Cinq choses à savoir sur les Emmy Awards 2022

Peinture murale dans le quartier de Lapa à Rio de Janeiro le 02 septembre 2020 ,en l'honneur de l’ acteur américain Chadwick Boseman star du film "Black Panther", décédé le 29 août 2020 à l'âge de 43 ans après une bataille de quatre ans contre le cancer du côlon (AFP / Mauro Pimentel)
Peinture murale dans le quartier de Lapa à Rio de Janeiro le 02 septembre 2020 ,en l'honneur de l’ acteur américain Chadwick Boseman star du film "Black Panther", décédé le 29 août 2020 à l'âge de 43 ans après une bataille de quatre ans contre le cancer du côlon (AFP / Mauro Pimentel)
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Publié le Dimanche 11 septembre 2022

Cinq choses à savoir sur les Emmy Awards 2022

  • Hollywood est-il prêt à franchir une nouvelle fois la «barrière des sous-titres» pour récompenser une série coréenne comme «Squid Game»?
  • Les plateformes HBO et Netflix ont tendance à dominer les nominations aux Emmy Awards mais cette année, la petite Hulu, propriété du géant Disney, pourrait s'illustrer

LOS ANGELES : Au-delà du phénomène coréen «Squid Game», qui pourrait rentrer dans l'histoire des Emmy Awards, l'équivalent des Oscars pour la télévision américaine recèle d'autres enjeux: progression de la plateforme Hulu, célébrités multi-nominées, récompenses posthumes... Voici les choses à savoir avant la cérémonie lundi.

- Nouveau sacre coréen à Hollywood ? -

En 2020, le drame sud-coréen «Parasite» avait surpris en remportant l'Oscar du meilleur film, une performance rarissime pour une production non anglophone. Mais Hollywood est-il prêt à franchir une nouvelle fois la «barrière des sous-titres» pour récompenser une série coréenne comme «Squid Game»?

Cette production Netflix est devenue en un an un phénomène planétaire. Féroce critique du capitalisme, où 456 misérables et rebuts de la société s'affrontent à mort pour remporter des millions dans des jeux d'enfants comme «un, deux, trois, soleil», la série est la plus regardée de la plateforme.

Nominée dans 14 catégories, elle est surtout en lice pour le prix de meilleure série dramatique. Un succès ferait d'elle la première production en langue non-anglaise à remporter cette récompense.

Elle devra pour cela terrasser le mastodonte de HBO, «Succession», et s'accroche pour cela au moindre signe favorable. Comme la récompense de meilleure apparition dans une série attribuée à Lee Yoo-mi, l'une des membres du casting, lors des Creative Emmys, qui décernent des prix dans les catégories mineures avant la cérémonie.

- Hulu en embuscade -

Les plateformes HBO et Netflix ont tendance à dominer les nominations aux Emmy Awards mais cette année, la petite Hulu, propriété du géant Disney, pourrait s'illustrer.

Hulu, qui ne diffuse qu'aux Etats-Unis, est à l'origine de créations originales comme «The Handmaid's Tale», vainqueur en 2017, et ne cesse d'étoffer sa production.

Elle aligne cette année «Dopesick», favorite dans la catégorie des mini-séries, dans laquelle Michael Keaton incarne un médecin impliqué dans la crise des opiacés qui ravage les Etats-Unis.

Dans la même catégorie, Hulu produit également «The Dropout», mettant en scène Amanda Seyfried dans le rôle d'une star déchue des biotechnologies, ou encore «Pam and Tommy», qui retrace le vol de la sex-tape de la starlette Pamela Anderson dans les années 1990.

- Doubles nominés -

Certaines célébrités défileront sur le tapis rouge en jouant sur plusieurs tableaux lundi, souvent pour des prix récompensant leur rôle à la fois devant et derrière la caméra.

Bill Hader concourt ainsi pour le prix du meilleur acteur dans une comédie, pour son rôle dans «Barry», où il campe un tueur à gages qui se rêve en star d'Hollywood, et est également nominé pour avoir dirigé, écrit et produit cette série.

Seth Rogen est lui nominé pour meilleur second rôle dans la mini-série «Pam and Tommy» et concourt aussi pour son rôle de producteur.

Chez les femmes, Julia Garner («Ozark» et «Inventing Anna») et Sydney Sweeney («Euphoria» et «The White Lotus») font partie des comédiennes nominées pour des rôles dans des séries différentes. Julia Garner semble d'ailleurs pressentie pour être élue meilleur second rôle.

- Retour du tapis rouge -

Les Emmys Awards 2022 seront les premiers à se tenir dans un théâtre de Los Angeles depuis la pandémie de Covid-19, avec défilé de stars sur tapis rouge. En 2020, les organisateurs avaient opté pour un événement largement virtuel, puis pour une cérémonie partiellement en plein air l'an dernier.

La cérémonie commencera lundi à 17H00 à Los Angeles (02H00 du matin en France) et sera présentée par le comédien Kenan Thompson, un des intervenants réguliers de l'émission «Saturday Night Live».

- Récompense posthume pour Chadwick Boseman -

Chadwick Boseman, l'interprète du super-héros «Black Panther», a manqué de peu un Oscar à titre posthume en 2021 - l'Académie avait finalement préféré attribuer le prix du meilleur acteur à Anthony Hopkins pour son rôle dans «Le Blues de Ma Rainey».

Mais le comédien afro-américain, mort d'un cancer du colon en 2020, a finalement reçu un prix cette année lors des Creative Emmys, qui l'ont récompensé pour avoir prêté sa voix à l'homme-panthère de Marvel dans la série animée «What If...?».


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com