En France, la formation face au défi de la pénurie de candidats

Face à la pénurie de candidats et à la nécessité de renforcer leurs compétences, le gouvernement entend développer la formation dans les métiers où les bras manquent, qu'il s'agisse de reconversions ou d'enseignement professionnel. (AFP)
Face à la pénurie de candidats et à la nécessité de renforcer leurs compétences, le gouvernement entend développer la formation dans les métiers où les bras manquent, qu'il s'agisse de reconversions ou d'enseignement professionnel. (AFP)
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Publié le Jeudi 08 septembre 2022

En France, la formation face au défi de la pénurie de candidats

  • Une étude de la Dares a identifié 30 métiers particulièrement en tension l'année précédente, comme la métallurgie, le BTP ou la maintenance informatique
  • Pôle emploi propose aux chômeurs de longue durée des formations «plutôt courtes», en lien avec «le marché du travail local», ce qui permet «de garantir que les compétences correspondent aux besoins»

PARIS: Face à la pénurie de candidats et à la nécessité de renforcer leurs compétences, le gouvernement entend développer la formation dans les métiers où les bras manquent, qu'il s'agisse de reconversions ou d'enseignement professionnel.

La formation était déjà l'un des principaux leviers du premier quinquennat Macron pour lutter contre le chômage et les emplois non pourvus avec la plateforme '1jeune1solution', la promotion des comptes personnels de formation (CPF) ou encore des incitations financières pour développer l'apprentissage.

Le gouvernement d'Elisabeth Borne promet de maintenir le cap comme la Première ministre l'a rappelé devant le patronat fin août. "Nous allons continuer à adapter la formation aux nouveaux emplois et aux besoins du marché du travail", a-t-elle souligné.

Pour ce faire, Elisabeth Borne s'est engagée à "simplifier et favoriser le recours à la formation professionnelle" mais aussi à renforcer "la reconversion vers les filières de demain ou qui ont le plus de besoins".

Créer sa propre école, la stratégie de certaines entreprises pour mieux recruter

TotalEnergies, Veolia mais aussi La Poste ou Axa... De nombreuses entreprises ont créé leurs propres écoles sous des formules variées et les présentent comme des solutions pour faire face aux difficultés de recrutement.

"La formation classique ne correspond pas forcément à 100% au besoin en magasin", soutient auprès de l'AFP Fabienne Cailly, directrice de la formation et des ressources humaines au sein du groupement d'enseignes d'optique Krys Group, qui lance à la rentrée son premier centre de formation d'apprentis (CFA).

Selon elle, "L'Ecole by Krys Group" va permettre aux élèves de mieux comprendre ce qui les attend et "de fidéliser" les étudiants au groupe dans un secteur qui connaît "une vraie tension".

Pour la société d'ingénierie ADF, qui ouvre une école de soudure pour ses salariés et des demandeurs d'emploi, il s'agit d'"élargir [son] champ de recherche de candidats".

Selon la taille de l'entreprise qui les crée, ces écoles peuvent permettre de recruter d'une poignée de personnes à plusieurs centaines de salariés par an.

Leur forme est très variable: certaines ressemblent à des universités ultra-modernes et d'autres proposent des formations entièrement à distance. Elles peuvent s'adresser à des jeunes sans diplômes ou à des cadres salariés, être partenaires d'établissements scolaires reconnus ou complètement autonomes, au risque de créer des formations sur-mesure pour l'entreprise mais pas forcément adaptées au reste du marché...

Certaines ont même participé à la création de diplômes, comme les campus Veolia dans les métiers de l'environnement.

Pour SNCF Réseau, qui dispose de deux campus à Nanterre et Bordeaux et compte en lancer un troisième à l'automne à Lyon, ces écoles sont aussi "une vitrine technologique" pour attirer des candidats.

Le développement des écoles d'entreprises s'est accru avec la loi "Avenir professionnel" de 2018, qui a ouvert la possibilité pour les sociétés de créer leur propre CFA, sans l'aval des régions.

