Au moins 23 morts lors de combats dans la capitale libyenne

De la fumée monte dans le ciel après des affrontements à Tripoli, en Libye, le 27 août 2022 (Photo, Reuters).
De la fumée monte dans le ciel après des affrontements à Tripoli, en Libye, le 27 août 2022 (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 28 août 2022

Au moins 23 morts lors de combats dans la capitale libyenne

  • Les combats, aux armes lourdes et légères, ont éclaté dans la nuit dans plusieurs quartiers de Tripoli
  • La presse locale affirme que des civils ont également été tués, mais aucun bilan officiel n'a pour l'heure été publié

TRIPOLI: Les combats entre milices qui ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi à Tripoli, sur fond de chaos politique avec deux gouvernements rivaux, ont fait au moins 23 morts et 140 blessés, selon un nouveau bilan officiel.

Les affrontements entre milices concurrentes ont éclaté dans plusieurs quartiers de Tripoli (ouest) où des rafales de tirs et des bombardements ont retenti toute la nuit et dans la journée de samedi.

Un calme précaire régnait sur la ville dans la nuit de samedi à dimanche. Le chef du gouvernement de Tripoli Abdelhamid Dbeibah est ensuite apparu dans une vidéo, entouré de ses gardes, en train de saluer des combattants qui se sont rangés de son côté.

Ces nouveaux affrontements sont d'une ampleur sans précédent depuis l'échec en juin 2020 de la tentative du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, de conquérir militairement la capitale, au plus fort de la guerre civile ayant suivi la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Six hôpitaux ont été touchés par les frappes, a annoncé le ministre de la Santé, qui a donné un nouveau bilan de 23 morts et de 140 blessés.

«Menaces»

Les affrontements ont causé d'importants dégâts, selon un journaliste de l'AFP, qui a vu des dizaines de voitures calcinées et des bâtiments criblés de balles ou incendiés.

Les rues de Tripoli étaient quasi désertes tout au long de la journée, tandis que des colonnes de fumée grisâtre s'élevaient dans le ciel.

Le gouvernement basé à Tripoli a accusé le Premier ministre rival Fathi Bachagha, basé provisoirement à Syrte (centre) et soutenu par M. Haftar, d'avoir voulu "mettre à exécution ses menaces" de s'emparer de la ville.

Le bureau des médias de M. Bachagha a, en retour, accusé le gouvernement de Tripoli de "s'accrocher au pouvoir" bien qu'il soit "illégitime" selon lui.

"La guerre en milieu urbain a sa propre logique, elle est nuisible à la fois aux infrastructures civiles et aux personnes, donc même s'il n'est pas long, ce conflit sera très destructeur", a analysé pour l'AFP Emadeddin Badi, chercheur au centre de réflexion Global Initiative.

Depuis sa désignation en février par le Parlement siégeant dans l'Est, M. Bachagha tente, sans succès, d'entrer à Tripoli pour y asseoir son autorité, menaçant dernièrement de recourir à la force.

M. Dbeibah, à la tête d'un gouvernement de transition, a assuré à maintes reprises qu'il ne céderait le pouvoir qu'à un gouvernement sorti des urnes.

«Préoccupée»

Les tensions entre groupes armés fidèles à l'un ou l'autre des deux dirigeants se sont exacerbées ces derniers mois à Tripoli. Le mois dernier, des combats y avaient fait 16 morts, dont des civils, et une cinquantaine de blessés.

L'ambassade américaine à Tripoli s'est dite "très préoccupée", tandis que la mission de l'ONU en Libye a appelé à "un arrêt immédiat des hostilités" en dénonçant des "affrontements (...) dans des quartiers peuplés de civils".

Le gouvernement en place à Tripoli est né début 2020 d'un processus parrainé par l'ONU, avec comme mission principale l'organisation d'élections en décembre dernier, mais reportées sine die en raison de fortes divergences sur la base juridique des scrutins et la présence de candidats controversés parmi lesquels figurent justement MM. Dbeibah, Bachagha et Haftar.

La Libye a sombré dans le chaos après le soulèvement ayant entraîné la chute du régime de Kadhafi en 2011.

En onze ans, le pays d'Afrique du Nord riche en pétrole, mais miné par les ingérences, a vu passer une dizaine de gouvernements, deux guerres civiles et n'est jamais parvenu à organiser une élection présidentielle.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.