Comment l’artiste Soolking s’est fait un nom en France et au-delà

Depuis 2018, Soolking a accumulé 8 milliards de flux sur diverses plateformes. (Fournie)
Depuis 2018, Soolking a accumulé 8 milliards de flux sur diverses plateformes. (Fournie)
Short Url
Publié le Lundi 29 août 2022

Comment l’artiste Soolking s’est fait un nom en France et au-delà

  • Le musicien algérien, qui vivait comme sans-papiers dans les rues de Paris, est devenu l’une des plus grandes pop stars du monde
  • Depuis 2018, Soolking a accumulé 8 milliards d’écoutes sur diverses plates-formes. Le clip de Suavemente, le troisième titre de son dernier album, a été vu plus de 143 millions de fois sur YouTube

DUBAÏ: La première chanson du dernier album de Soolking, Sans Visa, s’intitule Kurt Kobain. Il s’agit d’un clin d’œil à ses racines, quand il était fan de Nirvana et d’autres groupes grunge qui l’ont amené à commencer sa carrière musicale comme batteur dans un groupe de rock dans son Algérie natale.

Ce n’est qu’un exemple du large éventail de musique que Soolking (de son vrai nom Abderraouf Derradji) aime écouter et qui l’influence, même si cette influence n’est pas toujours évidente dans ses propres chansons.

«J’écoute beaucoup de genres de musique différents, donc mes influences viennent d’un peu partout», explique Derradji à Arab News. «De la musique traditionnelle d’Algérie, comme le raï, en passant par le rap américain et français, le reggae, la musique pop comme Michael Jackson, le jazz (...) Je n’écoute pas seulement du hip-hop», explique-t-il.

«Ma musique à moi, c’est la musique Soolking», poursuit-il. «Je ne veux pas lui donner une étiquette, tu vois? Ma musique est ma musique.» Quelle que soit la manière dont on veut décrire sa musique (les articles de presse écrivent souvent que ses influences les plus évidentes sont le rap, le R&B, le reggae et le raï), il est clair qu’elle touche les gens. 

image 4
Soolking (de son vrai nom Abderraouf Derradji) est né et a grandi à Alger. (Fournie)

Depuis 2018, Soolking a accumulé 8 milliards d’écoutes sur diverses plates-formes. Le clip du troisième titre de l’album, Suavemente, sorti en février, compte plus de 143 millions de vues sur YouTube. Il est l’une des plus grandes pop stars du monde dont la langue maternelle n’est pas l’anglais. Mais  cela ne signifie pas pour autant qu’il n’attire pas le public anglophone; il s’est produit à de nombreuses reprises en Amérique du Nord, notamment au mythique Apollo Theater de New York en mai. En France, il est tellement célèbre que, lorsque je lui ai demandé où il habitait à Paris au début de notre entretien, il m’a répondu brièvement: «Je ne peux pas vous le dire.»

Le parcours de Derradji, qui est né et a grandi à Alger, est remarquable. S’il n’hésite pas à souligner que grandir dans la capitale algérienne était «un véritable enrichissement et une expérience de vie», il admet franchement qu’il était difficile, étant jeune, d’envisager un véritable avenir pour lui dans son pays.

image 4
La grande percée de Soolking est survenue lorsqu'un ami l'a invité à une émission de radio pour interpréter un rap freestyle, intitulé "Guerilla", qui est rapidement devenu viral. (AFP)

«Je pense que peut-être 90% des garçons de mon âge se trouvaient dans la même situation», dit-il. «Ils cherchaient tous à partir en quête d’un avenir meilleur quelque part en Europe ou aux États-Unis. C’est la réalité. Je cherchais la même chose.» Les tournées internationales qu’il a effectuées avec la compagnie de danse professionnelle qu’il a rejointe à l’adolescence n’ont fait qu’accroître son envie de voyager. «J’ai eu l’occasion de voir comment les gens vivaient dans le reste du monde, en Europe et aux États-Unis. Quand je suis rentré en Algérie, je ne voulais pas accepter la situation dans laquelle je vivais. C’est pourquoi j’ai décidé de partir», confie-t-il.

 «Peut-être que si vous n’avez jamais visité d’autres pays, c’est juste un rêve qui vous pousse à partir, mais quand vous les visitez et que vous revenez, vous vous dites “il faut que je parte”.»