La loi encourage aussi les "écoles de production", des établissements où des élèves de 15 à 18 ans reçoivent une formation théorique et pratique en travaillant directement sur des commandes d'entreprises partenaires.

"C'est l'école d'entreprise pour celles qui ne peuvent pas s'en créer une elles-mêmes", résume Patrick Carret, directeur général de la Fédération nationale des écoles de production.

"Les entreprises se créent un vivier recrutement" grâce à ces écoles, poursuit-il.

Il assure avoir reçu plus de demandes de création d'écoles de la part d'entreprises cette année, avec l'amplification des difficultés de recrutement.

Pour M. Carret, ces écoles doivent toutefois s'inscrire dans un projet à long terme et ne pas répondre seulement à un besoin temporaire.

«Vivier réduit»

Une étude de la Dares, le service de statistiques du ministère du Travail, parue en 2021, a identifié 30 métiers particulièrement en tension l'année précédente, comme la métallurgie, le BTP ou la maintenance informatique.

Dans un contexte de chômage en nette baisse, "le marché du travail se tend", constate Stéphane Berger, directeur adjoint de Pôle emploi Ile-de-France. "La difficulté, c'est de trouver des candidats et des compétences dans les entreprises", ajoute-t-il.

Pôle emploi propose aux chômeurs de longue durée des formations "plutôt courtes", en lien avec "le marché du travail local", ce qui permet selon lui "de garantir que les compétences correspondent aux besoins".

Les demandeurs d'emplois peuvent même être sélectionnés en fonction de "leurs appétences plutôt que pour leurs compétences", relève Stéphane Berger.

"Plusieurs vocations peuvent naître de ces formations courtes", assure-t-il encore auprès de l'AFP. Preuve selon lui du succès de ces formations, "le taux de recrutement est supérieur à 80%"à l'issue, avance-t-il.

Des éléments confirmés par une autre étude de la Dares, parue en août. Selon celle-ci, "la probabilité de connaître un épisode d'emploi dans les deux ans suivant l'entrée en formation est supérieure de neuf points de pourcentage à celle des demandeurs d'emploi non-formés".

L'étude l'explique par l'"accroissement des compétences" et la possibilité de "nouer des contacts" lors des stages en entreprise.

"Les entreprises sont beaucoup plus ouvertes qu'avant au fait d'intégrer un salarié motivé mais à qui il faut apprendre les gestes du métier", décrypte M. Berger.

Difficultés de recrutement: des secteurs plus touchés que d'autres

Chauffeurs, ouvriers, enseignants... De nombreux métiers peinent à recruter. Tour d'horizon de certains secteurs particulièrement concernés:

L'industrie 

Il y a "70.000 emplois non pourvus dans l'industrie", a assuré le ministre Roland Lescure devant le patronat fin août.

Marqué par la vague de fermetures d'entreprises des années 1980, le secteur connaît des tensions depuis plusieurs années, qui se sont accentuées avec la crise sanitaire.

La métallurgie souffre particulièrement: chaudronniers, tôliers et soudeurs font partie des 10 métiers où recruter est le plus difficile en 2022, selon l'enquête "Besoins en main-d’œuvre" de Pôle Emploi, publiée en avril.

La situation s'explique "en partie par l'inadéquation entre l'offre et la demande" de salariés, explique David Derré, directeur emploi-formation à l'UIMM, syndicat patronal du secteur qui entend mettre en avant "la question de la souveraineté stratégique" que revêt ce secteur pour attirer des candidats.

La construction 

En juillet, 61% des entreprises du bâtiment déclaraient avoir des difficultés de recrutement, selon un point de conjoncture de la Banque de France publié en août.

En tête des postes les plus compliqués à pourvoir, selon Pôle Emploi: les couvreurs. Dans le top 10 également, les menuisiers et ouvriers de l'agencement.

