Aux Etats-Unis, le «soulagement» de jeunes écrasés par leur dette étudiante

M. Biden a annoncé que la plupart des diplômés universitaires américains qui tentent encore de rembourser leurs prêts étudiants recevront une aide de 10 000 dollars afin de remédier à un problème vieux de plusieurs décennies, à savoir l'endettement massif des études dans tout le pays. (AFP).
M. Biden a annoncé que la plupart des diplômés universitaires américains qui tentent encore de rembourser leurs prêts étudiants recevront une aide de 10 000 dollars afin de remédier à un problème vieux de plusieurs décennies, à savoir l'endettement massif des études dans tout le pays. (AFP).
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Publié le Jeudi 25 août 2022

Aux Etats-Unis, le «soulagement» de jeunes écrasés par leur dette étudiante

  • Aux Etats-Unis, les universités peuvent faire payer de 10 000 à 70 000 dollars l'année. Les étudiants en sortent avec un diplôme, et bien souvent de lourdes dettes
  • La mesure vise à alléger le poids des dettes étudiantes qui pèse sur des dizaines de millions de ses concitoyens

WASHINGTON : Quand Roman De La Cruz a appris qu'une partie de sa dette étudiante pourrait être effacée, il a poussé "un énorme soupir de soulagement".

"J'étais un peu inquiet", confie à l'AFP cet Américain de 27 ans mercredi, quelques heures après l'annonce du président Joe Biden. "J'allais à peine m'en sortir."

Pour pouvoir rembourser son emprunt, il avait prévu de se serrer la ceinture, en se désabonnant de services de streaming et en refinançant le prêt de sa voiture.

Mais, comme il gagne moins de 125 000 dollars par an, Roman De La Cruz va voir 10 000 dollars effacés de ce qu'il doit.

La mesure vise à alléger le poids des dettes étudiantes qui pèse sur des dizaines de millions de ses concitoyens.

Aux Etats-Unis, les universités peuvent faire payer de 10 000 à 70 000 dollars l'année. Les étudiants en sortent avec un diplôme, et bien souvent de lourdes dettes.

Diplômé de l'université Appalachian State en 2019, Roman De La Cruz estime que ses études supérieures lui ont coûté environ 55 000 dollars.

Il a dû en emprunter 27 000. Aujourd'hui géologue dans la banlieue de Washington, Roman De La Cruz savait qu'il finirait par rembourser cette somme, mais craignait de devoir faire des sacrifices.

"J'avais peur de devoir être toujours accroché à ma prochaine paie. Et personne ne veut vivre comme ça."

Angoisse

A la prestigieuse université Howard de Washington, historiquement liée à la communauté afro-américaine, les étudiants saluent aussi le plan... mais en attendent plus.

"Je pense vraiment que les études supérieures devraient être gratuites", affirme Amarie Betancourt, étudiante en journalisme de 20 ans aux longues tresses, un sac à main rouge à l'épaule.

A côté d'elle, Vivian Santos-Smith opine. "La dette, c'est quelque chose qui stresse beaucoup d'étudiants. C'est comme un fardeau qui va un jour nous tomber dessus", dit la jeune femme de 20 ans, qui étudie les sciences politiques.

Comme tant de leurs camarades de classe, les deux étudiantes ont dû emprunter.

Vivian Santos-Smith aimerait faire un doctorat, mais doit prendre en considération "le coût que ça représente". "Ça produit de l'angoisse, des hésitations", regrette-t-elle.

Les Américains qui se trouvent encore sur les bancs de la fac sont moins directement concernés par la mesure du président démocrate. Mais certains pourraient tout de même en bénéficier, si leurs parents remplissent certaines conditions de revenus.

Cagnottes

Sur le campus d'Howard, la dette est "un sujet de conversation récurrent", juge Amarie Betancourt.

"Beaucoup d'entre nous ont du mal à payer les frais de scolarité. Les gens lancent des cagnottes sur GoFundMe, d'autres doivent abandonner, mettre leurs études en pause pour quelques semestres", relate-t-elle.

Sans bourse, une année d'étude dans cette université coûte plus de 40 000 dollars.

Avec un tel tarif, Theodora Nkwogu, étudiante de 19 ans, doit emprunter 15 000 dollars pour chaque année.

"On fait toutes ces études, et on veut l'assurance qu'elles ne seront pas gâchées et qu'on ne sera pas complètement fauchés en quittant l'université", dit-elle.

Une fois diplômé, explique-t-elle, "tu veux en avoir terminé, bâtir une carrière, avancer dans la vie. Mais avec le prêt, c'est comme si tu étais encore attaché à cet endroit".


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.