L’expression physique créative, quelle que soit sa forme, a toujours fait partie de la vie de Derradji, raconte le chanteur. Il a pratiqué les arts martiaux et l’acrobatie lorsqu’il était enfant, puis il s’est mis au breakdance et enfin à la danse professionnelle (il continue toujours à s’entraîner à la danse).

Son père était batteur dans un groupe en Algérie lorsqu’il avait une vingtaine d’années, ce qui a incité Derradji à s’y essayer lui-même – un choix naturel pour quelqu’un qui a un sens du rythme aussi développé. La musique et la danse lui offrent toutes deux différents moyens de toucher le public. «Vous pouvez exprimer en musique ce que vous avez dans le cœur, mais aussi par vos mouvements de danse», indique-t-il. «Ce sont deux sentiments que je ne peux pas vraiment expliquer, et ils ne sont pas si différents. On peut le ressentir lorsqu’on est sur scène. Les réactions (du public) sont assez similaires, mais elles sont peut-être un peu plus intenses lorsqu’on chante, car on s’adresse directement aux gens. C’est vraiment le seul point de différence entre les deux types d’art.»

Lorsque Derradji a décidé de se rendre en France, il espérait «faire de la musique ou de la danse, rester un artiste de toute façon». «J’étais sûr que la vie d’un artiste en Europe serait bien meilleure que celle d’un artiste en Algérie. J’en étais sûr», affirme-t-il. Cette décision a clairement été bénéfique à Derradji. Cependant, il ne l’a pas toujours cru. Le titre de l’album, Sans Visa, est un clin d’œil à son arrivée en France sans les documents nécessaires pour y rester.

image 4
Soolking s'est fait un nom dans la communauté musicale française et au-delà. (Fournie)

«Je n’avais pas de papiers. Je n’avais pas de maison. Je n’avais pas de nourriture. Je dormais dans la rue. C’était très difficile au début. D’abord, j’ai dû trouver du "travail au noir", comme on dit ici, ce qui signifie que j’ai travaillé sans papiers. Une fois que j’ai commencé à gagner un peu d’argent, j’ai pu payer le loyer d’une chambre à Paris. Après ça, j’ai réussi à obtenir mes papiers, et ma situation est devenue un peu plus stable. C’est à ce moment-là que j’ai recommencé à penser à l’art. Les premières années, je ne pensais pas à l’art, je ne pensais qu’à ma survie, mais ensuite, j’ai recommencé à travailler sur ma musique.»

Il a percé lorsqu’un ami l’a invité à participer à une émission de radio pour exécuter un rap freestyle intitulé «Guerilla», qui est rapidement devenu viral. «C’est une chanson qui parle de ma vie, de mon caractère, de ma musique, de moi. C’est une chanson pour moi et pour ceux en Algérie qui vivent comme moi», dit-il. «Je ne pensais pas qu’elle connaîtrait un tel succès, mais c’est devenu énorme. Ça m’a choqué.»

Il n’a pas vraiment regardé en arrière depuis, se forgeant un nom dans la communauté musicale française et au-delà, et travaillant avec de nombreux collaborateurs. «Je produis de la musique, mais je travaille aussi avec beaucoup de producteurs. J’écris tous mes textes. Je compose peut-être 90% de toutes mes mélodies, mais j’aime travailler avec d’autres personnes et essayer de prendre un peu de leur inspiration pour la mélanger à la mienne. C’est important», précise-t-il. «On ne peut pas tout faire seul. C’est impossible et ce n’est pas amusant.»

image 4
« Ma musique est universelle », assure Soolking. (Fournie)

«Je ne collabore pas avec quelqu’un parce qu’il a un “nom”, mais parce que j’ai entendu ce qu’il fait et que j’ai envie de travailler avec lui. C’est une question de feeling.» Le «feeling» est peut-être le facteur le plus important dans le travail de Derradji. C’est ce qui l’a le plus aidé à établir des liens avec des centaines de millions de personnes à travers le monde. «Je suis un grand optimiste de nature. C’est ce qui m’a permis de continuer à vivre, donc, tant que je le pourrai, je continuerai à transmettre cela à mon public», assure-t-il. «Ma musique est universelle, elle n’a pas de frontières et ne se limite pas à un seul genre musical. C’est là que réside la force de ma musique; être capable d’unir de nombreuses personnes dans un seul objectif: les rendre heureuses.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Focus Tripoli à l’IMA: mettre en valeur une ville jadis rayonnante

Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre. (Photo IMA)
Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre. (Photo IMA)
Short Url
  • Tripoli, est connue pour ses souks, El Bazerkane et Al-Attarine, Bab el Ramel, et ses vieilles maisons et anciens palais marqués par le temps et des décennies de négligence
  • L’association « PTL » dirigée par Joumana Chahal Timéry se consacre à la promotion, à la mise en valeur et à la préservation de Tripoli, capitale septentrionale et deuxième ville du Liban

PARIS: Jadis prospère et rayonnante par sa position géographique et son patrimoine architectural, la ville de Tripoli (nord du Liban) est au centre d’un évènement organisé par l’Institut du monde arabe à Paris « IMA » en coopération avec l’association Patrimoine Tripoli Liban « PTL ».

Intitulé « Focus Tripoli », l’évènement se déroule sur deux jours (23/24 novembre) avec pour objectif de célébrer la nomination de Tripoli comme capitale culturelle arabe en 2024, et de mettre en valeur à travers une programmation exceptionnelle, cette ville phénicienne et ses trésors culturels.

Tripoli, est connue pour ses souks, El Bazerkane et Al-Attarine, Bab el Ramel, et ses vieilles maisons et anciens palais marqués par le temps et des décennies de négligence.

L’association « PTL » dirigée par Joumana Chahal Timéry se consacre à la promotion, à la mise en valeur et à la préservation de Tripoli, capitale septentrionale et deuxième ville du Liban. 

Par le biais d'actions précises, elle s'attache à protéger les sites emblématiques et organise des événements culturels ainsi que des initiatives de conservation afin de célébrer et de diffuser la richesse de ce patrimoine exceptionnel. 

Interrogée par Arab News en français, Timéry affirme que « Focus Tripoli » a un double objectif, faire découvrir la ville et son patrimoine mais aussi profiter de cette tribune « pour parler du Liban, et soutenir nos compatriotes », dans les circonstances tragiques que vit le pays, sujet à un déluge de feu quotidien de la part d’Israël.

Selon elle, les intervenants « vont forcément parler des souffrances de la population, de ce qui se passe, et du danger que cela implique au niveau du patrimoine qui est en train d'être ravagé par la violence » que subit le pays.

« On ne peut plus ne rien faire » affirme Timéry « il faut recourir aux conférences, au cinéma, à tout ce qui peut mettre en valeur les belles choses » pour montrer « qu'on existe, qu’on reste debout, sans se résigner, mais être dans la résilience et dans l'action réelle pour le Liban »

Le fait que Tripoli ait été désignée comme capitale culturelle arabe constitue pour Timéry « une reconnaissance et une sorte de récompense prestigieuse qui la hausse au rang des grandes villes arabes », et que cela veut dire que son patrimoine « nécessite et justifie qu'on s'en occupe, qu'on s'en préoccupe et qu'on le sauvegarde ».

A regret elle concède, que « cette ville est complètement abandonnée, c’est ça, le vrai problème », en plus de l'absence de l’Etat qui « centralise tous les projets à Beyrouth », ce qui fait que depuis 50 ans « Tripoli n'a pas bénéficié d'un seul projet » de réhabilitation à l’exception de la foire internationale », conçue par le célèbre architecte Oscar niemeyer.

Elle espère par conséquent que les tables rondes qui se tiennent à l’IMA en présence d’experts, de gens de la culture et du patrimoine aboutiront « à proposer des solutions, qu'on va certainement soumettre aux autorités libanaises et aux instances locales afin de voir s'ils acceptent de faire quelque chose ».

Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre.

Le savoir-faire culinaire sera également à l’honneur, dans le cadre d’une rencontre et dégustation de la gastronomie tripolitaine à travers une rencontre avec le chef étoilé Alain Geaam lui-même originaire de Tripoli.

Ensuite place aux tables rondes qui aborderont différents sujets tel que le patrimoine de Tripoli et son histoire, et les défis et perspectives d’une ville multiculturelle, ainsi qu’un intermède photographique portant le titre de Tripoli face à la mer, et la projection du film « Cilama » du cinéaste Hady Zaccak.

L'événement rend aussi hommage à des personnalités du monde de l’écriture et de l’érudition.


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
Short Url
  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

--
Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

--
3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

--
3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

--
Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

--
3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Short Url
  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

--
«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

--
L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com