«House of the Dragon» démarre tout feu tout flamme, en attendant «Les Anneaux de pouvoir»

L'acteur britannique Matt Smith à son arrivée pour assister à la première de la série originale de HBO «House of the Dragon» à Leicester Square Gardens, à Londres, le 15 août 2022. (Photo, AFP)
L'acteur britannique Matt Smith à son arrivée pour assister à la première de la série originale de HBO «House of the Dragon» à Leicester Square Gardens, à Londres, le 15 août 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 24 août 2022

«House of the Dragon» démarre tout feu tout flamme, en attendant «Les Anneaux de pouvoir»

L'acteur britannique Matt Smith à son arrivée pour assister à la première de la série originale de HBO «House of the Dragon» à Leicester Square Gardens, à Londres, le 15 août 2022. (Photo, AFP)
  • Les fans de la série «Game of thrones», qui s'est achevée trois ans plus tôt, ont été au rendez-vous pour le lancement de son préquel «House of the dragon», dont le récit se déroule près de 200 ans avant la série initiale
  • Cette première diffusion a représenté «le plus grand lancement de série sur HBO Max aux États-Unis, en Amérique latine et dans la région EMEA (…)»

LOS ANGELES: Alors que le premier épisode de la série "House of the Dragon", préquel à la saga culte "Game of Thrones", a réalisé le meilleur lancement d'une série HBO, se profile à l'horizon une autre série fantastique non-moins attendue: "Les Anneaux de pouvoir", tirée du "Seigneur des anneaux".

Les fans de la série "Game of Thrones", qui s'est achevée trois ans plus tôt, ont été au rendez-vous pour le lancement de son préquel "House of the Dragon" dont le récit se déroule près de 200 ans avant la série initiale, racontant l'histoire de la sanguinaire dynastie Targaryen et de ses dix-sept dragons.

Le premier épisode a réuni 9,98 millions de téléspectateurs lors de sa diffusion dimanche soir aux Etats-Unis sur les canaux de HBO, (chaîne traditionnelle et plateforme de streaming HBO Max), réalisant "la plus grande audience pour une nouvelle série originale dans l'histoire de HBO", a détaillé lundi soir dans un communiqué le groupe WarnerMedia, maison-mère de HBO.

Certains experts ont cependant nuancé cette affirmation, soulignant que la série, en étant dérivée de "Game of Thrones", pouvait difficilement être qualifiée de "série originale" et que le premier épisode de la dernière saison de la saga culte avait réuni quelque 17,4 millions de téléspectateurs.

"House of the Dragon", qui mêle fantastique et intrigues politiques, commence à l'apogée de la dynastie des Targaryen dont le pouvoir, qui repose essentiellement sur sa maîtrise des dragons, est fragilisé par des luttes de succession.

La distribution compte notamment Emma D'Arcy (Wanderlust), Matt Smith (Doctor Who, The Crown), Rhys Ifans (The King's Man, Spiderman) et Olivia Cooke (Bates Motel, Ready Player One) ou encore Paddy Considine.

«Guerres du streaming»

Warner Bros. Discovery, né de la fusion entre WarnerMedia et Discovery peut se féliciter du succès du premier épisode alors que ce nouveau géant américain du divertissement tente de trouver sa place au milieu de ce qui est qualifié de "guerres du streaming".

Déjà se profile à l'horizon un concurrent de poids pour "House of the Dragon", avec la sortie prochaine des premiers épisodes de la série "Les Anneaux de pouvoir", dérivée de l'univers du "Seigneur des anneaux", saga littéraire fantastique créée par J.R.R Tolkien.

Amazon Prime Video avait acquis environ cinq ans auparavant les droits d'adaptation de l'univers des hobbits et des elfes pour 250 millions de dollars.

Le projet, qui devrait s'étaler sur cinq saisons avec un budget de plus d'un milliard de dollars, a déjà été qualifié de série la plus chère de l'Histoire.

Chaque saison doit durer environ dix heures, et les deux premiers épisodes seront diffusés à partir du 2 septembre.

Du «grand fantastique»

Créateurs comme producteurs de "House of the Dragon" et des "Anneaux de pouvoir" se sont bien gardés de parler de rivalité.

Si la nouvelle série de HBO a reçu globalement de bonnes critiques, celles concernant la série d'Amazon demeurent sous embargo.