"On pourrait faire bien mieux (accepter plus de chantiers, etc.) si on était en capacité de recruter plus facilement", a déclaré Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) en conférence de presse mardi.

Les transports 

Cars scolaires, transports en commun, trains et même l'aérien: aucun secteur du transport de voyageurs n'échappe à la pénurie de salariés, avec en conséquence un service détérioré pour les usagers.

Selon la Banque de France, 78% des entreprises du secteur signalaient en juillet des difficultés à recruter.

Raison principale de ce désamour: des conditions de travail et des salaires qui n'attirent pas. "Il faut travailler les week-ends, le soir, les jours fériés. Les vacances en juillet-août, il faut les oublier, surtout au début", détaille Didier Mathis, secrétaire général de l'Unsa-Ferroviaire.

Pour pallier le manque de personnel, les entreprises de l'aérien cherchent à recruter dès maintenant pour la saison prochaine. La RATP offre même 300 euros de prime à chaque agent proposant un candidat finalement retenu. Et Keolis déploie un "Bus pour l'Emploi itinérant" avec un simulateur de conduite pour chercher des candidats potentiels.

Ingénieurs, conseil et numérique 

Les entreprises manquent aussi d'ingénieurs et de consultants, en raison d'une "pénurie des talents" et d'une "forte concurrence des entreprises sur certains profils", selon la fédération Syntec, qui regroupe des syndicats dans ces métiers.

Depuis la crise sanitaire, la fédération note une aspiration "à travailler autrement", de nombreux cadres demandant par exemple une semaine de quatre jours ou plus de télétravail.

Les difficultés sont particulièrement fortes dans le numérique où 79% des entreprises évoquaient en mai le "manque de talents" comme le principal frein à leur croissance, selon une enquête commandée par Numeum, la fédération professionnelle du secteur.

Le ministre délégué au Numérique, Jean-Noël Barrot, a d'ailleurs fait de la crise du recrutement une de ses priorités.

Dans le conseil, les employeurs optent pour une "diversification des profils", selon Syntec. En clair: en recrutant par exemple au sein d'écoles moins réputées. Dans ce secteur où le télétravail est déjà développé, certaines entreprises vont même jusqu'à laisser leurs salariés travailler à 100% à distance.

L'éducation 

Le secteur de l'éducation est touché par une crise inédite du recrutement d'enseignants, avec plus de 4 000 postes non pourvus aux concours cette année, sur 27 300 postes ouverts dans le public et le privé (et 850 000 enseignants au total).

Pour répondre à cette pénurie, l'Education nationale a recruté des enseignants contractuels, avec 3 000 personnes embauchées pour cette rentrée selon le ministère.

A plus long terme, le gouvernement travaille à redonner de l'attractivité au métier via une augmentation des rémunérations des enseignants, afin qu'aucun d'entre eux ne débute sa carrière "à moins de 2 000 euros nets" par mois à la rentrée 2023, selon le gouvernement.

Les métiers du soin et du social 

Parmi les 10 métiers où les recrutements sont les plus difficiles, selon Pôle Emploi, figurent en deuxième place les aides à domicile et aides ménagères. A la 9e place, on trouve les infirmiers, cadres infirmiers et puéricultrices.

Ces professionnels ont dû continuer de travailler pendant la crise sanitaire et se sont retrouvés en "première ligne" avec des conditions de travail rendues particulièrement difficiles par le virus.

Certains représentants de ces secteurs dénoncent le manque de financement, malgré les investissements du Ségur de la Santé annoncés l'an dernier.

Près de la moitié des crèches manquent aussi de personnel. Le gouvernement y a assoupli fin août les critères de recrutement.

Dans l'ensemble de la branche sanitaire, médico-sociale et sanitaire à but non lucratif, quelque 45.000 postes sont à pourvoir, selon les estimations de Nexem, une des principales organisations professionnelles du secteur.

«On formate à l'emploi»

"Former, on sait faire!", confirme Franck Delvau, co-président général de l'Umih Ile-de-France, la principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration.

