vis-à-vis des syndicats, "qui nous ont dit ne pas vouloir qu'elle ait lieu à une date trop proche du 29 septembre", a-t-elle expliqué.

"Une dizaine d'organisations politiques, syndicales et associatives se sont engagées sur un travail dans la durée face au gouvernement, c'est inédit", s'est néanmoins félicitée Mme Trouvé. Selon elle, tous se sont mis d'accord sur le fait que "pour mettre en échec la politique du gouvernement, toutes les initiatives sont bienvenues".

La députée insoumise a confié avoir bon espoir que le PS, EELV et le PCF se joignent à la marche mi-octobre.

Côté CGT, la secrétaire confédérale Céline Verzeletti n'a pas totalement fermé la porte à une participation: "En fonction de la mobilisation du 29, on verra comment on peut s'inscrire dans d'autres initiatives et peut-être dans celle-ci si elle est large et qu'elle est (…) construite par les organisations politiques mais aussi associatives".

"Tout reste ouvert", "je ne sais pas ce qu'on fera", a-t-elle ajouté.

Solidaires en revanche a d'ores et déjà dit non à la marche mi-octobre, a affirmé Simon Duteil, co-délégué général: "On ne ferme pas la porte à travailler avec des associations, des partis politiques" mais la "grosse priorité est la réussite du 29". "On n’appellera pas, en tant qu'organisation nationale à participer" à la marche mi-octobre; a-t-il dit.

La réunion de lundi a été "très positive", a assuré Léa Balage El-Mariky pour EELV, car c'est "inédit qu'on travaille en convergence" pour "anticiper les ripostes à Macron". Le parti doit décider mardi s'il se lance comme LFI dans les préparatifs d'une marche dans les prochains jours.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.