Anthony Fauci, le conseiller Covid de Biden, tirera sa révérence en décembre

L'éminent Dr Anthony Fauci, principal conseiller du président américain Joe Biden sur la Covid-19 (Photo, AFP).
L'éminent Dr Anthony Fauci, principal conseiller du président américain Joe Biden sur la Covid-19 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 22 août 2022

Anthony Fauci, le conseiller Covid de Biden, tirera sa révérence en décembre

  • Le président Joe Biden a immédiatement adressé «ses profonds remerciements» au Dr Fauci pour son travail
  • L'immunologue se retirera également à cette date de son poste de directeur de l'Institut national des maladies infectieuses (NIAID), qu'il occupait depuis 38 ans

WASHINGTON: Après une carrière de plusieurs décennies à combattre les différentes épidémies ayant ébranlé son pays et le monde, l'éminent Dr Anthony Fauci, aujourd'hui principal conseiller du président Joe Biden sur le Covid-19, a annoncé lundi à 81 ans qu'il quitterait ses fonctions en décembre.

L'immunologue se retirera également à cette date de son poste de directeur de l'Institut national des maladies infectieuses (NIAID), qu'il occupait depuis 38 ans. Il a toutefois précisé qu'il ne s'agissait pas encore pour lui de "prendre sa retraite".

"Je prévois de poursuivre la prochaine phase de ma carrière avec toute l'énergie et la passion qu'il me reste pour mon domaine", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Très respecté par beaucoup, mais aussi profondément détesté par une partie de la population conservatrice, il était devenu ces deux dernières années le visage de la lutte contre la pandémie aux Etats-Unis.

Son annonce intervient au moment où le Covid-19 s'est largement effacé de la vie des Américains -- bien que des dizaines de milliers de nouveaux cas continuent d'être recensés chaque jour.

Le président Joe Biden a immédiatement adressé "ses profonds remerciements" au Dr Fauci. "Les Etats-Unis sont plus forts, plus résilients et en meilleure santé grâce à lui", a-t-il salué dans un communiqué.

"Son engagement pour son travail est inébranlable, et il le fait avec un esprit, une énergie et une intégrité scientifique incomparables", a ajouté M. Biden. "Je sais que le peuple américain et le monde entier continueront de bénéficier de l'expertise du Dr Fauci quoi qu'il entreprenne par la suite."

Menaces de mort

En 2020, ce médecin de formation -- déjà célèbre dans le monde de l'infectiologie et de la lutte contre le sida, mais alors encore peu connu du grand public -- a été projeté sur le devant de la scène en rejoignant la cellule présidentielle sur le coronavirus de Donald Trump.

Avec son accent new-yorkais rocailleux, M. Fauci devient à l'époque maître dans l'art de recadrer poliment son patron, en cultivant son image d'homme au franc-parler.

Ses messages simples inlassablement répétés lors d'innombrables interviews quotidiennes en font alors la figure rassurante dont l'Amérique a besoin. Devenu un véritable emblème, son visage orne chaussettes et tee-shirts, et des cocktails à son nom se vendent dans les bars.

Mais lui qui avait toujours veillé à se tenir à l'écart de la politique est peu à peu devenu la bête noire des conservateurs, et la cible favorite des anti-vaccins et des opposants au port du masque, dans un contexte de politisation très forte de la crise sanitaire aux Etats-Unis.

Lors d'une audition au Sénat, M. Fauci avait accusé un élu républicain d'encourager ceux proférant des menaces de mort à son égard. Il est aujourd'hui contraint de vivre entouré d'un dispositif de sécurité renforcé.

«Honneur» d'une vie

Fils de pharmacien, M. Fauci a servi sous sept présidents américains différents, en commençant par Ronald Reagan.

"Cela a été l'honneur de ma vie de diriger le NIAID", a-t-il écrit lundi, en énumérant les crises traversées: épidémie de sida, attaques à l'anthrax, Ebola, Zika...

Sous le président républicain George W. Bush, Anthony Fauci a été l'artisan du programme Pepfar, qui a sauvé la vie de millions de personnes atteintes du VIH. Il a été décoré en 2008 pour ses efforts contre le sida.

"Grâce au pouvoir de la science et des investissements dans la recherche et l'innovation, le monde a été capable de combattre des maladies mortelles", a écrit Anthony Fauci. "Je suis fier d'avoir fait partie de ce travail important et je suis impatient d'aider à continuer à le faire à l'avenir."


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.