Et le nouveau paysage médiatique rend en réalité toute comparaison d'audience plus ardue que par le passé: tandis que HBO s'est félicité de bons premiers chiffres d'audience, Amazon n'aura aucune obligation de publier les siens.

En effet, certains protagonistes de l'univers plus "traditionnel" d'Hollywood ont noté que Prime Video, qui produit à la fois films et séries, ne semble pas intéressé par les mêmes chiffres que ses rivaux apparents.

John Fithian, président de l'Association nationale des propriétaires de cinéma, avait affirmé auprès de l'AFP plus tôt cette année que l'organisation américaine était "très préoccupée" à propos d'Amazon, notant que le groupe ne cherchait pas à "tirer des profits" de ses films et séries, mais souhaitait plutôt que ses clients "fassent leurs courses et utilisent les services de livraison" du géant du commerce en ligne.

Les fans de fantastique ont de leur côté exprimé leur souhait que les deux séries soient un succès.

Même George R.R. Martin, l'auteur de la saga littéraire "Game of Thrones", a récemment dit dans une note de blog espérer que les deux séries représentent de la "grande télévision", et du "grand fantastique", rendant ainsi plus probable que le genre soit encore plus présent dans la culture populaire.


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes, n’échappent pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à son engagement émotionnel. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les 80 ans de Dave: «pour un beatnik, faire carrière est un gros mot!»

Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris
  • Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965

PARIS: "A 20 ans, je rêvais de vivre en chantant, surtout pas faire carrière! Pour le beatnik que j'étais, c'était un gros mot!": à 80 ans, Dave, l'interprète des indémodables "Vanina" et "Du côté de chez Swann", n'en revient pas d'être devenu un chanteur populaire mais refuse de songer à des adieux.

"J'aimerais bien chanter jusqu’à la fin. La scène, c'est le nirvana et on nous paie pour ça, en plus!", confie à l'AFP le plus Français des Néerlandais, connu aussi pour son franc-parler.

Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris, avant une nouvelle tournée qui passera par Amsterdam et Bruxelles.

"Quand je suis devenu chanteur populaire, je n'ai rien compris. En plus, je n'étais pas du tout branché +variétoche+...", ajoute celui qui est toujours fan de jazz.

Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965: "je faisais la manche dans le Quartier latin. En m'accompagnant à la guitare, je reprenais les succès du moment", raconte Dave, qui vient de publier une autobiographie, "Comment ne pas être amoureux de vous" (Talent Editions).

"On m'a conseillé d'aller plutôt à Saint-Tropez. (...) Maintenant, j'y retourne, mais comme client!", ajoute le chanteur vite remarqué par le producteur Eddie Barclay.

En 1972, il est enrôlé dans l'opéra-rock "Godspell". Deux ans après, il perce enfin avec la reprise de "Sugar Baby Love" des Rubbets, adapté en français par son compagnon Patrick Loiseau, qui deviendra son parolier attitré. La même année, "Vanina" dépasse le million d'exemplaires.

Après "Dansez maintenant" et "Mon cœur est malade", deux autres tubes, Dave se maintient au sommet du hit-parade avec "Du côté de chez Swann", une ballade romantique signée encore Patrick Loiseau et devenue l'une des chansons emblématiques des seventies.

«Comme Henri Salvador»

"Quand Patrick m'a proposé ce texte, je lui ai demandé s’il n'était pas fou. Cela me semblait trop littéraire et je pensais que ça ne marcherait jamais... Finalement, le succès a été énorme. Ma seule chanson diffusée sur France Inter!", ironise-t-il.

"Sans prétention, les textes étaient plutôt intéressants à l'époque. Aujourd'hui, ils ont perdu un peu en qualité", juge-t-il. Dans la jeune génération, Zaho de Sagazan et Vianney sont toutefois ses préférés.

"Depuis toujours, j'aime amuser la galerie avec des blagues caustiques mais je suis un gentil avec un bon fond", assure le chanteur, victime d'une lourde chute en 2022 qui a entraîné quatre jours de coma, avec, pour seules séquelles, la perte de l'odorat et du goût.

A 80 ans, le chanteur rêve d'un album "à un million d’exemplaires, comme Henri Salvador à la fin de sa vie".

"Pour le plus tard possible", Dave a laissé des instructions pour qu'on grave sur son urne funéraire le mot "ouf": "parce que je serai probablement content que cela se termine et parce que +ouf+ en verlan, veut dire fou. Un bon résumé de ma vie".