DUBAÏ: L’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a récemment publié un bulletin d’information sur les zones de conflit, lançant un avertissement à tous les vols commerciaux traversant l’espace iranien, et affirmant qu’ils pourraient être ciblés par inadvertance par les systèmes de défense antiaérienne du pays.
L’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA), l’organe de l’UE qui veille à la sécurité et à la protection de l’environnement dans l’aviation civile en Europe, a déclaré qu’« en raison de la situation sécuritaire dangereuse de la mauvaise coordination entre l'aviation civile et les opérations militaires en Iran, il existe un risque d'identification erronée des aéronefs civils ». L’AESA a aussi estimé dans un communiqué que « le risque pour les opérations est élevé pour les niveaux de vol inférieurs à 250. »
Les niveaux de vol mentionnés par l’AESA sont utilisés pour assurer une séparation verticale sécurisée entre les aéronefs, soit un nombre qui représente l'altitude nominale ou l'altitude-pression en centaines de pieds. Ainsi, une altitude-pression de 25 000 pieds correspond à un « niveau de vol 250 ».
« Les opérateurs devraient tenir compte de ces informations et de toute autre information pertinente dans leurs propres évaluations des risques, ainsi que de toutes les indications ou directives fournies par les autorités de leurs pays respectifs », a indiqué l'agence dans son bulletin d'information sur les zones de conflit, qui restera en vigueur jusqu'au 16 janvier prochain.
Téhéran avait auparavant affirmé qu’une « erreur humaine » était à l’origine d’un mauvais réglage du système de radar de sa défense antiaérienne, causant la chute accidentelle du vol 752 de la compagnie Ukraine International Airlines en janvier dernier.
L’aéronef avait été frappé par deux missiles peu après son décollage de l’aéroport principal de Téhéran le 8 janvier, entraînant le décès des 176 passagers et membres d’équipage qui se trouvaient à bord.
Les défenses antiaériennes iraniennes étaient en état d’alerte renforcée lorsque l’avion a été abattu après que Téhéran ait frappé des bases en Irak où étaient stationnées des troupes américaines.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com