Liban-Israël: Les négociations maritimes progressent, affirme le médiateur américain

L'envoyé américain pour les affaires énergétiques, Amos Hochstein à Beyrouth, vendredi 9 septembre 2022 (Photo, AP).
L'envoyé américain pour les affaires énergétiques, Amos Hochstein à Beyrouth, vendredi 9 septembre 2022 (Photo, AP).
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Publié le Samedi 10 septembre 2022

Liban-Israël: Les négociations maritimes progressent, affirme le médiateur américain

  • La visite du négociateur coïncide avec l'annonce par Israël du crash d'un drone en mer près de la frontière libanaise
  • La reprise des discussions sur la zone offshore contestée n'est pas encore programmée

BEYROUTH: Le médiateur américain chargé des négociations sur la frontière maritime entre le Liban et Israël a exprimé vendredi son optimisme quant à la reprise prochaine des pourparlers, qui se sont arrêtés en avril, et a affirmé qu'il avait bon espoir de parvenir à un accord.

Amos Hochstein a rencontré le président libanais, Michel Aoun, le président du Parlement, Nabih Berri, et le Premier ministre intérimaire, Najib Mikati, lors d'une visite de trois heures dans le pays.

Auparavant, le médiateur américain avait traversé la frontière israélo-libanaise par voie terrestre, entrant au Liban par Naqoura.

Israël et le Liban sont en conflit au sujet d'environ 860 kilomètres carrés de la Méditerranée qui contiendraient des réserves lucratives de gaz offshore. Les deux pays ont revendiqué la zone et prévoient de commencer l'exploration.

Suite aux entretiens avec Aoun, Hochstein a signalé qu'il était optimiste quant à la possibilité de parvenir à un accord.

 

CONTEXTE


Le médiateur américain Amos Hochstein a résumé les réunions en se disant optimiste quant à «ce que nous avons entendu et discuté».

«Ce fut une excellente réunion et je pense que nous avons bien progressé dans ce domaine», a-t-il souligné.

Hochstein a ajouté qu'il était reconnaissant à Aoun pour «les discussions que nous avons eues au cours de la réunion».

Le bureau des médias d'Aoun a déclaré que Hochstein a présenté les résultats de ses entretiens avec la partie israélienne et a fait plusieurs points concernant les négociations.

La visite du négociateur américain a coïncidé avec l'annonce par l'armée israélienne du crash d'un drone RTV tard jeudi en mer, près de la frontière maritime nord du Liban.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré qu'une défaillance technique avait provoqué le crash et que le drone avait été récupéré par une force maritime.

Le type de drone sera mis hors service jusqu'à ce que les enquêtes sur l'incident soient terminées, a indiqué le porte-parole.

S'exprimant à l'aéroport, Hochstein a résumé les réunions en se disant optimiste quant à «ce que nous avons entendu et discuté».

Il a signalé que les négociations avaient progressé en vue de parvenir à un règlement qui profite à l'économie libanaise, en ajoutant: «Nous ferons de notre mieux afin de parvenir à un accord qui satisfasse tout le monde.»

Hochstein a refusé de répondre aux questions.

Toutefois, une date prévue pour la reprise des pourparlers n'a pas été discutée lors des réunions, selon les sources.

Hochstein aurait demandé aux responsables libanais de clarifier plusieurs points, l'accent étant mis sur la ligne 23 et le champ de Cana.

Selon le bureau des médias de Berri, le président du Parlement a affirmé à Hochstein que le Liban est déterminé à investir dans l'ensemble de la zone économique sous sa souveraineté.

Berri a appelé à un retour au quartier général de la FINUL à Naqoura pour des négociations indirectes sous les auspices de l'ONU et par la médiation des États-Unis.

Hochstein est arrivé en Israël jeudi afin de rencontrer le conseiller à la sécurité nationale, Eyal Hulata, et l'équipe de négociation israélienne.

Auparavant, la compagnie pétrolière et gazière Energean Power avait annoncé qu'elle reporterait l'extraction de gaz pour Israël à partir du champ contesté de Karish.

Les médias israéliens ont rapporté que Hochstein avait rencontré des dirigeants d'Energean Power et des hauts fonctionnaires israéliens à Athènes avant l'annonce de la société.

Selon le journal de Tel Aviv Yedioth Ahronoth, des responsables israéliens ont déclaré que Hochstein s'est également rendu en France et a rencontré le président français, Emmanuel Macron, et la société énergétique française TotalEnergies, qui prévoit d'extraire du gaz dans le champ contesté pour le Liban.

L'experte juridique Christina Abi Haidar a déclaré à Arab News que la visite n'apportait pas de grandes nouveautés et devait être considérée «dans le contexte d'un gain de temps».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat