PARIS: La France insoumise va initier dans les prochains jours l'organisation d'une marche contre la vie chère à la mi-octobre, a indiqué la députée Aurélie Trouvé à l'AFP, les syndicats préférant pour l'heure se concentrer sur leurs propres mobilisations fin septembre.
Etape d'un dialogue entamé à l'initiative de LFI, qui souhaitait une grande marche commune sur les sujets sociaux et climatiques pour la rentrée, une réunion a eu lieu lundi soir entre les partis membres de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), la CGT, Solidaires, FSU et plusieurs associations comme Oxfam et Attac.
Les participants ont convenu de se revoir le 4 octobre, après les manifestations et grèves à l'appel des syndicats les 22 et 29 septembre.
Les Insoumis n'ont pas obtenu d'engagement ferme d'appel commun à une marche, mais comptent de leur côté "commencer son organisation" dans les prochains jours pour mobiliser au maximum, a rapporté Aurélie Trouvé, qui mène les pourparlers pour LFI.
"Ce sera mi-octobre par respect et souci de complémentarité" vis-à-vis des syndicats, "qui nous ont dit ne pas vouloir qu'elle ait lieu à une date trop proche du 29 septembre", a-t-elle expliqué.
"Une dizaine d'organisations politiques, syndicales et associatives se sont engagées sur un travail dans la durée face au gouvernement, c'est inédit", s'est néanmoins félicitée Mme Trouvé. Selon elle, tous se sont mis d'accord sur le fait que "pour mettre en échec la politique du gouvernement, toutes les initiatives sont bienvenues".
La députée insoumise a confié avoir bon espoir que le PS, EELV et le PCF se joignent à la marche mi-octobre.
Côté CGT, la secrétaire confédérale Céline Verzeletti n'a pas totalement fermé la porte à une participation: "En fonction de la mobilisation du 29, on verra comment on peut s'inscrire dans d'autres initiatives et peut-être dans celle-ci si elle est large et qu'elle est (…) construite par les organisations politiques mais aussi associatives".
"Tout reste ouvert", "je ne sais pas ce qu'on fera", a-t-elle ajouté.
Solidaires en revanche a d'ores et déjà dit non à la marche mi-octobre, a affirmé Simon Duteil, co-délégué général: "On ne ferme pas la porte à travailler avec des associations, des partis politiques" mais la "grosse priorité est la réussite du 29". "On n’appellera pas, en tant qu'organisation nationale à participer" à la marche mi-octobre; a-t-il dit.
La réunion de lundi a été "très positive", a assuré Léa Balage El-Mariky pour EELV, car c'est "inédit qu'on travaille en convergence" pour "anticiper les ripostes à Macron". Le parti doit décider mardi s'il se lance comme LFI dans les préparatifs d'une marche dans les prochains jours.