En proie à une canicule inédite, la Chine craint pour ses récoltes

Cette photo aérienne prise le 17 août 2022 montre un agriculteur séchant des fleurs de souci à Bijie, dans la province du Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine. (Photo, AFP)
Cette photo aérienne prise le 17 août 2022 montre un agriculteur séchant des fleurs de souci à Bijie, dans la province du Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 24 août 2022

En proie à une canicule inédite, la Chine craint pour ses récoltes

  • Depuis le début de ses relevés météorologiques en 1961, la Chine n'avait jamais connu d'été aussi chaud, une canicule historique tant par sa durée que par son ampleur
  • Principal réservoir d'eau potable du pays, le fleuve Yangtsé est à sec en de nombreux endroits, affichant un sol craquelé

CHONGQING: Une "grave menace": les températures record en Chine, qui provoquent l'assèchement des cours d'eau, mettent désormais en péril les récoltes, ont averti les autorités qui craignent pour la sécurité alimentaire du géant asiatique.

Depuis le début de ses relevés météorologiques en 1961, la Chine n'avait jamais connu d'été aussi chaud, une canicule historique tant par sa durée que par son ampleur.

Principal réservoir d'eau potable du pays, le fleuve Yangtsé est à sec en de nombreux endroits, affichant un sol craquelé, tandis que depuis deux mois, de nombreuses villes chinoises vivent au rythme des alertes quotidiennes aux fortes chaleurs, forçant les autorités à rationner l'électricité.

Ces conditions météo représentent un défi pour l'agriculture, dans un pays déjà en temps normal en déficit de terres cultivables.

La sécheresse est notamment problématique pour les cultures de riz et de soja, très gourmandes en eau.

Dans ce contexte, plusieurs ministères ont appelé mardi à prendre des mesures pour protéger les cultures et à utiliser chaque goutte d'eau avec "parcimonie".

"L'étendue rapide de la sécheresse, exacerbée par des températures élevées et des dommages causés par la chaleur, fait peser une grave menace sur la production agricole d'automne", souligne un avis publié notamment par le ministère de l'Agriculture.

«Pire vague de chaleur»

Ces derniers mois, des spécialistes s'inquiétaient déjà pour les récoltes du pays, en raison des restrictions sanitaires contre la Covid qui perturbent les échanges et la logistique et ont retardé les semences au printemps.

La sécurité alimentaire est un sujet sensible en Chine car le pays a dans son histoire été frappé par des épisodes de famine.

La Chine assure plus de 95% de ses besoins en riz, blé et maïs.

Mais de mauvaises récoltes risquent d'accroître les importations du pays plus peuplé du monde, au moment où l'offre de céréales est déjà mise à mal par la guerre en Ukraine.

La sécheresse risque de causer la perte de 20% des récoltes, estime Faith Chan, professeur associé de sciences géographiques à l'université de Nottingham Ningbo (Chine). "Mais cela dépendra de l'évolution de la canicule qui pourrait durer encore une ou deux semaines", selon lui.

Plusieurs grandes villes enregistrent les journées les plus chaudes de leur histoire, avec jusqu'à 45°C relevés dans le Sud-Ouest du pays.

"C'est la pire vague de chaleur jamais enregistrée" en Chine, assure à l'AFP le responsable climat et énergie de Greenpeace pour l'Asie de l'Est, Liu Junyan, basé à Pékin.

Et "l'impact du changement climatique s'intensifie (...), donc il est probable que des records de chaleur soient à nouveau battus l'an prochain", ajoute-t-il.

Pluies artificielles

La municipalité-province de Chongqing (Sud-Ouest), où habitent 31 millions de personnes, est depuis plusieurs jours sur le podium des villes de Chine les plus chaudes.

"J'ai trop chaud pour dormir la nuit et chaque matin je suis réveillé par la chaleur", soupire un étudiant âgé de 20 ans rencontré par l'AFP, Xu Jinxin.

Limitrophe, la province du Sichuan a battu mercredi un nouveau record de chaleur: 43,9°C.

Début août, les services météorologiques chinois ont reconnu que le pays a vu depuis 1951 ses températures augmenter deux fois plus vite que la moyenne mondiale, une tendance qui devrait se poursuivre à l'avenir.

En manque d'eau pour ses cultures, la Chine tente de provoquer artificiellement des pluies en lançant dans le ciel des projectiles chargés avec de l'iodure d'argent, selon des images de la télévision publique CCTV.

L'assèchement des cours d'eau, qui alimentent les barrages hydrauliques, force par ailleurs les autorités à rationner localement l'électricité, au moment où les habitants font tourner à plein régime les climatiseurs pour se rafraîchir.

Le manque d'eau est crucial notamment dans la province du Sichuan (Sud-Ouest), qui compte près de 84 millions d'habitants et dépend à 80% des barrages pour son électricité.

Par mesure d'économie, nombre d'usines et d'entreprises ont suspendu leur activité, tandis que les centres commerciaux à Chongqing ne peuvent plus ouvrir que de 16H à 21H. La ville a également réduit l'éclairage dans le métro et éteint ses panneaux publicitaires.

Ces difficultés posent également un défi au poumon économique de la Chine, où les régions côtières du Jiangsu et du Zhejiang ainsi que l'Anhui (Est) sont alimentées par l'électricité du Sichuan.


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.