PARIS: «Nous l'interpellerons et nous l'expulserons». C’est en ces termes que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s’est exprimé vendredi sur BFMTV, au sujet de l'interpellation ratée de l’imam marocain en fuite, Hassan Iquioussen.
Lors d’une interview sur la chaîne de télévision, Darmanin a affirmé que l'imam n'était «manifestement plus en France», sans donner plus d'informations. Il a également qualifié son départ de l’Hexagone de «victoire pour l'ensemble des Français», allant jusqu'à affirmer, convaincu, que si l'imam est interpellé, il sera placé en rétention et expulsé vers le Maroc.
Le ministre a indiqué avoir transmis «des renseignements complémentaires» demandés par les autorités marocaines et affirmé ne «pas douter un seul instant» que le Maroc va «retirer la suspension du laissez-passer consulaire» en cas d'arrestation de M. Iquioussen. Pour rappel, le Maroc a suspendu le laissez-passer consulaire qu'il avait délivré le 1er août à l'imam afin de permettre son expulsion par la France vers le Royaume.
Par ailleurs, un mandat d'arrêt européen a été délivré vendredi par un juge d'instruction français contre le prédicateur, considéré comme en fuite après la validation de son arrêté d'expulsion de France.
Gérald Darmanin avait annoncé le 28 juillet l'expulsion de ce prédicateur du Nord, fiché S (pour «atteinte à la sûreté de l'État») par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) «depuis dix-huit mois».