Dans ce secteur, où "de 200 à 300 000 postes" étaient vacants au début de l'été, un partenariat a été noué par l'Umih et Pôle emploi pour proposer aux demandeurs d'emploi une "période d'essai" en entreprise à la fin de leur formation.

Pour Lionel Lerogeron, dirigeant confédéral de la CGT, la formation ne parvient toutefois pas à compenser d'autres freins à l'embauche comme des conditions de travail difficiles, les bas salaires mais aussi la pénurie de logements.

Chauffeurs de bus, métiers de l'hôtellerie-restauration ou encore aides-soignants, "la majorité de ces secteurs ne demandent pas de qualifications énormes", relève M. Lerogeron, mais "les conditions de travail ne sont pas à la hauteur".

"Calibrer l'orientation des jeunes vers les filières en tension, c'est avoir une vision étriquée de la formation professionnelle", pointe pour sa part Sigrid Girardin, co-secrétaire générale du Snuep-FSU (syndicat de l'enseignement professionnel).

Les lycées professionnels, regrette-t-elle, "ne forment plus à un métier" mais "formatent pour un emploi".


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le marché saoudien du capital-investissement enregistre des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars

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  • Le secteur manufacturier est le plus important en termes de volume d'investissement, avec 46 % du total des capitaux investis.
  • Dominant la scène de l'investissement, les opérations de rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

RIYAD : Le secteur du capital-investissement en Arabie saoudite est en plein essor depuis cinq ans, avec des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars en 2023, selon MAGNiTT.

La plateforme de données sur le capital-risque, ainsi que la Saudi Venture Capital Co ont publié un rapport mettant en évidence une augmentation significative de l'activité de capital-investissement dans le Royaume. 

À partir de 2020, le secteur a connu une croissance impressionnante, atteignant un multiple de 3,7 en 2021 par rapport à l'année précédente et un bond exponentiel à 5,9 fois en 2022 par rapport à l'année précédente.

Les investissements en private equity impliquent l'injection de capitaux par des investisseurs ou des entreprises dans des sociétés privées non cotées en bourse. 

Gérés par des sociétés de capital-investissement, ces investissements visent à accroître la valeur de l'entreprise grâce à des améliorations stratégiques et à des gains d'efficacité opérationnelle, dans l'intention de vendre l'entreprise avec un bénéfice ultérieur.

Ce secteur se caractérise par des investissements à long terme, une gestion active et des profils de risque et de rendement plus élevés.

Le capital-investissement investit généralement dans des entreprises plus matures que le capital-risque, qui se concentre sur les entreprises en phase de démarrage à fort potentiel de croissance, souvent dans le secteur technologique, en utilisant le financement par actions.

Parallèlement, le rapport met en évidence un changement notable dans la nature des transactions de capital-investissement, avec une augmentation substantielle des transactions de rachat, dont la part dans le total des négociations a augmenté de 20 points de pourcentage entre 2020 et 2023, selon le rapport.

Les transactions de rachat font référence au processus par lequel une société de capital-investissement acquiert une participation majoritaire dans une entreprise, souvent en la privatisant pour la restructurer stratégiquement et améliorer sa santé financière.

Parallèlement, les transactions de croissance, qui se concentrent sur l'investissement de capitaux dans des entreprises établies à la recherche d'opportunités d'expansion ou de développement, ont également connu une augmentation de 2 points de pourcentage au cours de la même période.

Dominant la scène de l'investissement, les opérations de  rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

Le rapport met également en lumière la diversité des transactions et l'orientation sectorielle du secteur du capital-investissement au cours des cinq dernières années.

Le secteur de l'alimentation et des boissons est apparu comme l'un des domaines les plus actifs pour les transactions de capital-investissement.

Cependant, le secteur manufacturier a pris la tête du volume d'investissement, obtenant 46 % du capital total déployé entre 2019 et 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com