Gaz russe: arrêt des livraisons via Nord Stream vers l'Europe

Gazprom a réduit de 80% les quantités livrées par Nord Stream au fil des derniers mois (Photo, AFP).
Gazprom a réduit de 80% les quantités livrées par Nord Stream au fil des derniers mois (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 31 août 2022

Gaz russe: arrêt des livraisons via Nord Stream vers l'Europe

  • Annoncée par le géant russe Gazprom, cette interruption est liée à des travaux «nécessaires» dans une station de compression
  • Cette maintenance, programmée jusqu'à samedi, doit être effectuée «toutes les 1 000 heures», assure l'énergéticien, propriétaire du gazoduc

LUBMIN: Trois jours sans gaz russe: les Européens sont de nouveau en alerte après une interruption des livraisons via le gazoduc Nord Stream mercredi pour des travaux de maintenance dans un contexte de flambée des prix de l'énergie.

Annoncée cet été par le géant russe Gazprom, cette interruption est liée à des travaux "nécessaires" dans une station de compression, située en Russie, de cette conduite qui relie directement les champs gaziers sibériens au nord de l'Allemagne, d'où le gaz est ensuite exporté à d'autres pays européens.

Le flux de gaz est effectivement tombé à zéro aux première heures de la matinée mercredi, selon les données mises en ligne par le réseau européen de transport de gaz Entsog et par le site de la société Nord Stream.

Gazprom a annoncé de son côté mercredi avoir "entièrement" suspendu ses livraisons de gaz vers l'Europe via Nord Stream. Les travaux "prévus sur une station de compression de gaz ont débuté", a indiqué le groupe russe dans un communiqué publié sur son compte Telegram.

Ces travaux de maintenance, programmés jusqu'à samedi, doivent être effectués "toutes les 1.000 heures", avait assuré précédemment Gazprom, propriétaire du gazoduc.

Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine, l'énergie est au cœur d'un bras de fer entre Moscou et les Occidentaux qui accusent régulièrement la Russie d'utiliser le gaz "comme une arme".

Gazprom a réduit de 80% les quantités livrées par Nord Stream au fil des derniers mois.

Pour le patron de l'Agence allemande des réseaux, Klaus Müller, les travaux qui débutent sont "incompréhensibles sur le plan technique".

L'expérience montre que la Russie "prend une décision politique après chaque soi-disant +maintenance+", a-t-il observé.

Les prix bondissent 

Aux craintes de pénuries énergétiques l'hiver prochain --conséquence des baisses de livraisons de gaz-- s'ajoute un nouveau bond des prix de l'électricité qui ont atteint ces derniers jours des sommets, risquant de faire flamber les factures des consommateurs européens.

Interrogé sur la reprise des flux à l'issue des trois jours de pause, le porte-parole du gouvernement russe Dmitri Peskov a observé que les capitales occidentales "ont imposé des sanctions contre la Russie, qui ne permettent pas d'effectuer des travaux normaux d'entretien et de réparation".

Des déclarations peu rassurantes au regard des événements passés: en juillet, Gazprom avait déjà procédé à dix jours de travaux de maintenance sur Nord Stream.

L'entreprise avait rouvert le robinet du gaz à l'issue de ces travaux, mais en réduisant un peu plus les quantités livrées qui s'établissent actuellement à 20% de la capacité normale du gazoduc.

La faute, selon Moscou, à une turbine manquante et qui ne pourrait être renvoyée en Russie à cause des sanctions. L'Allemagne, où se trouve la turbine, assure au contraire que c'est Moscou qui bloque le retour de cette pièce-clé.

Avant l'invasion russe de l'Ukraine, Nord Stream acheminait environ un tiers des 153 milliards de m3 de gaz achetés annuellement par l'UE.

Les efforts payent 

A Lubmin, port de la mer Baltique où aboutit le gazoduc, l'incertitude est également de mise: "En juillet, il s'agissait d'une maintenance régulière prévue de longue date, cette fois-ci, ce n'était pas prévu et nous ne savons pas ce qui se cache derrière cette opération", a expliqué à l'AFP un responsable de Gascade, entreprise qui transporte le gaz livré par Nord Stream à travers l'Allemagne.

Face au risque d'une crise énergétique majeure cet hiver, la première économie européenne se démène depuis plusieurs mois pour trouver des alternatives au gaz russe, dont elle est particulièrement dépendante, et pour réduire sa consommation.

Ces efforts commencent à payer, a estimé mardi le chancelier Olaf Scholz, selon lequel l'Allemagne est désormais "dans une bien meilleure position" pour affronter les mois qui viennent.

L'objectif de stockage de gaz fixé par Berlin pour octobre, à 85%, devrait être atteint "dès le début du mois de septembre", selon le gouvernement.

Dans le même temps, l'industrie allemande, particulièrement gourmande en énergie, a consommé en juillet 21,3% de gaz en moins par rapport à la moyenne des mêmes mois entre 2018 à 2021.

Et la hausse du recours au gaz naturel liquéfié (GNL) est en bonne voie: plusieurs terminaux flottants devraient entrer en fonction cet hiver.

Le premier d'entre eux doit équiper le port de Lubmin et lui permettre de compenser une partie des volumes qui n'arrivent plus via Nord Stream.

"Nous espérons pouvoir injecter du gaz dans le réseau de distribution le 1er décembre", a déclaré Stephan Knabe de Deutsche ReGas, la société qui porte ce projet de terminal GNL.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.