Grèce: des dizaines de réfugiés yazidis bloqués à l'extérieur d'un camp

Des migrants yézidis d'Irak attendent l'entrée dans un camp de réfugiés à Serres, dans le nord de la Grèce, le 6 septembre 2022, car ils sont bloqués à l'extérieur des camps de Serres depuis près de 2 semaines. (AFP)
Des migrants yézidis d'Irak attendent l'entrée dans un camp de réfugiés à Serres, dans le nord de la Grèce, le 6 septembre 2022, car ils sont bloqués à l'extérieur des camps de Serres depuis près de 2 semaines. (AFP)
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Publié le Mercredi 07 septembre 2022

Grèce: des dizaines de réfugiés yazidis bloqués à l'extérieur d'un camp

  • «Chaque jour, nous implorons d'être autorisés à entrer dans le camp. Personne ne nous aide. Nous avons peur et nous n'avons nulle part où aller»
  • Le camp abrite la plus grande partie de la communauté yazidie de Grèce, quelque 700 personnes, mais a cessé d'accueillir des réfugiés supplémentaires au cours des deux dernières semaines

SERRES: Depuis près de deux semaines, quelque 120 Yazidis dorment dans la rue après s'être vus refuser l'entrée du camp de Serrès, dans le Nord de la Grèce, qui abrite des centaines de leurs compatriotes, ont expliqué mardi des membres du groupe.

"Nous dormons par terre depuis 12 jours", soutient Fahad, 22 ans, assis à l'extérieur du camp situé près de la ville de Serrès.

"Chaque jour, nous implorons d'être autorisés à entrer dans le camp. Personne ne nous aide. Nous avons peur et nous n'avons nulle part où aller", ajoute-t-il.

Le camp abrite la plus grande partie de la communauté yazidie de Grèce, quelque 700 personnes, mais a cessé d'accueillir des réfugiés supplémentaires au cours des deux dernières semaines. Invoquant des problèmes de capacité, les responsables grecs ont admis n'autoriser l'entrée qu'aux femmes et aux enfants des nouveaux arrivants.

"Le camp n'a plus de place", a déclaré une source grecque du camp sous couvert d'anonymat. "Il y a environ 60 lits qui seront mis à la disposition des femmes ou des enfants si nécessaire. Mais la plupart de ceux qui dorment dehors sont des jeunes hommes".

Les Yazidis, qui appartiennent à une minorité de langue kurde, ont fui par milliers en 2014 les massacres commis par le groupe jihadiste Etat islamique dans les monts Sinjar dans le Nord de l'Irak.

Les jihadistes avaient réduit les femmes à l'esclavage sexuel, enrôlé de force des enfants-soldats et tué des hommes par centaines.

Une équipe d'enquête spéciale de l'ONU avait annoncé en mai 2021 avoir recueilli la "preuve claire et convaincante" qu'un génocide a été commis par les jihadistes contre les Yazidis.

A l'extérieur du camp, Ibda Adhim, 21 ans, raconte que les membres de son groupe ont chacun payé 1 000 euros à des passeurs en Turquie pour les aider à atteindre la Grèce.

"Nous avons marché pendant cinq jours pour arriver en Grèce", a déclaré Adhim, montrant ses pieds abîmés.

"On nous a dit d'aller dans un autre camp où vivent des Afghans et des Syriens, mais nous avons peur d'y aller", confie-t-il.

Pour décourager les flux migratoires, le gouvernement conservateur grec a décidé de fermer des dizaines de camps de demandeurs d'asile.

Le pays compte actuellement 34 camps contre 121 il y a deux ans, et prévoit d'en fermer deux autres, a déclaré le 4 septembre dans une interview le ministre des Migrations Notis Mitarachi.

Murad Ismael, co-fondateur de l'organisation mondiale Yazidi Yazda, a indiqué mardi que le ministère grec des migrations lui "a assuré travailler sur la question et qu'elle serait traitée dès que possible".

Dans un mail à l'AFP, Murad Ismael a déclaré que les responsables avaient promis de fournir un abri aux réfugiés soit dans la ville de Serrès, soit dans un autre camp.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.