JEDDAH: Les perspectives d'un accord renouvelé pour freiner le programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions économiques sont au point mort. En effet, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré que les États-Unis n'étaient pas pressés de parvenir à un accord sur ce dossier.
Les derniers signaux envoyés par l'Iran sont un recul par rapport à la situation antérieure, et Washington ne se précipiterait pas pour signer un accord à tout prix, selon le dernier commentaire d'Antony Blinken concernant les négociations en cours.
Le mois dernier, les médiateurs européens ont semblé progresser dans la restauration du plan d'action global conjoint de 2015 après que l'Iran a largement accepté le texte final proposé.
Mais l'optimisme s'est estompé lorsque les États-Unis ont envoyé une réponse, à laquelle l'Iran a à son tour répondu.
« Au cours des dernières semaines, nous avons comblé certaines lacunes. L'Iran s'est a mis de côté certaines demandes sans rapport avec le JCPOA» selon Blinken.
« Cependant, leur dernière réponse nous ramène en arrière. Et nous ne sommes pas sur le point d'accepter un accord qui ne répond pas à nos exigences les plus élémentaires. Si nous concluons un accord, c'est uniquement si nous estimons qu'il améliorera notre sécurité nationale.
Le président américain Joe Biden soutient le rétablissement de l'accord, en vertu duquel l'Iran bénéficiera d'un allègement des sanctions et pourra à nouveau vendre son pétrole dans le monde entier en échange de restrictions sévères sur son programme nucléaire.
Le prédécesseur de Biden, Donald Trump, a retiré les États-Unis de l'accord en 2018 et a réimposé des sanctions radicales qui ont paralysé l'économie iranienne.
Les diplomates affirment que l'Iran a abandonné sa demande à Biden de lever la désignation par Trump du Corps des gardiens de la révolution islamique en tant que groupe terroriste, un point de friction clé dans les négociations.
Les différends restants concernent la demande de Téhéran de cesser l'enquête de l'envoyé spécial de l'Agence internationale de l'énergie atomique pour l'ONU sur trois sites non déclarés soupçonnés de développer des travaux sur le nucléaire. Cependant, cette enquête est liée à une éventuelle violation du Traité de non-prolifération nucléaire de 1968, dont l'Iran est signataire, sans rapport avec le JCPOA.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com