L'Egypte menace de reconfinement en cas de non-respect des mesures sanitaires

Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly a averti que des dispositions rigoureuses seraient prises si les gens ne respectent pas les mesures sanitaires contre le nouveau coronavirus (Photo, AFP)
Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly a averti que des dispositions rigoureuses seraient prises si les gens ne respectent pas les mesures sanitaires contre le nouveau coronavirus (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 04 novembre 2020

L'Egypte menace de reconfinement en cas de non-respect des mesures sanitaires

  • Plus de 107 000 personnes ont été infectées par le nouveau coronavirus depuis que la pandémie a frappé l'Égypte à la mi-février
  • Madbouly a déclaré que tout le monde devrait respecter le port du masque et appliquer la distanciation sociale

LE CAIRE: Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly a averti que des dispositions rigoureuses seraient prises si les gens ne respectent pas les mesures sanitaires contre le nouveau coronavirus.

Lors de la réunion du comité de gestion de la crise du coronavirus, Madbouly a souligné que le gouvernement pourrait à nouveau devoir prendre des décisions difficiles qui auraient un impact économique négatif. Le premier ministre a affirmé que pour cette raison, tout le monde devrait respecter le port du masque et appliquer la distanciation sociale.

Le Premier ministre a rappelé que certains pays ont dû récemment recourir à un confinement total car le nombre d'infections dues à la Covid-19 avait augmenté.  Les Égyptiens devraient respecter l’application des mesures sanitaires strictes afin d'éviter un scénario similaire.

Des amendes seront imposées à ceux qui ne portent pas de masque dans les transports en commun et les institutions gouvernementales, ainsi que dans les centres commerciaux et autres lieux très fréquentés.

Le Premier ministre a réaffirmé que les fonds qui font partie de l’initiative de la Banque Centrale d’Égypte seront alloués à la modernisation et au développement des hôpitaux orientés vers la pandémie, ainsi qu’à la fourniture d’équipements médicaux. Il a aussi assuré que le président Abdel Fattah El-Sissi a donné des instructions pour que tout le matériel médical adéquat soit acheté par l'intermédiaire du département des achats, afin d’en contrôler les coûts.

Madbouly a également souligné le fait que les médicaments spécifiés par le ministère de la Santé dans le cadre des protocoles de traitement doivent être accessibles à tous, dans les hôpitaux ou les pharmacies privées.

Au cours de la réunion, qui s'est tenue par vidéoconférence, la ministre de la Santé Hala Zayed a déclaré que les indicateurs confirment une nouvelle vague du virus dans la plupart des pays européens, et que des signes d'une vague similaire commencent à apparaître dans certains pays arabes et moyen-orientaux. Par conséquent, certains de ces pays ont dû imposer à nouveau des mesures de précaution strictes.

La ministre a également examiné les résultats de la participation de l’Égypte aux tests cliniques internationaux. Elle a déclaré qu'il y a un intérêt croissant pour la fabrication du nouveau vaccin contre le coronavirus en Égypte, dû à l’augmentation de la capacité de fabrication du pays, en plus de sa situation géographique qui la qualifie pour devenir la plate-forme de fourniture de vaccins pour l’Afrique.

La ministre de la Santé a évoqué les dispositions mises en place dans les hôtels et les complexes touristiques, dans le cadre des efforts de la lutte contre la propagation du virus. Elle a de plus souligné les efforts du ministère pour former les employés des hôtels à la mise en application des mesures de précaution, délivrer des licences sanitaires aux installations touristiques certifiées, et fournir des équipements et laboratoires de PCR à chaque gouvernorat.

Plus de 107 000 personnes ont été contaminées par le nouveau coronavirus depuis que la pandémie a frappé l'Égypte à la mi-février 2020, enregistrant plus de 6.000 morts. Plus de 99 000 personnes se sont rétablies.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.